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Cambodge.

Publié le 15/04/2013

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cambodge
Cambodge. 1 PRÉSENTATION Cambodge, en khmer Kâmpuchéa, pays d'Asie du Sud-Est. Sa capitale est Phnom-Penh. Situé dans la péninsule indochinoise, le Cambodge est délimité au nord-est par le Laos, à l'est et au sud-est par le Viêt Nam, au sud-ouest par le golfe de Thaïlande, à l'ouest et au nord-ouest par la Thaïlande. 2 LE PAYS ET SES RESSOURCES 2.1 Relief et hydrographie Le Cambodge a une superficie de 181 035 km². Son territoire est constitué par la cuvette centrale du Mékong et les plateaux adjacents. La plaine alluviale est occupée en son centre par le lac Tonlé Sap, dont la superficie varie de 2 600 km2 à la saison sèche à 10 400 km² à la saison des pluies. Si « l'Égypte est un don du Nil «, on peut dire du Cambodge qu'il est un don du Mékong. La plaine est entièrement drainée par ce fleuve, un drainage rendu difficile par sa pente très basse et les inondations annuelles. Le Tonlé Sap se déverse dans la rivière du même nom mais, pendant la saison sèche, il s'écoule vers le sud et se jette dans le Mékong. Lors de la saison des pluies, les eaux en crue du Mékong sont refoulées dans le Tonlé Sap, inondant ainsi le centre du pays. Les plateaux périphériques ne représentent que le quart de la superficie du Cambodge. Au nord, on trouve en bordure du Khorat (dont la majeure partie est en Thaïlande) l'escarpement des monts Dangrek, longue muraille de grès qui domine, sur près de 300 km, la cuvette cambodgienne et dont l'altitude varie de 150 à 700 m. Son recul a laissé au milieu de la plaine des buttes témoin, les phnom, très importantes pour l'habitat, qui ont souvent choisies comme lieu d'implantation car elles seules protègent naturellement des inondations. À l'est, s'étendent les plateaux Moî, qui culminent à 1 100 m au Namlyr, dans les monts des Chhlong. Au sud-est du Tonlé Sap, le massif granitique du Phnom Aural est le point culminant du Cambodge (1 813 m) ; il précède la chaîne montagneuse des Cardamomes, qui forme un écran entre la plaine et le golfe de Thaïlande, où s'ouvre la baie de Kompong Som. La partie méridionale des Cardamomes, la chaîne de l'Éléphant, tombe en abrupt sur la mer. 2.2 Climat Le Cambodge est soumis à l'influence de la mousson, mais dans des conditions particulières, car le pays est presque complètement entouré par des plateaux élevés. La cuvette se trouve ainsi protégée des flux humides et ne reçoit que des pluies modérées (1 400 mm en moyenne à Phnom-Penh). En revanche, les plateaux sont soumis à des conditions différentes : un climat plus froid et nettement plus humide, avec des précipitations supérieures à 2 m. Le versant maritime des monts des Cardamomes, directement exposé à la mousson, peut recevoir des précipitations supérieures à 5 m. La succession des saisons est celle des climats tropicaux asiatiques : une saison sèche de novembre à mars, une saison particulièrement aride d'avril à mai puis, de mai à octobre, la saison pluvieuse. La température annuelle moyenne est d'environ 26,7 °C. Le niveau annuel moyen des précipitations est de 1 400 mm dans la plaine centrale et de plus de 3 800 mm dans les zones montagneuses et sur le littoral. 2.3 Flore et faune Près des trois quarts du pays sont boisés. La végétation d'origine est une forêt tropicale décidue, caractérisée par un fort peuplement en teck, adapté aux climats à saison sèche. Sur les versants humides, on trouve la forêt dense, toujours verte. L'agriculture sur brûlis a entraîné la dégradation de la forêt en savane et en veal, des étendues d'herbe où les arbres ont presque complètement disparu. Les fonds argileux de la cuvette portent encore une forêt de marécages, plus ou moins drainée par des brèches naturelles ou humaines. Les forêts les plus denses se trouvent dans les montagnes et le long de la côte sud-ouest. Les plateaux et les hautes plaines sont des zones de savane. Tecks, arbres à gomme, kapokiers, palmiers, cocotiers et bananiers sont des essences courantes. La faune, très riche, comprend des éléphants, des cerfs, des buffles, des panthères, des ours et des tigres. Les ressources minérales du Cambodge sont limitées, à l'exception des phosphates et des pierres précieuses. Le Cambodge dispose d'un énorme potentiel hydroélectrique, dont le développement a été entravé par les conflits indochinois et la guerre civile. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie Environ 94 p. 100 de la population cambodgienne appartient à l'ethnie khmère. Le Cambodge abrite aussi des communautés chinoise, vietnamienne, cham, et des peuples allogènes, les Khmers Loeu (d'en haut) : les Saoch, les Pear, les Brau et les Kuy, dans les zones de montagne et sur les plateaux. Avec une population de 14,2 millions d'habitants en 2008, le Cambodge est l'un des pays indochinois les moins peuplés (densité 80,7 habitants au km²). L'espérance de vie moyenne à la naissance est de 61,7 ans, le taux de mortalité infantile de 56,6 p. 1 000). La population s'accroît à un rythme annuel de 1,8 p. 100, et se caractérise par sa jeunesse, puisque 33,2 p. 100 p. 100 des Cambodgiens ont moins de 15 ans et seulement 5,5 p. 100 plus de 60 ans. 80,3 p. 100 des Cambodgiens vivent dans les campagnes. On estime qu'entre 1975 et 1979, la politique du régime khmer rouge a entraîné la disparition d'au moins 10 p. 100 de la population. 3.2 Découpage administratif et villes principales Le Cambodge est divisé en vingt provinces (khet). La capitale, Phnom-Penh (1 157 066 habitants) est située à la jonction du Mékong et de la rivière Tonlé Sap. Les autres centres urbains sont Battambang (171 382 habitants), Kompong Cham (1 608 914 habitants) et Kampot. Le plus grand port est Sihanoukville, anciennement Kompong Som, sur le golfe de Thaïlande. 3.3 Langues et religions La langue officielle est le khmer, ou cambodgien. Le français, l'anglais et le vietnamien sont également parlés. Le bouddhisme theravada ou Hinayana (bouddhisme du « Petit Véhicule «) est la religion majoritaire (90 p. 100 de la population). Les autres religions pratiquées au Cambodge sont le catholicisme, l'islam (pratiqué par les Cham) et le bouddhisme mahayana. Les Khmers Loeu sont pour la pl...
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« de saisir le mouvement réel. 3.5 Culture L’héritage culturel du peuple khmer, majeur pour l’art de la péninsule indochinoise, se reflète nettement dans le Cambodge de l’ère contemporaine.

De nombreux édifices(le palais royal à Phnom-Penh, par exemple) sont décorés dans le style architectural khmer et font apparaître des motifs tels que le garuda, un oiseau symbolique et mythique de la religion hindouiste.

Les objets artisanaux, souvent réalisés en lamé d’or ou d’argent, reproduisent également des motifs anciens.

La danse classiquecambodgienne mime, dans le plus pur style traditionnel, la vie légendaire des divinités antiques.

Les vestiges d’Angkor, capitale des Khmers du IXe au XVe siècle, constituent l’un des sites archéologiques les plus riches et les plus remarquables du monde ( voir aussi art khmer). 3.6 Institutions et vie politique 3.6. 1 Historique En avril 1975, le Cambodge tombe sous le contrôle des Khmers rouges et devient la République démocratique du Kampuchéa.

En 1979, une organisation de rebelles, leFront uni national pour le salut du Kampuchéa (FUNSK), dépose le gouvernement khmer rouge avec l’appui des troupes vietnamiennes, et instaure la République populairedu Kampuchéa ; le nom du pays redevient officiellement État du Cambodge en 1989. Après le retrait des troupes vietnamiennes en 1989 et l’intensification de la guérilla khmère rouge, les différentes factions signent en octobre 1991 les accords de Paris sousl’égide de l’ONU ; un Conseil national suprême de 12 membres est créé pour gouverner le pays sous la tutelle des Nations unies jusqu’à la tenue d’élections libres.

Le princeNorodom Sihanouk est élu président du Conseil national suprême. 3.6. 2 La Constitution de 1993 En septembre 1993, la nouvelle Constitution rétablit la monarchie constitutionnelle : en vertu de la Constitution, le roi règne mais ne gouverne pas.

Le pouvoir exécutif estexercé par un Premier ministre nommé par le roi et issu de la majorité parlementaire.

Le Parlement est constitué d’une Assemblée nationale composée de 123 membresélus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans.

Créé par une révision constitutionnelle adoptée en 1999, un Sénat regroupe 61 membres nommés par le roi ;cette chambre ne dispose que d’un simple pouvoir consultatif. La particularité de la monarchie cambodgienne est qu’elle est élective.

En effet, le roi ne désigne pas d’héritier, mais celui-ci est choisi au sein de la famille royale par leConseil du trône, un organe composé du Premier ministre, du président de l’Assemblée nationale, des chefs des deux ordres religieux du Cambodge et des deux vice-présidents de l’Assemblée nationale. 3.6. 3 Partis politiques Le pays est dirigé depuis 1985 par Hun Sen, à la tête du Parti du peuple cambodgien (PPC), l’ancien parti unique communiste.

Les autres principaux partis politiques sont leFuncinpec (Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif), parti royaliste dirigé par le prince Ranariddh Sihanouk, fils du roi NorodomSihanouk, et le Parti de Sam Rainsy (PSR, droite). 3.7 Défense En 1990, l’armée cambodgienne, reconstituée par le Viêt Nam, regroupait 102 000 hommes.

En 2004, les effectifs des forces armées se composent de 75 000 hommes dansl’armée de terre, 2 800 hommes dans la marine et 1 500 hommes dans l’armée de l’air. 4 ÉCONOMIE 4.1 Généralités Le Cambodge est un pays de quasi-monoculture : le riz représente la ressource essentielle du pays.

La production de caoutchouc, autre atout essentiel de l’agriculturecambodgienne, a diminué quand, en 1975, le nouveau gouvernement khmer rouge a nationalisé tous les moyens de production et collectivisé l’agriculture.

Les récoltes ontstagné jusqu’au début de la guerre, en 1978.

Mais en 1979, la culture du riz a pratiquement été interrompue, provoquant une disette généralisée dans tout le pays.

Laguerre a également eu de graves conséquences dans le secteur de la petite industrie, et les réseaux de communications ont été détruits. Au milieu des années 1980, l’agriculture et l’industrie ont recommencé à fonctionner.

Mais le Cambodge n’en est pas moins resté, au début des années 2000, l’un des paysles plus pauvres du monde : en 2004, le produit national brut s’élevait à 4,8 milliards de dollars et le PNB par habitant (490 dollars) figurait parmi les plus bas du monde ;pour la période 1990-2002, le taux de croissance annuel du produit national brut atteignait 1,79 p.

100.

De plus, la suspension des aides américaines a profondémenthandicapé le pays puisqu’il dépend largement de l’aide internationale.

Aujourd’hui, le secteur textile constitue la première industrie du pays, tandis que le tourisme génèrela deuxième source de revenus. 4.2 Agriculture Le secteur agricole occupait 60,3 p.

100 de la population active en 2004 et représentait 30,1 p.

100 du PIB.

La riziculture fournit la base de l’alimentation et représente lepremier poste des exportations.

Environ 80 p.

100 des terres cultivées (17,3 p.

100 du territoire) sont des rizières.

La production de riz s’élève pour 2006 à6 264 123 tonnes.

Le Cambodge essaye de remettre en culture les surfaces abandonnées.

L’hévéa (21 389 tonnes en 2006) est cultivé sur les plateaux basaltiques de l’estdu pays.

Les autres cultures comme le blé, le manioc (2 182 043 tonnes), le soja (98 289 tonnes), le sésame, le palmier à sucre, le poivre, la mangue, la banane etl’ananas sont essentiellement destinées à la consommation locale. La forêt cambodgienne couvre 57,7 p.

100 du territoire, c’est dire son importance potentielle.

Comme la forêt vietnamienne, elle a souffert de la guerre et d’un écobuagemassif qui a permis au peuple cambodgien de survivre.

Encore aujourd’hui, le bois de chauffage représente 80 p.

100 de l’énergie consommée.

Les coupes (6,84 millions dem3 en 1992) ont été interdites en 1995. Le Tonlé Sap représente l’une des plus grandes réserves de poissons d’eau douce de l’Asie du Sud-Est.

La pêche, surtout en eau douce, demeure une activité économiqueimportante ; le produit de la pêche (426 000 t en 2005) n’est pas exporté. 4.3 Mines et industries Le secteur de l’industrie occupait 12,5 p.

100 de la population en 2004 et représentait 26,20 p.

100 du PIB.

Malgré la présence de gisements d’antimoine et de fer, seulesles pierres précieuses (zircon, saphir et rubis) sont extraites, en petite quantité, autour de Battambang.

Les ressources minérales incluent la bauxite et les phosphates.. »

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