Cambodge de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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Obligés de gouverner ensemble depuis 1993, le parti sihanoukistc (Funcinpec) et le Parti populaire cambodgien (PPC) de Hun Sen (Premier ministre depuis la décision du Viêt-nam de retirer ses troupes en 1985) n’ont pas tardé à s’opposer de nouveau. Tentant chacun de rallier, à l’approche des élections de 1998, les chefs dissidents du mouvement khmer rouge, les deux co-Premiers ministres, le prince Ranariddh et Hun Sen, entrent finalement en conflit ouvert, une crise qui se solde par le coup de force de ce dernier, le 6 juillet 1997, et par l’exil du prince. A la suite de ce qui semble bien être un coup d’État, une centaine d’assassinats politiques sont perpétrés au Cambodge, dont les premières victimes sont des partisans du prince. S’il s’impose comme le nouvel homme fort du Cambodge, Hun Sen fait toutefois preuve de prudence -ainsi que l’atteste la nomination du royaliste Ung Huot au poste de co
Premier ministre en août 1997 - et s’incline devant le refus des députés de l’autoriser à remanier son gouvernement. De son côté, tenté par le recours à la lutte armée, le prince Ranariddh ne parvient pas à reconstituer, lors de son exil en Thaïlande, une force militaire crédible et n’obtient le ralliement que d’une minorité de membres du Funcinpec. Ses partisans sont défaits à Samrong, à la mi-juillet, et se
«
Rainsy
ob tient 36 sièges.
Mais les
désordre!> survenus après les élections
législatives entr aîne nt le report de la
formation du gouvernement de
coalition alors que les deux pa rti s
doivent s'allier car la Constitution
impose à tout nouveau gouvernement
d 'ob te ni r une majorité des deux tiers .
Face à l'absence de stabilité polit ique,
le siège du Cambodge à l'ONU
demeure vacant et son adhésion à
I'ANSEA (ASEAN) est ajournée.
Ce
n'est qu'en novembre 1998 que les
deux rivaux passent un accord
poli tique : le gouvernement de
coalition.
dans lequel le PPC contrôle
l'armée et la police et le Funcinpec
obtient l'un des deux postes de vice
Premier ministre (le prince Ranariddh
présidant l'Assemblée nationale), est
in ves ti par les députés à une large
majorité.
Cet accord permet au Cambodge
de retrouver son siège à
l'ONU, conférant au nouveau
gouvernement une légitimité
internationale.
Enfin,
le 30 avril 1999, le pays est
officiellement admis à l'ANSEA.
De plus, pressé par la communauté
internationale et la popu la ti on , le chef
du gouvernement n'exclut plus de
faire juger les Khmers rouges pour
crimes contre l'humanité, même si
les modalités de ce procès restent
imprécises.
Sur le plan économique, la situ ati on,
déjà cat as tro ph ique pendant la guerre
civile, se dégrade.
En effet, les
principaux bailleurs de fonds
suspendent leurs aides (le FMI et
la Banque mondiale ju sti fient cette
s u spe nsion par l'ut ili sat ion non
transparente des recettes de
l 'ex ploi tati o n du bois.
qui se montent à
100 millions de dollars par an) ;
le flux des investissements étrang ers
est gelé ; et, même si la récession
économique est évitée, le rythme de
croissance du PIS reste insuffisant
pour sortir le pays de la pauvreté.
Le d éfi ci t budgétaire est élevé, car
son équilibre reste tributaire de l'aide
internationale et des capitaux
étrangers.
Si la pacification et la
démocratisation peuvent lever les
obs tacle s, de nombreux problèmes
ne trouvent pas encore de solutions :
l'équilibre écolog iqu e du pays,
menacé par la déforestation et
la gestion opaque des ressources
forestières ; le développement du
trafic de drogue provenant du
Triangle d'Or birman et le fléau
du sida qui ne cesse de progresser..
»
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