CHAPITRE 2 : les grandes phases de la guerre de Cent Ans (1337-1453)

« CHAPITRE 2 : les grandes phases de la guerre de Cent Ans (1337-1453) Introduction :https://admin.devoir-de-philosophie.com/documents/image/ZmlsZS9wcmV2aWV3L3Z2bWJnYm5kcXgzOW5pNzd2bDRjNzlwYi82LnBuZyEjfDQzISN8Zg== La guerre de Cent Ans a duré 116 ans.

Elle est ponctuée de guerres intenses et de périodes de trêves. Les anciens contentieux et les prémices de la guerre Des enjeux féodaux : le fief de Guyenne De 1300 à 1337, il y a une multiplication des appels et des tensions mais aussi des commises.

La France profite de n’importe quelles opportunités pour confisquer la Guyenne.

Des volontés de confiscations + de reconnaissance de vassalité. Les causes de la guerre : le problème flamand La Flandre est tiraillée entre deux obédiences.

Les riches sont pour la France et les artisans du textile (fortement dépendants de la laine anglaise) préfèrent l’Angleterre.

Les villes flamandes ont une forte identité municipale et un nouveau comte de Flandre n’est pas apprécié (Louis de Nevers : il a été éduqué en France ; pour les villes flamandes c’est un traître en puissance, c’est surtout un inconnu même un étranger). *1328 : révoltes à Bruges ⇒ elles aboutissent à ce que le comte de Flandre demande de l’aide à la France ( Philippe VI) / bataille de Cassel (victoire française sur les milices flamandes ⇒ restriction des privilèges urbains ). Les causes de la guerre : l’imbroglio successoral de 1328 Depuis 1316, il y a un problème de succession : les filles n’ont plus hérité. ● Edouard III : petit-fils de Philippe Le Bel par sa mère ● 1328 : Philippe de Valois émerge : neveu de Philippe IV La question est : les femmes peuvent-elles passer la couronne sans régner ? Pour les seigneurs français : la réponse est non.

Le réel problème est qu’Edouard III est déjà souverain et n’est pas en position de force + est jeune (15 ans). *1328 : domination de sa mère et de son amant Mortimer ⇒ pouvoir non assuré ET Philippe VI : sa famille porte la couronne depuis 20 ans + a 35 ans. Ainsi une nouvelle règle successorale est mise en place : interdiction pour les héritiers mâles en ligne féminine. Le problème : appliqué avec Charles de Navarre dit « Le Mauvais » 1 → il est né en 1332 : post-succession → il a perdu une partie de son héritage qui a été capté par Philippe VI le Valois (ex : la Champagne est passée dans le domaine de Philippe VI) *Edouard III en 1328, n’a aucune prétention sur la couronne : il veut seulement affermir / renforcer son emprise territoriale en Guyenne.

Il n’y a zéro conflit cette année-là.

Mais lors d’une arrivée au pouvoir, tous les vassaux du roi prêtent l’hommage au nouveau roi, Edouard III réfléchit et fait d’abord un hommage simple pour la Guyenne (il reconnaît la vassalité de Philippe VI sans montrer tant de pouvoir) ; ce retard souligne ses tendances à s’éloigner de la tutelle royale. I.

Réussites anglaises : chevauchées et batailles rangées (1337- 1360) 1.1.

La route de Crécy : préparatifs et conflits annexes 1.1.1.

Les préparatifs de la guerre : alliances et forces Des préparatifs diplomatiques : Le système d’Édouard III -système d’encerclement de la France : Guyenne et la Flandre (coeur anglais) *1336 : Edouard III annonce un embargo sur la laine anglaise ⇒ accentuer la pression sur les villes flamandes et ainsi faire basculer les élites et le peuple flamands du côté anglais. Le système de Philippe VI - Castille (pour prendre en revers la Guyenne) -L’Écosse avec l’Auld Alliance *1337 : Edouard III commence à se proclamer roi de France (pure provoque).

Et il profite des émeutes flamandes qui chassent le comte de Flandre. *1337 : révolte de Jacques Van Artevelde ⇒ bourgeois de Gand. ⇒ premier théâtre d’opération : le nord du royaume 1.1.2.

Des premières années confuses 2 Edouard délocalise son pouvoir en Flandre pour être plus efficace. * 1339 : première chevauchée ⇒ intimidation : 1 600 hommes d’armes / 1 500 archers montés / 1 650 archers de pied et lanciers / 800 flamands ( environ 5 000 hommes en 1 mois de chevauchée) ⇒ Philippe VI arrive avec son armée : le temps est mauvais et les conseillers lui disent que son armée est en mauvaise état : Edouard III se replie à Bruxelles en Octobre BILAN : *Le nord est ravagé *Édouard III obtient l’aide des villes flamandes de manière contractualisé avec un traité d’aide signé en 1339 ⇒ décembre 1339 : traité qui reconnaît l’aide militaire flamande à l’Angleterre + reconnaissance d’Edouard III comme roi de France + fin de l’embargo de la laine anglaise. *En 1340, Edouard III prend le titre officiel de roi de France (drapeau écartelé entre les armes anglaises et les fleurs de lys) ⇒ dans son héraldique les fleurs de lys se mélangent avec les léopards anglais. *Légitimité symbolique / concurrence … concrète : chevauchée→ victoire → argent Problème d’Edouard III : son manque d’argent… Le Parlement anglais renâcle à lui voter de nouveaux subsides.

Il rentre donc en Angleterre pour le demander en personne. ⇒ Edouard III lève une nouvelle armée mais il faut la faire traverser sauf que la flotte de Philippe VI menace les efforts anglais *arsenal français très développé sur la Manche : le Clos-des-Galées ; *pirates français ont lancés une série de raids sur les ports anglais en 1339 ; *en 1340 : 200 navires anglais avec 20 000 hommes à bord quittent l’Angleterre et se dirigent vers la Flandre et croisent dans l’avant port de Bruges les bateaux français (« l’Écluse » ; Sluys) : c’est la bataille de l’Écluse. La défaite est totale pour les français = défaite fondatrice, fin de la tentative de domination sur mer des français ⇒ l’Atlantique et la Manche est dorénavant livre de circulation ; la noblesse française s’en fiche Bilan : 200 navires anglais contre 190 navires français ⇒ résultat : 170 navires perdus pour les français avec 15 000 morts. Résultat : Edouard III débarque avec des troupes ⇒ 30 000 hommes en 1340 (tous les combattants) → réaction de Philippe VI : il réunit son ost (l’ost de Bouvines : il rassemble 25 000 hommes d’armes + des piétons) → pas de bataille (faute de ravitaillement) : les Anglais fuient et une trêve est votée : la paix d’Esplechin jusqu’en 1342 … Ainsi Philippe VI a perdu en prestige et en puissance militaire avec cette bataille de l’Ecluse, il échoue aussi en Guyenne (il avait envoyé une armée de 11 000 hommes d’armes + 15 000 piétons pour reconquérir ce territoire ⇒ mise en échec face aux châteaux (3-4 000 anglais)) 1.1.3.

La guerre de succession de Bretagne 3 Besoin d’éviter les dépenses : il est nécessaire de transposer le conflit autre part ; et faire voter des subsides pour l’Angleterre par Edouard III. * Edouard III retourne en Angleterre pour faire voter de nouveaux revenus * Il comprend qu’il faut un autre mode pour gérer une guerre : il faut trouver des alliances. Il décide de se focaliser sur la Bretagne… *en 1341 : Jean III (duc de Bretagne) meurt sans succession ⇒ succession ouverte ; s’y positionne : Jean de Montfort (demi frère) / Charles de Blois (épouse de la nièce de Jean II) Ainsi Jean Montfort : Angleterre / Charles de Blois : France… ENJEUX STRATÉGIQUES France *influence : réduire les tendances autonomistes Angleterre *permettrais de créer un deuxième front *les routes maritimes : enjeu économique Et les Bretons ? - divisé entre deux obédiences :le Nord et l’Est → Charles de Blois et la Bretagne française (et de l’autre) le Sud et l'Ouest → Jean de Montfort et la Bretagne bretonnante. Le conflit commence en 1342 et se termine en 1365.

Tout commence avec Philippe VI qui envoie son fils Jean duc de Normandie, pour attaquer Nantes (fin 1341) ⇒ capture JdM.

En Juin 1342, Charles de Blois arrive en Bretagne pour récupérer son duché.

Mais : résistance de Jeanne (épouse de JdM) à Hennebont grâce aux renforts anglais et à sa tactique (qui consiste à incendier une partie de la ville ⇒ elle reçoit son premier surnom: Jeanne la Flamme).

Ainsi, Charles de Blois se dirige vers Brest.

Le siège est difficile : il fait face à un capitaine de la place Tanguy du Chastel.

Ce dernier refuse la négociation de siège. 4 → Charles de Blois, en conséquence, fait exécuter les fils du capitaine devant ses yeux et s’empare de Vannes. → Édouard III débarque et assiège Charles de Blois qui se trouve défendu par une armée de secours de Philippe VI.

Les deux armées ne se battent pas, et encore une fois une trêve : trêve de Malestroit (1343 → 1346).

Mais des opérations de combats perdurent et notamment Edouard III met en place des pâtis (il fait vivre ses troupes sur le pays). Nouvelle phase de 1345 à 1362. *En 1344, Jean de Montfort est libéré : il reprend Vannes avec les Anglais et face à cette reprise, Charles de Blois attaque.... »