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Buffon, intendant du jardin du roi

Publié le 30/08/2013

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buffon

C'est là qu'en juillet 1739, il apprend le décès du surinten¬dant du jardin du roi, Charles du Fay : il fait aussitôt connaître son intérêt pour ce poste dans une lettre à son ami le chimiste Jean Hellot, bien placé pour promouvoir sa candidature. « Lintendance du jardin du roi demande un jeune homme actif qui puisse braver le soleil, qui se connaisse en plantes et qui sache la manière de les multi¬plier, qui soit un peu connais¬seur dans tous les genres et par-dessus tout qui entende les bâtiments 1_1. De sorte qu'en moi-même il me paraît que je serais bien leur fait «, affirme-t-il. Comme c'est Mau¬repas qui a la charge de prendre la décision définitive, Buffon ne tarde pas à entrer en fonction.

Fondé en 1626 sous le nom de « Jardin royal des plantes médicinales « ou « jardin des Apothicaires «, le jardin du roi (aujourd'hui le Jardin des Plantes) a été officiellement institué en 1635.

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« Plantes et animaux du monde entier Buff on s'attelle à la tâch e avec a rdeur .

Si s e s co nn ai ssa n ces en b o tanique se limit ent a ux a rbre s, il donne la me s ure de ses co mp étence s d'admini stra­ teur et d 'organi sateur.

li sai t c hoi s ir judicieu sem ent se s col ­ l a bor ateur s.

P o ur l'ex te nsio n et la re st ructur ation du Ca binet du roi, il fait app e l à un autr e sava nt.

Lo uis Jean- Marie D au­ b e nto n, un pare nt é lo ig né , lui au ssi n a tif de Mo ntb ard , do nt la minutie fait m erv e ille.

Lui ­ mêm e de vie nt un « acclim a­ teur >> avisé, prop age le pla ta­ n e, se l a nce d ans de no uve lles c ultur es , fait co ns truir e des ga leries d 'ex pos itio n p o ur les co llec t ions qu 'i l n'a d e cesse d 'e nri chir.

Les cré d its éta nt ch i­ ch e m e nt allo ués p ar le Tréso r, Buff on en voie d es courr iers d ans le m o nde enti er p o ur de m and er qu 'o n lui fasse p ar­ v e nir to utes s orte s de spéci ­ mens .

Plante s, g ra in es , min é­ raux, anim aux na t u rai isés a fflu e nt, ex pé diés par d es nav i­ gate urs, d es d iplom ates, d es mi ssi o nn aires, en part ic uli er les jés uite s v i va nt en C hin e.

Il so l­ li cite a u ssi les ro is de Po log ne , de Suèd e, du Dane m ark , e t de Pru sse , en mêm e te m ps qu 'un e foul e de parti culi ers vivant à l'é tra nge r.

C ha qu e pe rso nn e qui acc r oît ain si les collec tio ns d ev i ent « co rres pon da nt du jar­ din du roi et du cab in et d'hi s­ t o ire naturell e », tit re auqu e l Buffo n a o btenu que Lo ui s XV confère un caractè re off ic ie l.

Multipli ant les initi atives et les a ud aces , l'int end ant du ja rdin du ro i p arvi ent à faire rev ivr e l'in s tituti on qui lui est co nfi ée.

On en pa rle bea uco up e t le publi c acco urt , toujo urs plu s no mbr e u x.

Buffo n est à son affa ire, co mm e le remar qu e Vo ltaire d ans u ne lettre a u phi ­ l oso phe Cla ud e Adri en H elvé­ t iu s : « Il va au bo nh e ur; il se p o rt e à m erv e ille.

Le cor ps d'un a thl ète et l'â m e d'un sag e, vo ilà ce qu 'il f a ut po ur être h e ure u x.

» C'est avec le m êm e a pp étit ph ysiqu e et in te llec ­ tu el qu 'il s 'apprête à e nta mer la rédact i o n d e son ceuvre m aje ure, !' H istoire natur elle.

A MOITIÉ COURTISAN! Sans s'être jamais abaissé à des compromissions et ayant souvent quitté abruptement la Cour , Buffon n 'en est pas moins parfois un courtisan avisé .

En 1744 , pour célébrer la guérison de Louis XV après une grave maladie , il donne dans son domaine de Montbard des réjouissances auxquelles toute la population locale est invitée.

li fait préparer un bœuf gigantesque, lequel contient un veau rôti , qui renferme un mouton, dans lequel a été placé un agneau farci de deux poules! Sur la grand ­ place du village, pas moins de six futailles de vin sont mises en perce .

L'organisateur fait en sorte que les échos de la fête parviennent jusqu 'à Versailles, et ces viandes gigognes insolites , la magnificence de ces agapes ne manquent pas de faire jaser la Cour .

Buffon ne se montre pas toujours aussi bien inspiré et il est connu pour être d 'ordinaire assez près de ses sous .

Ainsi lui est -il arrivé de n'envoyer que la moitié d 'un chevreuil au roi.

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qui , en remerciement ironique, lui a fait parvenir en retour un demi -pâté! 0 M w w u Q.

~. »

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