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Cambrai : la paix des dames

Publié le 19/08/2013

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Louise et Marguerite se rencontrent à Cambrai, ville au statut neutre. Les deux princesses et leurs suites de centaines de dignitaires y sont arrivées au début juillet. Louise loge à l'hôtel Saint-Pol, Marguerite en face, à l'Abbaye de Saint-Aubert. Elles ont travaillé chaque jour jusqu'à ce 5 août, pour affiner les termes du traité, dont elles ne savent pas encore qu'il va devenir le leur. Celui de la paix des Dames. Pour l'instant, d'ailleurs, elles ne songent guère à la gloire, mais à l'essentiel : elles ont réussi.

« De son côté, Marguerite, deve­ nue gouvernante des Pays-Bas et dévouée aux Habsbourg, a élevé son neveu , le futur Charles Quint, comme son fils.

Chacune a eu l'ambition de fai­ re du jeune homme confié à ses soins, le meilleur, le plus grand , le plus souverain.

Il est vrai qu'elles ont contribué, na­ guère, à échauffer les ardeurs conquérantes de ces deux guerriers .

Mais elles le regret­ tent à présent qu'elles vont si­ gner le traité , l'une au nom de son fils, l'autre au nom de son neveu.

Deux princesses négocient la paix Louise a 53 ans et Margueri­ te en a 49 .

Un temps de la vie propice à la réflexion , au recul, à la sérénité .

Veuves toutes les deux, Louise et Marguerite vivent au rythme de leur royale progéniture, attentives, affolées.

Fran­ çois et Charles se font la guerre depuis 1521 .

L'Euro­ pe, de l'Italie à la Hongrie, est devenue un vaste champ de bataille.

Les armées sont exsangues.

Vaincu à Pavie, le 24 février 1524, François 1•• a été fait prisonnier par Charles Quint.

Il n'a été libé­ ré qu 'au bout d'un an.

Mais ses fils, le dauphin François, onze ans, et Henri, dix ans, sont toujours retenus com­ me otages en Espagne .

C'est d'ailleurs pour négocier le sort de ses petits-enfants que Louise a décidé de s'adresser directement à Marguerite .

Elles se sont beaucoup écrit pendant les derniers mois .

A propos des enfants, et aussi de la paix qu'ils méritent.

«Nous de­ vrons nécessairement discu­ ter et argumenter, mais j'es­ père que ce sera sa ns colè­ re ...

» dit Louise .

«Nous la­ bourons la paix ...

» répond Marguerite.

Elles discutent par messagers interposés et dans le plus grand secret.

François 1•• et Charles Quint attendent, faisant mine de rien.

Ils ont aussi envie d'ar­ rêter les coR1bats, et espè­ rent beaucoup de cette in­ tervention, mais entendent ménager leur fierté et leur honneur.

Tous deux , afin de sauver la face en cas d'échec, ont prévu de jouer l'ignorance totale ...

La victoire de la raison Mais Louise et Marguerite "' gagnent.

En juin 1529, les & deux parties parviennent à ~ un accord global.

François 1••. »

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