Bouhen, la forteresse disparue

« UNE FORTERESSE ENGLOUTIE Bouhen fu t é tudiée une premi ère foi s en 1819, ma is c 'est surtout W a lter Bryan Emery qu i , en sept campagnes de fouilles, explora le site de 1957 à 1963 .

Ensuite, la forteresse, comme les autres ouvrages fortifiés de Nubie, disparut sous les eaux du Nil après la construction du barrage d 'Assouan .

au nord et à l'ouest par cette enceinte, au sud par le fleuve lui-même.

A l'intérieur de cet espace, ils bâtissent la forteresse pro­ prement dite, composée de remparts de 170msur150 m abritant une ville.

Les murs d'enceinte, scandés par des tours de section carrée, attei­ gnent 11 m de hauteur et 4,85 m d'épaisseur.

Lors des fouilles dirigées par l'archéologue Emery, la par­ tie supérieure des remparts était détruite, mais, si l'on se réfère au site de Médinet Ha­ bou en Égypte, il est proba­ ble que le parapet des murs se terminait par des créneaux à sommet arrondi et que les tours étaient plus élevées que les remparts.

Ce premier ouvrage est suivi d'un second, qui se compose d'un simple mur percé de meurtrières.

Vient ensuite un fossé de 8,40 m de largeur et de 6,50 m de profondeu r dont le versant extérieur est garni d'un étroit mur en bri­ ques présentant une certaine pente sur sa face externe.

Un assez vaste espace sépare la forteresse et son enceinte des ouvrages extérieurs à bastions semi-circulaires.

Des portes également fortifiées permettent d'entrer dans la ville.

Les édifices présentent une ordonnance régulière, séparés par des rues se cou­ pant à angle droit.

Les offi­ ciers bénéficient de grands logements.

Une fois la construction ache­ vée, les architectes remanient les fortifications extérieures, d'imposantes tours carrées remplaçant alors les bastions semi-circulaires.

Des fossés et des remparts secondaires ren­ forcent l'ensemble.. »