Devoir de Philosophie

CHARLEMAGNE

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Grand conquérant en même temps que bon administrateur, Charlemagne est un des princes qui ont laissé une trace profonde dans l'histoire de l'Europe. Fils de Pépin le Bref et de Bertrade, né en 742, Charles a vingt-six ans quand il succède à son père. D'après les portraits que nous ont laissés ses contemporains, c'est un Germain robuste, plutôt fort, voire obèse, mais assez grand, vif et agile, à la tête ronde, aux yeux vifs et au nez long. A moitié campagnard (il voyage de domaine en domaine), il est très simple de mise et de goûts, aime la chasse et la natation où il excelle. Gai et accueillant, il se montre très humain, généreux même, quoique toujours réaliste, avec un amour du détail et de la réglementation qui n'est qu'un reflet de son goût de la domination, qu'il emploie à mener la politique commencée par son père : agrandir le royaume par de nouvelles conquêtes, conserver l'appui moral et matériel de l'Eglise et de la papauté qui le fera empereur, mais aussi établir ordre et prospérité dans l'empire. Charlemagne a passé sa vie à faire la guerre. Il ne livre pas de grandes batailles mais fait céder ses adversaires par des incursions rapides et convergentes, menées par une armée d'hommes libres convoqués chaque été et par des chefs qu'il sait choisir (tels Roland ou Guillaume de Toulouse). Ses conquêtes, faites dans trois directions principales, sont donc assez lentes mais en même temps qu'il annexe de nouvelles provinces, il les christianise et les civilise. Au sud-est, il intervient en Italie, où il bat, en 774, à Pavie, Didier, roi des Lombards, qui lui livre son royaume. Charles se fait couronner roi d'Italie. Au sud-ouest, il intervient en Espagne, où règnent les musulmans, puissants mais divisés ; le Franc en profite et, après de cuisants revers comme celui de Roncevaux, en 778, il réussit à s'emparer de `Barcelone (en 801) et crée une marche d'Espagne, de la Catalogne à la Navarre. A l'est, enfin, il agrandit son royaume en intervenant d'abord contre les Saxons ; il ne lui faut pas moins de trente ans (772-803) pour venir à bout de ces païens pillards qui, après chaque campagne franque, se révoltent derrière leur chef, Widuking. Finalement ce dernier se soumet. En même temps, Charlemagne guerroie en Bavière contre le duc Tassilon, allié aux Avars ; il réussit, en 788, à s'emparer du rebelle. Enfin, les Avars eux-mêmes, qui razziaient la Bavière, sont soumis en 796 et toute la Germanie est ainsi annexée et convertie. Vers 800, le royaume de Pépin était considérablement étendu : restait à Charlemagne à être couronné empereur et à organiser son empire.

« prononce contre la réduction du Christ au rang de simple fils adoptif de Dieu (794) et sur la Trinité (809).Tout en unifiant brillamment la chrétienté occidentale, Charlemagne a, huit ans avant sa mort, partagésolennellement ses Etats entre ses trois fils, Charles, Pépin et Louis, afin, disait-il, de maintenir entre eux laconcorde (l'acte est contresigné par le pape, ce qui lui confère une valeur presque sacrée).

Ce partage aurait sansdoute mené l'empire au chaos, mais Charles et Pépin meurent respectivement en 813 et 810 et c'est à Louis,associé au pouvoir dès 813, que- la succession échoit lorsque Charlemagne expire, à Aix-la-Chapelle, le 28 janvier814, à l'âge de soixante-douze ans.

Très vite la légende va s'emparer de sa personne.

Au xvii' siècle, l'Universitéprendra pour patron Saint Charlemagne, bien que l'Eglise n'ait jamais canonisé le grand empereur. Fils aîné de Pépin le Bref et de Bertrade (ou Berthe au grand pied), Charles a vingt-six ans quand il succède à son père.

Excepté par sa taille (peut-être 1,90 m), il n'est pas encore Carolus Magnus qui lui a valu son surnom de Charles le Grand ou Charlemagne.

Cependant, il se distingue déjà par son intelligence, la fermeté de son caractère, son sens de l'organisation.

En cette année 768, il partage avec son frère Carloman l'héritage laissé par Pépin.

Il a été élevé à la royauté dans la ville de Noyon, Carloman à Soissons.

La répartition des Etats que chacun gouverne a été bizarrement faite, juxtaposant dans les mêmes régions les pouvoirs des deux héritiers.

C'est le cas de l'Aquitaine.

Or, dès la mort de Pépin, une révolte y éclate, et Carloman refuse le soutien de Charles pour la réprimer. C'est la preuve du caractère impraticable d'un gouvernement à deux, mais aussi de la fragilité de la soumission des régions à l'autorité royale.

Le décès prématuré de Carloman (771) résout la première difficulté : Charles prend possession de tous les territoires de son frère.

Reconnu seul maître par les grands, il va s'appliquer à trouver une solution à la seconde : asseoir son plein pouvoir sur des bases solides tout en rétablissant l'unité du royaume franc. Qu'elle soit militaire, administrative, politique ou culturelle, l'œuvre immense de Charlemagne occupera sans relâche les quarante-trois années de son règne.

Première intervention en Italie : Didier, roi des Lombards, menace les Etats que Pépin Le Bref avait donné à la papauté.

Charlemagne accourt à l'aide du pape.

Il assiège et prend Pavie (juin 774), fait prisonnier Didier et se fait couronner roi des Lombards, à Monza, près de Milan.

Au nord, la Saxe échappe encore à la domination franque.

Par terre ou par mer, en utilisant les flotilles frisonnes, la conquête est longue et meurtrière (772-803).

Peuple de pillards idolâtres, les Saxons se révoltent après chaque campagne, derrière leur chef Widukind.

4 000 de ses hommes sont mis à mort à Verden et Charlemagne promulgue des lois impitoyables (778).

Après une période de soumission, les luttes reprennent : vaincus, les Saxons sont massivement déportés, isolés dans différents Etats du royaume, convertis de force, définitivement matés (794-797).

En Bavière, les velléités d'indépendance sont durement réprimées.

Le duc Tassilon à la tête des rebelles est capturé et enfermé à l'abbaye de Jumièges (788).

Annexée au royaume, toute la Germanie en augmente considérablement l'étendue mais aussi la difficulté d'en protéger les frontières.

A l'est, les raids répétés des Avars, redoutable peuple de nomades sillonnant les plaines de Pannonie (Hongrie), obligent à des ripostes musclées (791-796).

Elles aboutissent à la destruction de leur forteresse, le « ring », et la prise d'un énorme butin qui servira à financer la politique intérieure de Charlemagne.

Au sud, la situation est inquiétante.

La menace permanente d'incursions sarrasines exige de nombreuses campagnes (795-801), avant la création de la marche d'Espagne, entre Pyrénées et Ebre.

Une première expédition se solde par un épisode malheureux, rapporté dans la Chanson de Roland .

A la prière du gouverneur de Saragosse, et pour secourir les chrétiens espagnols, Charlemagne prend personnellement le commandement de deux armées (778).

La première occupe Pampelune, la seconde Barcelone et Gérone, mais quoique réunies devant Saragosse elles ne peuvent s'emparer de la ville.

Charlemagne décide de repasser les Pyrénées avant l'hiver.

Au défilé de Roncevaux, l'arrière-garde tombe dans une embuscade montée par des montagnards basques : Roland, comte de la marche de Bretagne, et nombre de ses compagnons y perdent la vie (15 août 778).

Sur les côtes, les coups de mains des Normands (Danois) fragilisent les frontières maritimes et forcent Charlemagne à se constituer une flotte plus efficace.

A l'intérieur, dans ce qui constitue la France et le noyau solide du royaume, seules la Bretagne celtique et l'Aquitaine résistent encore.

Malgré plusieurs campagnes, Charlemagne doit se contenter de la soumission temporaire des chefs bretons.

En revanche, il réussit à maintenir dans l'obéissance les Aquitains.

Pour ménager leurs tendances autonomistes, il fait de cette province un royaume particulier, sous l'autorité de son fils. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles