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BRÉSIL: Un modèle unique de développement.

Publié le 25/10/2012

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BRÉSIL: Un modèle unique de développement. Quand on pense Brésil, on pense samba, football et carnaval. Pourtant, ce grand pays d'Amérique du Sud a développé un modèle économique unique qui le place dans les dix premières puissances du monde. L'exemple de développement économique du Brésil reste un modèle unique au monde et intransposable à tout autre pays. A la fois pays sous-développé dans certains secteurs et très industrialisé dans d'autres, cette situation provient de la taille du pays et d'une démarche originale de ses dirigeants. Depuis une trentaine d'années, le pays s'est engagé dans une stratégie dite de «substitution des importations «. Cela signifie qu'aux yeux des gouvernements successifs —d'abord les militaires (dictature de 1964 à 1985), ...

« ) Luis Pessoa le Janeiro BRÉSIL Un modèle unique de développement Quand on pense Brésil, on pense samba, football et carnaval.

Pourtant, ce grand pays d'Amérique du Sud a développé un modèle économique unique qui le place dans les dix premières puissances du monde.

L.:exemple de développement économique du Brésil reste un modèle unique au monde et intransposable à tout autre pays.

A la fois pays sous-développé dans certains secteurs et très industrialisé dans d'autres, cette situation pro­ vient de la taille du pays et d'une démarche ori­ ginale de ses dirigeants.

Depuis une trentaine d'années, le pays s'est engagé dans une stratégie dite de «substitution des importations».

Cela signifie qu'aux yeux des gouvernements successifs -d'abord les militaires (dictature de 1964 à 1985), ensuite le pouvoir civil (retourà la démocratie)-la politique éco­ nomique mise en place consista à créer une industrie capable de fabriquer ce que le pays importait auparavant C'est ainsi que l'État a fait en sorte de protéger les nouvelles industries, tout en taxant fortement les importations et en favorisant fiscalement l'implantation d'entre­ prises étrangères capables de produire des biens exportables.

Le meilleur exemple est la création de Volkswagen do Brasil, qui fabrique des voitures dont les modèles sont brésiliens et exporte des moteurs vers l'Allemagne.

Si la dépendance du Brésil envers les pays développés est toujours réelle, il n'empêche que ce pays n'est plus exclusivement agricole et minier.

Certes, son endettement reste très PERFORMANCES ECONOMIQUES • Agriculture: café W rang mondial) ; cacao, soja (2' rang mond ial); maïs (3' rang mondial); sucre (4' rang mond ial).

• Industries: étain W rang mond ial), fer (3' rang mondial), manganèse, alum in ium, acier.

DISPARITÉS ENTRE LE NORD ET LE SUD • Espérance de vie : Nord, 52 ans; Sud, 64 ans.

• Mortalité infantile : Nord, 1 00 %o; Sud, 151 %o.

• Diplômés universitaires : Nord, 8%o; Sud, 24%..

important et de nouvelles crises politi q ues sont à prévoir: les disparités régionales sont encore énormes.

Mais le Brésil est désormais l'une des dix premières puissances économiques du monde et dispose du premier parc industriel de l'hémisphère sud.

Le revers de la médaille Dans ce pays gigantesque qui est la première puissance industrielle du tiers-monde, les inéga­ lités restent criantes, et bien des laissés-pour­ compte côtoient les industriels et les entrepre­ neurs les plus dynamiques.

Géographiquement, le pauvre Nordeste n'a rien à voir avec le Sudeste, centré sur Sao Paulo, la future deuxième mégalopole mondiale du xx1• siècle après Mexico.

On meurt plus jeune dans le Nord que dans le Sud.

Les États de Rio de Janeiro et de Sao Paulo sont les plus dévelop­ pés du pays, c'est là que se construit l'économie; mais les banlieues de ces grandes villes sont très défavorisées et l'inégalité sociale est énorme.

Le Brésil est le champion toutes catégories des disparités sociales.

Il existe bien deux Brésil, à tel point que le domi­ nant Sudeste devient un frein au développe­ ment des autres régions.

La situation n'est pas nouvelle: au début du siècle, les Paulistes (habi­ tants de Sao Paulo) songeaient à se séparer du reste du pays pour créer un État fondé sur le café, la canne à sucre et les agrumes.

Les gou­ vernements successifs ont bien essayé d'attirer les paysans sans terre vers les territoires ama­ zoniens, en transformant le régime de la pro­ priété d'une manière plus équitab le.

Mais la puis­ sance des grands propriétaires fonciers, bafouant souvent la loi, a entravé un timide mouvement vers ces terres vierges.

EN CHIFFRES Superficie 8,52 millions de km2 • Population 160 millions d'habitants.

Densité 19 hab./km 2• Taux d'urbanisation 68% (Sudeste, 83%; Nordeste, 50%).

Capitale Brasilia.

P.N.B.

483 milliards de dollars (Chine: 416 milliards de dollars).

P.N.B./hab.

3020 dollars (Chine: 370 dollars).. »

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