Champollion en Égypte la misère du petit peuple

Nubien d'une magnifique fi­gure, coiffé comme les Pha­raons dans certains bas-re­liefs, la chevelure divisée en une infinité de mèches, contournées en tire-bouchon et formant une sorte de per­ruque d'un galbe exactement pareil à celui des coiffures égyptiennes antiques. Ses traits, pleins de douceur et de noblesse, rappelaient ceux des Rhamsès sur les monu­ments voisins «.

S'accompagnant d'une lyre antique, l'homme chante des chansons épiques puis impro­vise un hommage à Champol­lion, que celui-ci traduit mot à mot dans son journal : « Tu viens de la grande cataracte / de nos pays si lointains / Dans le grand galion / Sous la gran­de montagne / Toi notre grand général / Envoyé par un puissant monarque. / II a abordé sous la montagne d'Ibsamboul / Revêtu d'une pelisse de Sammour / Ceint d'un châle de cachemire / Notre grand général. «