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Charles le Mauvais renonce à la couronne de France

Publié le 05/09/2013

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En 1364, Jean le Bon est en Angleterre et c'est le dauphin Charles qui assure la régence. Charles le Mauvais croit alors en son étoile. Il fait broder sa bannière aux armes de France et de Navarre, affichant ainsi clairement ses intentions. La ré-plique est immédiate. Le dauphin décrète la confisca-tion des biens que le Navarrais possède en Normandie et confie à Bertrand du Guesclin la mission de rendre la senten-ce exécutoire. C'est chose faite

en moins d'une semaine.

Mantes, Meulan et plusieurs autres places sur la Seine sont investies. Mais le dauphin n'est pas au bout de ses peines car les troupes recru¬tées par Charles le Mauvais en Navarre et en Gascogne arri¬vent bientôt en Normandie. Leur commandant Jean de Grailly, gascon et vassal du roi d'An-gleterre, n'est autre que le vainqueur de Jean le Bon à Poitiers. Mais face à lui se dres-se un non moins brillant stratè¬ge en la personne de du Guesclin. Les adversaires vont en découdre, à Cocherel, près de l'Eure, le 16 mai 1364.

« La leçon de Cocherel En 1364, Jean le Bon est en Angleterre et c'est le dauphin Charles qui assure la régence.

Charles le Mauvais croit alors en son étoile .

li fait broder sa bannière aux armes de France et de Navarre, affichant ainsi clairement ses intentions .

La ré-plique est immédiate .

Le dauphin décrète la confisca­ tion des biens que le Navarrais possède en Normandie et confie à Bertrand du Guesclin la mission de rendre la senten­ ce exécutoire.

C'est chose faite en moins d'une semaine.

Mantes, Meulan et plusieurs autres places sur la Seine sont investies .

Mais le dauphin n'est pas au bout de ses peines car les troupes recru­ tées par Charles le Mauvais en Navarre et en Gascogne arri­ vent bientôt en Normandie .

Leur commandant Jean de Grailly , gascon et vassal du roi d 'A n-g leterre, n'est autre que le vainqueur de Jean le Bon à Poitiers .

Mais face à lui se dres­ se un non moins brillant stratè­ ge en la personne de du Guesclin.

Les adversaires vont en découdre, à Cocherel, près de l'Eure, le 16 mai 1364.

Grâce à une habile manœuvre d'e ncerclement, les troupes de Grailly sont défaites en quelques heures.

La victoire est éclatante .

Charles le Mauvais, demeuré à Pampe­ lune, ap-prend la nouvelle le 24 mai.

Mais il est déjà beau­ coup trop tard.

La victoire de Charles V Alors que les deux Charles four­ bissent leurs armes, Jean le Bon meurt à Londres, le 8 avril 1 364 .

La voie est libre pour le dau­ phin qui apprend la victoire de Cocherel alors qu 'il est en route LA MAUVAISE FORTUNE DE CHARLES LE MAUVAIS Les prétentions de Charles le Mauvais à ceindre la couronne de France n'ont rien d'extravagant mais buttent sur le principe naissant que les femmes ne peuvent pas régner .

C'est ainsi qu'à la mort de Louis X le Hutin, en 1316, ce n'est point sa fille Jeanne de Navarre qui règne, mais son frère, Philippe V.

Or, Jeanne de Navarre est précisément la mère de Charles le Mauvais.

Ce dernier n'acceptera jamais ce qu 'il juge être une usurpation et prétendra que si les femmes ne peuvent effectivement régner elles-mêmes, rien ne les empêche par contre de transmettre la couronne.

Mais ceci aussi lui est refusé, car l'acceptation de ce principe aurait permis aux souverains anglais de monter sur le trône de France .

Par une ironie de l'histoire, c'est pourtant bien en Angleterre que le Navarrais trouvera, mais de façon posthume, la fortune royale .

Sa fille épousera Henri IV, le fondateur de la dynastie des Lancastre.

pour Reims où il est sacré le 19 mai.

À présent, le roi Charles V entend imposer son autorité à tous les vassaux, y compris aux plus récalcitrants.

Aussi refuse-t-il aux prisonniers français de l'armée de Charles de Navarre le droit à la rançon et les fait décapiter comme traîtres.

Cependant, si le Mauvais n'a plus d'espoir de coiffer la couronne de France, il conserve , malgré Cocherel, de nombreuses places fortes en Normandie, à commencer par sa capitale Évreux.

Bien plus, au cours de l'automne, il récupère ses biens conquis fiBW!EDITIONS llOm ATLAS quel-ques mois plus tôt par du Guesclin .

Ce n'est pourtant là que feu de paille car les finances du Navarrais sont au plus bas .

Sa chance est qu'au même moment, Charles V n'a qu'une préoccupation : bou­ ter les Anglais hors de France.

Et pour ce faire , il n'a point tant besoin d'une nouvelle victoire sur le roi de Navarre que d'une paix durable .

En mars 1365, les deux Charles s'accordent sur un échange .

Le roi de Navarre cède au roi de France Mantes , Meulan et le comté de Longueville, places straté­ giques sur la route de Paris .

En échange, Charles V aban­ donne à son cousin la ville et la seigneurie de Montpellier .

Les libéralités du roi s'avèrent bien vite être un cadeau empoisonné car, fort peu enthousiastes, les Mont­ pelliérains refusent de passer au roi de Navarre .

Six longues années sont enco­ re néces saires pour qu'une véritable paix s'établisse entre la France et la Navarre.

Ainsi le 25 mars 1371, Charles le Mauvais, genou à terre, prête pour la première fois hommage à son souverain Charles V et lui promet «foi, loyauté et obéissance ».. »

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