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Charles IV de Luxembourg

Publié le 27/02/2008

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1316-1378 Charles naquit à Prague en 1316 et fut baptisé sous le nom du prince tchèque Venceslas, saint patron du royaume de Bohême. Pour le soustraire à l'influence de sa mère, le roi Jean de Luxembourg, qui ne s'était jamais acclimaté en Bohême et qui considérait la France comme sa véritable patrie, l'envoya, âgé de sept ans, à la cour de France, où il fut élevé sous la protection du roi Charles IV dont il reçut le nom. Il demeura en France pendant huit ans et épousa une princesse française. À l'âge de dix-sept ans, il revint en Bohême. Sa mère était déjà morte et il trouvait le royaume dans un état lamentable, Prague délabrée, le château royal en ruine. Le jeune prince se décida à mettre de l'ordre dans l'administration du pays. Depuis plusieurs années, les éléments sains de la population mettaient la nation en garde contre la décomposition du pays ; ils se rallièrent autour du jeune prince qui put renouer avec l'ancienne tradition politique avancée et s'appuyer sur des hommes dont la plupart étaient des prélats cultivés ayant étudié dans les universités étrangères. Dans ses efforts, Charles fut soutenu également par une vague puissante de patriotisme qui trouva son expression éloquente dans la Chronique dite de Dalimil, écrite en tchèque au début du règne du roi Jean. Le père de Charles, mécontent de cette activité du prince, l'éloigna de nouveau pour trois ans, mais il céda enfin et consentit à ce que son fils montât sur le trône comme héritier de la couronne. À la Diète du pays en 1341, Charles fut solennellement proclamé roi de Bohême. C'est ainsi que le roi Jean, devenu entre-temps aveugle, permit à Charles non seulement d'accomplir son oeuvre de reconstruction, mais aussi de prendre bientôt une place de premier plan dans la politique européenne.
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« électeur, et lorsque celui-ci refusa de céder le pays, Charles l'obligea par la guerre à renoncer à ses droits.

Cesefforts de l'empereur provoquèrent le mécontentement dans l'Empire, toutefois il réussit en 1376, grâce à denouveaux sacrifices, à faire élire son fils Venceslas roi des Romains.

Ce fut son dernier succès.

Il se rendit, bien quemalade, à Paris, au cours de l'hiver 1377-78, mais ce voyage n'eut d'autre résultat que de ruiner sa santé.

Il mourutau mois de novembre 1378, âgé de soixante-deux ans. Adalbert Rankuv (Ranconis) de Jezov, docteur et ancien recteur de l'Université de Paris, en prononçant l'oraisonfunèbre de Charles IV, l'appela, à juste titre, le “ Père de la Patrie ”, mais la population allemande de l'État tchèqueétait jalouse de cette affection du peuple tchèque, et, encore de nos jours quelques historiens allemands répètentles paroles de l'empereur Maximilien Ier selon lequel Charles n'aurait été que “ le beau-père de l'Empire ”.

Cependant,il occupe dans l'histoire de l'Empire une place d'honneur, bien qu'il se soit considéré avant tout comme un Tchèque.Bien qu'il eût parfois séjourné pendant un an ou deux ans à l'étranger, il rentrait toujours volontiers à Prague.

Auchâteau royal qu'il avait fait reconstruire, Mathieu d'Arras et Pierre Parler, de Gmünd, lui élevèrent une magnifiquecathédrale et, en bas, de l'autre côté de la rivière, sur laquelle on jeta un nouveau pont de pierre, leurs disciplesédifièrent quelques grandes églises, notamment le monastère, dit “ Na Slovanech ”.

Dans les environs de Prague,Charles fit construire le château fort de Karlstejn, destiné à abriter les joyaux de la Couronne et les insignes del'Empire.

Par ces grandioses constructions, Prague devait atteindre le niveau des résidences de l'Europe occidentale,mais c'est l'Université, la première université de l'Europe centrale, qui devait rehausser son éclat.

C'était le plusprécieux fruit de l'alliance de Charles avec le pape Clément VI, alliance que Charles devait, d'ailleurs, payer debeaucoup de sacrifices ce qui lui attira beaucoup de railleries. L'empereur contribua en personne au mouvement scientifique, notamment dans le domaine de l'histoire, par sonautobiographie ainsi que par sa collaboration avec deux historiographes de cour.

Sous sa protection, la littératureprit en Bohême un développement fécond, notamment la littérature religieuse, aussi bien allemande que tchèque.Charles essaya également de fixer le droit du pays en faisant rédiger un code de l'État de Bohême, appelé MajestasCarolina, dont il ne put, à cause de la résistance de la haute noblesse, faire voter que quelques chapitres, d'ailleursles plus importants.

Son chancelier, Jean de Streda (Neumarkt), écrivain allemand et admirateur de Cola di Rienzo,de Pétrarque et de Dante, excella en épistolographie et fit de la Chancellerie un centre culturel réputé.

Cependantun homme plus grand encore a passé par là, le célèbre prédicateur Milic de Kromeriz, père de là Réforme tchèque(1374).

Milic avait fondé une école de prédicateurs, et c'est de cette école que devaient sortir Maître Jean Hus,héritier de sa gloire, et maints autres hommes d'État de la révolution hussite.. »

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