Cambodge

« UN PAYS DE TERRE ET D'EAU Après une période de développement axée sur le commerce maritime , au début de l'ère chrétienne, la civilisation khmère prend son essor au IX' siècle .

Le règne de Jayavarman Il {802- v .

835), fondateur de la royauté angkorienne, voit la naissance d 'un État centralisé, dont la puissance repose sur la maîtrise de l'Irrigation .

A partir du XIV' siècle, après avoir étendu leur domination sur une grande partie de l'Asie du Sud-Est continentale , les Khmers sont soumis ~ la pression militaire des royaumes voisins et perdent peu ~ peu leur hégémonie .

Le Cambodge entre alors dans une ère instable, où les alliances avec le Siam , au nord-i>uest, et le Viêt Nam , ~ l'est, se font et se défont La colonisation de la France ouvre la voie de la modernité avant l'accès ~ l'Indépendance , en 1953 (garantie par la cOIIIéi'Nce tle Geftve en 1954), et la période obscure du régime des Khmers rouges .

notre ère.

Le bronze apparaît autour de 1500 av.

J.-C., suivi par le fer au t• millénaire.

A cette époque se développe la civilisation dite des villes rondes, dont le prem ier site connu est Mi mot Les «villes rondes • (Banteay Kou) présentent toutes un plan circulaire, avec un mur d 'enceinte en terre doublé d'un fossé .

Elles semblent se répartir sur une vaste aire, allant du Viêt Nam ~la Tha"ilande en passant par le Cambodge .

Quelques sites ont livré un abondant matériel (armes, poteries, bijoux ) témoignant d'un haut degré de technicité et d'une organisation préfigurant les chefferies qui donneront naissance~ l'État khmer , aux vm•- IX' siècles de notre ère.

ANGKOR : DES ORIGINES AU DÉCLIN L'INDIANISAnON Dans les premiers siècles de l'ère chrétienne, certaines composantes fondamentales de 11ndianité trouvent leur chemin jusqu 'en Asie du Sud-Est, où elles s'implantent de manière durable .

Dèsigné par le terme d1ndianisation, ce phénomène culturel majeur infléchit profondément le développement propre des cultures autochtones préexistantes .

S11 est vrai que 11nde influence considérablement l'Asie du Sud-Est, les différents pays qui t-;;;;;;;;;;;:;;;;;;; ;----~ composent cette zone géographique ne sauraient être réduits a un simple Du Ml.toUTHIQUE AU NtoUTHIQUE (v.

600 800-V.

1500 AV.

J.-C.) Les premières traces d 'activité humaine au Cambodge remontent aux environs de 600 000 avant notre ère.

Des outils dits sumatralithes (galets aménagès sur une seule face) constituent l'essentiel du matériel mis en forme par des communautés de chasseurs-cueilleurs, dont un groupe pourrait avoir occupé le site de Sre Sbau , sur le cours moyen du Mékong, ~ hauteur de Kratie .

A partir du IV' millénaire av.

J.-C..

le néolithique se manifeste sur des sites de plein air, comme Kbal Romeas ou Samrong Sen, et dans des grottes, comme Laang Spean , avec un outillage de pierre raffiné et une céramique grossière.

l'AGE DES MFrAUX (v.

1500 AV.

I.·C.·v.

400 APt.

I.·C.) Les techniques de la métallurgie naissent au Il' millénaire avant sous-ensemble de la civilisation indienne plurimillénaire .

L'originalité du Cambodge rèside dans la manière particulière dont il fait usage de ce qui lui parvien~ et plus encore dans les choix qu11 opère au sein du riche legs indien : si les religions principales du sous-continen~ l'hindouisme et le bouddhisme , ainsi que sa langue de culture, le sanscri~ sont adoptées telles quelles ou presque, il n'en est pas ainsi d'autres religions , comme le jaïnisme, ou de certaines caractéristiques sociales, comme le système des castes.

LE FUNAN Les textes chinois désignent sous le nom de Funan l'un des plus anciens royaumes de la péninsule indochinoise .

Considéré comme l'un des ancêtres du Cambodge angkorien, le Funan s 'est développé au 1" siècle ap.

J.-C., ~la faveur de la mise en place d'un important commerce maritime le long des côtes du Sud-Est asiatique .

Les recherches dans le sud du Viêt Nam actuel et sur la péninsule Malaise tendent~ montrer que le Fu nan était en fait constitué de cités-États unies par les mêmes intérêts commerciaux .

Le célèbre site d'Oc-èo {Viêt Nam) , longtemps considéré comme le cœur de ce royaume , ne serait que l 'un des maillons de la chaine d'établissements portuaires sur lesquels se fondait la puissance de la dynastie du Funan.

LE ZHENLA À la fin du vr siècle , un Etat que les Chinois nomment Zhenla remplaça le Fu nan dans ses rapports avec l'empire du Milieu.

Le déplacement des centres de pouvoir se serait effectué vers le nord et l'Intérieur des terres , comme si le Fu nan commerçant et maritime était supplanté par un Zhenla agraire, tourné sur lui-même.

Malgré l 'existence de rois puiSS. »