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Charlemagne soumet les Slaves

Publié le 01/09/2013

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La première rencontre entre Charlemagne et les peuples slaves se produit en 780, lors­que la guerre de Saxe conduit les troupes franques jusqu'à l'Elbe. Plusieurs milliers de Wilzes apeurés viennent alors se convertir au christianisme et se faire baptiser. En 782, le roi envoie une armée contre les Sorabes, qui envahissent et pillent sans cesse le sud de la Saxe et la partie de la Thu­ringe la plus proche de leur pays. Mais la guerre n'est véri­tablement déclarée que sept ans plus tard.

« qui il conclut un traité d'allian­ ce .

Respectant loyalement leur engagement , les Abodri­ tes le soutiennent dans sa lutte contre les Saxons de Nordalbingie, à qui ils vouent une grande animosité .

Lors­ que les populations saxonnes seront déportées, ils rece­ vront en récompense des terres au-delà de l'Elbe, ce qui accroîtra leur fidélité .

Charlemagne, rendant hom­ mage au rôle important joué par le duc des Abodrites et ses troupes dans la conquête de la Saxe, « les honore mer­ veilleusement comme ils méritent », attestent les chro­ niqueurs .

Les Sorabes en revanche se montrent plus retors.

Entrés en guerre au cours de l'année 786, ils sont vaincus, leur duc , Milibwich , est tué au combat et ils doivent livrer des otages aux Francs .

La« Marche des Slaves » Contre les Wilzes, qui n'ont de cesse de s'en prendre aux Abodrites depuis leur allian­ ce avec les Francs, et contre les Linons, Charlemagne dé­ cide d'employer la manière forte .

Afin de « punir leur insolence », il lance plusieurs campagnes en 789, avec le renfort de troupes abodrites et sorables .

Il franchit l'Elbe, remonte le long de la Havel jusqu'à la Peene et parvient non loin de la mer Baltique .

Les ravages méthodiquement exercés dans tout le nord du pays par l'armée franque qui avance victorieusement déci­ dent Ragovit, le chef des Wilzes, à livrer lui aussi des otages et à prêter serment de fidélité au Carolingien.

Progressivement, les peu­ ples habitant la rive droite de l 'Elbe , les Linons , les · Wilzes , les Sorabes , les Bo­ hémiens , sont tous soumis au paiement d 'un tribut.

Lors de sa marche triompha­ le vers l 'Est , Charlemagne a jeté deux ponts sur !'Elbe : pour assurer leur défense et protéger une retraite éven­ tuelle, il fait construire à chacune de leurs extrémités une forteresse de terre et de bois , entourée d'un fossé et occupée par une garnison .

Après sa victoire sur les Slaves , c'est sur ce fleuve que le roi des Francs décide de fixer la frontière de son royaume .

Il y fait élever , ainsi que sur la Saale, des châteaux et des têtes de pont , l'une en aval de Mag­ debourg , l'autre à Halle .

La rive gauche de l'Elbe est for­ tifiée depuis la Normanie jusqu 'à la forêt de Bohème.

Cette ligne de places fortes et de camps retranchés s'étend jusqu 'à la Bavière et à la Carinthie .

Ainsi , de la mer du Nord à l'Adriatique , l'autorité de Charlemagne est assurée; et le royaume franc est protégé par ce dis­ positif qui prend le nom de limes sorabicus, la « Marche des Slaves » -qui deviendra le Brandebourg, premier élément de l'État prussien.

De plus , le commandement militaire d'Avarie , le pays des Avars, qui dispose de son propre dispositif de défense, sépare les Slaves du Nord de ceux du Sud, contribuant à la pacification des uns et des autres .

DES GUERRIERS REDOUTABLES Les Slaves sont installés en Europe orientale , au-delà du Rhin et du Danube.

Bien qu'apparentées par la langue et la religion païenne, leurs tribus, divisées et constamment en conflit les unes contre les autres, ne forment pas une entité nationale.

Ces peuples autonomes pratiquent la pêche, l'agriculture, l'élevage, et font du commerce le long des cours d'eau praticables.

Leur société est dominée par une aristocratie, des « grands » qui sont soumis à l ' autorité d'un duc, le plus souvent, ou parfois d'un petit roi qui s'est élevé au premi~r rang « par la noblesse de sa race et l'autorité de sa vieillesse ».

Les chefs,slaves vivent avec leur Cour, la « druzina », à l'abri de places fortes.

Les Sorabes possèdent une cinquantaine de ces forteresses, tout comme :les Abodrites; les Wilzes en ' détiennent quatre-vingt­ quinze .

Les Slaves n'hésitent pas à piller leurs voisins et sont e)l.perts dans l'art de ..., la guerre.

Malgré leur dispersion sur un vaste territoire et leurs divisions, ils sont pour les Francs des ennemis redoutables.. »

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