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Charlotte Corday

Publié le 27/02/2008

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Elle pose... Elle avait demandé le peintre, comme d'autres le prêtre, ayant encore, dit-elle, " quelques instants à vivre ". Nulle réponse des autorités, mais le hasard y pourvoit. Un capitaine de la Garde Nationale vient d'entrer dans la salle du jugement avec une palette. Cette femme antique eût mérité David. Mais David ne jure que par Marat. A la mémoire glorieuse il dédie, en capitales romaines, le dessin tant de fois gravé : A Marat, David. A la petite Corday, la " fille Corday " note le commis-greffier du Tribunal, ne devait échoir qu'un portraitiste moyen : Hauer. Les légendes ont fleuri autour de la vierge héroïne jusqu'à déformer son nom, Charlotte ; elle s'appelle Marie, avec la particule. Romans, poèmes, tragédies, elle a, autant que les faiseurs d'images, inspiré les hommes de lettres, Ponsard ou Lamartine, Michelet, Herriot, Chénier, Drieu. Si nous devons à Hauer, artiste sans envolée qui se borne à copier des traits, le seul visage authentique de Charlotte, c'est à un érudit, découvreur et éditeur de textes, que remonte son histoire. Charles Vatel publia, le premier, les " Dossiers du Procès ".

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