Burundi de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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Depuis le 23 janvier 1999, soit près de trois ans apres le coup d’Etat du major Pierre Buyoya, le Burundi n’est plus soumis à l'embargo. Les sanctions économiques décidées par les pays d'Afrique orientale, lors des principaux sommets de Dar es-Salam (décembre 1997) et de Lusaka (février 1998), sont critiquées par les Nations unies. Selon l’ONU, c'est la population civile, prise en otage entre les rebelles de l'ethnie majoritaire des Hutus et l'armée gouvernementale à majorité tutsie, beaucoup plus que les parties en conflit, qui est la principale victime des sanctions. Durant plus de deux ans, les pourparlers de paix stagnent. Les rebelles hutus intensifient leurs actions armées, notamment contre l'aéroport de Bujumbura, un camp militaire au nord de la capitale, et les villages de Rukamuru et Gakumbu (qui font
300 morts). Cette insécurité contraint au déplacement 15 % des 6 millions de Burundais. Une grande partie d'entre eux vit dans des centaines de camps de réfugiés, dans les pays voisins (300 000 dans la seule Tanzanie). Au sommet de Lusaka, en présence des huit chefs d'État de la région et du président burundais, il est reproché à Bujumbura de geler le processus de paix et de maintenir en prison les anciens présidents Ntibantunganya et Bagaza. La médiation de l’exprésident tanzanien Julius Nyerere est sollicitée pour entamer les

«
co
nqu êt e du pouvoir , Buyoya devient
président, avec l'appui de certains
dirigeants du parti hutu, le Front pour
la démocratie au Burundi (Frodébu),
vainqueur aux élections de 1993.
En
échange, il leur offre des poste s
ministériels et promet de réformer
l'armée, contrôlée par la minorité
t u ts ie .
Ensuite, il fait approuver par les
dép uté s une Constitution provisoire,
avant de modifier la compo siti on du
Parlement en annulant définitivement
les ré su lt ats du scrutin de 1993.
Devant ce partage du pouvoir, accepté
par les prin cip au x pa rtis po litique s, les
bailleurs de fo n d s sc déclarent prêts à
relancer la coopération avec le
Burundi et demandent la levée des
s a nctio ns.
Le maintien de l'embargo
pesant lo urd eme nt su r l' éco nomie du Burundi,
une solution politiq ue
d'urgence est préconisée pour éviter
au pays de som brer dans une
ca tastroph e pl us grande : un accord est
signé par toutes les parties en conflit à
Arusha (Thnzanie), le 21 juin 1998,
prévoyant 1 'ouverture de né go ci atio n s
globales et l'établissement d'un
cessez-le-feu pour le 20 juillet -deux
préalables à la levée de l'embargo par
les pays voisins.
Toujours en
Tanzanie, s'o uvre une deuxième série
de pourparlers sur la nature ct les
racines du conflit : au terme des
travaux, les dix-sept délégations
présentes conviennent, le 29 juille t
1998, de se retrouver pour mettre en
place des commissions de tr a v a il et
discuter de « la démocratie, la bonne
gouvernance et la sécurité pour to us ».
Et
ce n'est qu'au début de l'année
1999, au cours de la quatrième session
des pourparlers réunissant, sous la
médiation de Julius Nyerere, les
représentants du régime de Pierre
Buyoya (minorité tutsie), de trois
m ou ve m ent s de la rébellion hutuc et
d'autres factions burandaises que la
situation se dé bl oque véritablement.
Enfin, lors du dernier sommet
ré gio na l, tenu à Arusha, le 23 janvier,
les huit chefs d'État de la région des
Grands Lacs et le représentant de
l ' O rgani satio n de l'unité africaine
(OUA) décident la suspension des
sanctions éçon omique s impo sé es au
Burundi dep uis 1996..
»
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