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Chine.

Publié le 15/04/2013

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Chine. 1 PRÉSENTATION Chine, en chinois Zhongguo, pays d'Asie orientale. Sa capitale est Pékin (Beijing), et sa plus grande ville, Shanghai. La Chine est délimitée par 15 000 km de frontières terrestres partagées avec 14 pays, et une façade maritime de 14 500 km. Elle est bordée, au nord, par la Russie et la Mongolie ; au nord-est, par la Russie et la Corée du Nord ; à l'est, par la mer Jaune et la mer de Chine orientale ; au sud, par la mer de Chine méridionale, le Viêt Nam, le Laos, la Birmanie, l'Inde, le Bhoutan et le Népal ; à l'ouest, par le Pakistan, l'Afghanistan et le Tadjikistan ; au nord-ouest, par le Kirghizistan et le Kazakhstan. La Chine possède 2 900 îles, dont Hainan (33 991 km²), la plus importante, située en mer de Chine méridionale. Au sud-est de la Chine, séparée du continent par le détroit de Taïwan, se trouve Taïwan, revendiquée par la Chine comme 23e province du pays. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief La République populaire de Chine est la troisième nation du monde par sa superficie (après la Russie et le Canada) et la première par sa population. La superficie totale du pays est d'environ 9 571 300 km². Véritable État-continent, la Chine s'étend entre 18° et 54° de latitude nord, et entre 74° et 135° de longitude est. Ce pays immense, en forme de croissant échancré, s'étire sur une longueur maximale de 5 200 km d'est en ouest, et atteint une largeur de 5 500 km du nord au sud. Une telle extension longitudinale et latitudinale explique la grande diversité des milieux naturels. La majeure partie du pays possède un relief montagneux : 84 p. 100 du territoire se trouvent à plus de 500 m d'altitude et près de 43 p. 100 à plus de 2 000 m. Les plateaux occupent 26 p. 100 de la superficie du pays ; les bassins, généralement accidentés et situés dans les régions arides, environ 19 p. 100 ; les plaines ne couvrent que 12 p. 100 du territoire. Le pays présente un étagement des reliefs, l'altitude s'abaissant, par gradins successifs, d'ouest en est, jusqu'à la mer. Les reliefs les plus élevés se trouvent dans la partie occidentale du pays (Tibet, Xinjiang) où sont situées certaines des chaînes de montagnes les plus hautes du monde : le Tian shan oriental et l'Altaï au nord-ouest ; le Pamir et le Karakorum à l'extrême ouest ; les monts Kunlun au centre ; l'Himalaya au sud-ouest. Elles montrent, pour la plupart, une orientation est-ouest. Dans cette zone ont été recensés près de 45 000 glaciers occupant 58 000 km2. L'orogenèse du Tian shan, des monts Kunlun, ainsi que du Qin ling, dans le centre du pays (province du Shaanxi), a commencé durant le paléozoïque, à la fin du carbonifère, et s'est achevée au Permien. L'Himalaya, qui longe le sud du Tibet, est de formation plus récente. Le soulèvement himalayo-alpin a débuté au cours de l'oligocène, pendant l'ère tertiaire, il y a environ 40 millions d'années. Il est dû à la rencontre de la plaque indienne et de la plaque tibétaine. Au cours du quaternaire, l'activité tectonique s'est manifestée par de violents séismes. La sismicité est toujours très active, surtout le long d'une diagonale nord-est / sudouest s'étirant depuis le « Bassin rouge « du Sichuan jusqu'au golfe de Bohai, sur la mer Jaune, et, au-delà, jusqu'au Grand Hinggan (ou Da Hinggan ling), en Mandchourie. On distingue, d'ouest en est, trois grands paliers topographiques, en fonction de leur altitude moyenne, présentant chacun une grande diversité géomorphologique. 2.1.1 Le plateau tibétain Le palier le plus élevé, d'une altitude moyenne de 4 500 m, englobe, au sud-ouest, le haut plateau montagneux et désertique du Tibet, au sol gelé en profondeur (permafrost), qui s'étend sur la région autonome du Tibet et sur une partie des provinces du Qinghai, du Sichuan et du Gansu. Il est bordé par l'Himalaya au sud, le Pamir et le Karakorum à l'ouest, les monts Kunlun, les Altun shan et les Qilian shan au nord, et les « Alpes « du Sichuan au sud-est. Les principaux fleuves d'Asie orientale et méridionale (Indus, Gange, Brahmapoutre, Mékong, Yang-tseu-kiang, Huang He, Salouen) y prennent leur source. Le Pamir, qui marque la frontière avec le Tadjikistan, culmine en Chine à 7 719 m d'altitude, au sommet du Kongur Tagh. Le Karakorum, qui forme la frontière avec l'Inde et le Pakistan, culmine au sommet du K2 (ou mont Godwin Austen), le deuxième plus haut sommet du monde (8 611 m),sur la frontière sino-pakistanaise. Les monts Kunlun et les Altun shan marquent la frontière entre les régions autonomes du Tibet et du Xinjiang. Les monts Kunlun s'étirent sur 3 000 km de long et se prolongent dans le Qinghai. Le sommet le plus élevé est l'Ulugh Muztag (6 973 m). Les Altun shan s'étirent sur 800 km. Culminant à 7 439 m d'altitude, elles se prolongent à l'est par les Qilian shan (point culminant : 5 547 m) et les Nan shan. Au nord-est du plateau tibétain se trouve le bassin fermé de Qaidan, entre les monts Kunlun au sud et le système montagneux Altun shan-Qilian shan au nord. L'Himalaya, qui forme la frontière avec l'Inde, le Népal et le Bhoutan, s'étire sur près de 2 400 km de long et 250 km de large. Il comprend, dans sa partie septentrionale, une centaine de montagnes de plus de 7 000 m d'altitude, dont le plus haut sommet du monde, l'Everest (8 850 m) partagé entre le Tibet (faces nord et nord-ouest) et le Népal. Le soulèvement de l'arc himalayen se poursuit de nos jours au rythme de 5 mm par an. 2.1.2 La Chine du Nord-Ouest et la Chine centrale Les hauts reliefs du Tibet dominent, au nord et à l'est, un second palier, d'une altitude moyenne de 1 500 m environ, correspondant à la Chine du Nord-Ouest et à la Chine centrale. La Chine du Nord-Ouest est une région aride, aux paysages souvent désertiques et à la topographie très compartimentée. Elle correspond au Xinjiang et à une partie du Qinghai. Elle comprend une suite de bassins ou dépressions presque entièrement fermés, enserrés entre de hautes montagnes (Altaï, Tian shan oriental, Pamir, monts Kunlun, Altun shan) : bassin de Djoungarie au nord, bassin du Tarim au sud, et bassin de Turfan à l'est. Le Tian shan oriental, partie chinoise du système montagneux du Tian shan (environ 2 500 km de long), culmine à 7 439 m d'altitude au sommet du pic Pobedy, à la frontière avec le Kirghizistan. À l'extrême nord, l'Altaï chinois culmine à 4 374 m d'altitude. Le bassin du Tarim, entouré par le Tian shan oriental au nord, le Pamir à l'ouest, et les monts Kunlun au sud, comprend la région du Lob nor (marais salants) et, surtout, l'immense désert de sable du Taklamakan (environ 360 000 km²), désert de type continental, le plus sec de toute l'Asie, dont les dunes peuvent atteindre 100 m de hauteur. Le bassin semi-désertique de Djoungarie, lieu traditionnel de passage entre la Chine et l'Asie centrale, est enserré par les massifs montagneux de l'Altaï au nord et du Tian shan oriental, au sud, tout comme la dépression de Turfan, plus au sud, située en dessous du niveau de la mer (- 154 m). À l'est s'étendent les hauts plateaux de la Chine centrale depuis les marches mongoles au nord (Mongolie-Intérieure, Shaanxi, Shanxi, Ningxia, Gansu), jusqu'aux plateaux de la Chine du Sud (Yunnan, Guizhou, Guangxi). Ils sont limités à l'est par la diagonale montagneuse formée par les chaînes du Grand Hinggan (au nord-est), des Taihang shan, des Wu shan et des Xuefeng shan (au sud). Les plateaux septentrionaux, limités au sud par le Qin ling, correspondent à la bordure méridionale et orientale du désert de Gobi (plateau Mongol) et aux hauts plateaux du Shaanxi, du Shanxi, du Ningxia, du Hebei et du Henan, parmi lesquels le plateau désertique de l'Ordos, circonscrit dans la boucle du Huang He. Excepté le plateau Mongol et la partie nord du plateau de l'Ordos, ils sont recouverts d'un fin limon d'origine éolienne, le loess. Peu compact, le loess, épais de 200 m, est très sensible à l'érosion (ravinement), la surface des plateaux étant incisée par de nombreux ravins aux parois verticales. Débordant sur le Xinjiang, la Mongolie-Intérieure et le Gansu, le désert de Gobi est un désert de sable et de pierres de type continental. Il s'étend sur le plateau Mongol, situé entre 800 et 1 200 m d'altitude. La végétation devient steppique sur ses marges. La chaîne du Grand Hinggan, au nord-est, couverte de forêts, s'étend sur 1 200 km du nord-est au sud-ouest et culmine à 2 091 m d'altitude. Plus au sud, le Qin ling s'étend d'ouest en est sur près de 1 500 km. D'une altitude moyenne de 2 000 m, il culmine au sommet du Taibai shan (3 767 m). Ce massif marque, avec la moyenne et la basse vallée du Yang-tseu-kiang, la frontière naturelle entre le nord et le sud de la Chine. Région de collines relativement isolée, vouée à la riziculture intensive, le bassin intramontagneux du Sichuan (« Bassin rouge «) sépare les plateaux loessiques septentrionaux des plateaux calcaires de la Chine du Sud. Très érodés, ceux-ci se caractérisent par leur relief karstique. Le plateau du Yunnan-Guizhou est bordé à l'ouest par une succession de chaînes montagneuses séparées par des gorges profondes et abruptes (vallées du Salouen et du Mékong). L'est du Guizhou et le Guangxi (région de Guilin notamment) comporte certains des plus beaux paysages du monde (karst à tourelles). 2.1.3 La Chine orientale et insulaire Les hauts plateaux de la Chine centrale dominent à l'est un ensemble de collines (au sud-est) et de plaines alluviales (au nord-est et à l'est), caractérisé par de larges vallées, d'une altitude moyenne de 500 m. Au nord-est se trouve la Mandchourie (provinces du Heilongjiang, du Jilin et du Liaoning), ensemble de plaines (350 000 km 2) aux sols noirs très fertiles (tchernoziom), bordées par les massifs du Grand Hinggan, à l'ouest, du Petit Hinggan, au nord, et des Changbai shan, au sud-est, et qui se prolongent, au sud, par les collines de la péninsule du Liaodong. La taïga y est le paysage végétal dominant. Mal connue jusque dans les années 1950, cette région est la plus grande réserve forestière de la Chine. Le Petit Hinggan (ou Xiao Hinggan ling) est un massif peu élevé d'une altitude moyenne de 600 à 800 m. Les Changbai shan, qui forment une partie de la frontière avec la Corée du Nord, constituent un système montagneux dominé par le volcanisme. Ce vaste plateau basaltique (500 km sur 250 km) supporte le volcan le plus élevé de la Chine du Nord-Est, le Paektu shan (2 744 m). Au sud de la Mandchourie s'étend la Grande Plaine du Nord (provinces de Hebei, Henan, Shandong, Jiangsu, et Anhui), la plus vaste plaine de Chine, construite par les alluvions du bas Huang He. Cette plaine alluviale, aux sols très fertiles (loess, limons), est occupée par des cultures intensives. On distingue au nord le bassin du Hai he, au centre la plaine et le vaste delta du bas Huang He, qui se jette dans le golfe de Bohai, et au sud le bassin de la Huai. À l'est s'élèvent les collines de la péninsule du Shandong, à une altitude comprise entre 400 et 1 000 m. Plus au sud, la plaine centrale, formée par la vallée du bas et du moyen Yang-tseu-kiang (Jiangsu, Zhejiang, Anhui, Hubei), est une succession de bassins aux sols alluviaux fertiles. Ces basses terres sont drainées par de nombreux cours d'eau naturels et artificiels, et parsemées de lacs, comme dans le Hubei. Au sud du Yang-tseu-kiang, la Chine du Sud-Est présente un relief accidenté de collines, entaillées par des vallées étroites et encaissées. On distingue plusieurs chaînes montagneuses de faible altitude (Nan ling, Wuhi shan, Donggang shan), d'orientation nord-est / sud-ouest. Parallèles à la côte, elles se caractérisent par un relief de type appalachien. Au sud des Nan ling, fortement déboisées et érodées, s'étend le bassin du Xi jiang et le large delta du Zhu jiang (la rivière des Perles), faisant face à l'île de Hainan. La côte méridionale, très accidentée, est découpée, jusqu'à la hauteur de Shanghai, par de nombreuses baies et bordée par une multitude d'îles et d'îlots. 2.2 Hydrographie 2.2.1 Les fleuves La Chine possède 5 000 fleuves et rivières dont 1 500 ont un bassin hydrographique d'une superficie supérieure à 1 000 km 2. La longueur du réseau fluvial chinois atteint, au total, 220 000 km dont 95 000 km de voies navigables. Le débit total est équivalent à celui de l'Europe, soit 2 700 milliards de m 3. La plupart des grandes rivières chinoises prennent naissance sur les hauteurs du plateau tibétain et s'écoulent vers l'est ou vers le sud, délaissant les espaces arides de la Chine occidentale. Les quatre plus grands fleuves de la Chine, par l'importance de leur bassin de drainage, sont le Yang-tseu-kiang, l'Amour, le Huang He et le Xi jiang. Le Yang-tseu-kiang (ou Chang jiang) est le plus long fleuve d'Asie (6 300 km). Il draine un bassin gigantesque de 1 800 000 km², soit 18,8 p. 100 du territoire chinois. Navigable sur près de 941 km, il constitue une importante artère de communication entre Shanghai et le Sichuan. Il prend sa source sur le plateau tibétain, dans les monts Kunlun, puis traverse le centre de la Chine. Ses principaux affluents sont le Min jiang, le Jialing jiang, le Xiang jiang et le Han shui. Son débit moyen (34 000 m 3/s à son embouchure) est très supérieur à celui du Huang He. Son cours moyen et inférieur connaît des crues parfois catastrophiques, en avril et en septembre, malgré d'importants travaux d'endiguement. Lors de sa traversée du bassin du Sichuan, où il se charge d'alluvions rouges, sa turbidité devient très forte, avec une charge moyenne alluviale de 1 090 g/m3. Il se jette dans la mer de Chine orientale, à proximité de Shanghai, par un vaste delta qui, sans cesse alimenté par les dépôts de boues et de sédiments (plus de 170 millions de m3 par an), gagne progressivement sur la mer. L'Amour (4 416 km), ou Heilong jiang en chinois (« fleuve du Dragon noir «), est le quatrième plus long fleuve d'Asie et le plus septentrional de la Chine. Il draine, avec ses affluents, une superficie de 1 620 000 km2. Il constitue, sur presque 1 600 km, une grande partie de la frontière nord-est avec la Russie. L'Amour naît de la confluence de l'Argoun, qui prend sa source dans le Grand Hinggan, et du Chilka, venant de Mongolie. Il se jette en Russie, sur la côte orientale de la Sibérie, dans le détroit de Tatarie (mer d'Okhotsk). Son principal affluent en Chine est le Soungari (1 850 km), qui draine la plaine mandchoue. Berceau de la civilisation chinoise, le Huang He (5 464 km) est le principal fleuve de la Chine du Nord. Comme le Yang-tseu-kiang, il naît sur le plateau tibétain, dans les monts Kunlun. Son bassin hydrographique couvre une superficie de 750 000 km2. Son tracé sinueux le conduit jusqu'au golfe de Bohai, dans la mer Jaune. Lors de sa traversée des plateaux loessiques, il se charge d'alluvions d'où son surnom de « fleuve Jaune «. Ses principaux affluents sont le Fen he et le Wei he. Son débit irrégulier (1 500 m3/s en moyenne, jusqu'à 20 000 m3/s en période de crue) en fait un fleuve capricieux et dangereux. Le Huang He est en effet réputé pour ses inondations dévastatrices qui ont régulièrement frappé le pays au cours de l'istoire et qui lui ont valu le qualificatif de « Chagrin de la Chine «. Le bas Huang He a souvent changé de cours à la faveur de grandes inondations. Au début du Il retrouva son cours actuel (abandonné au XIVe XIXe siècle, il se jetait dans la mer Jaune, au sud de la péninsule de Shandong. siècle) en 1851. Son taux de turbidité, très élevé, est responsable de l'envasement et de l'exhaussement du lit du fleuve, qui s'élève dangereusement à parfois plus de 10 m au-dessus de plaines surpeuplées. Aujourd'hui, le Huang He est endigué dans son cours inférieur. Cependant, lors des deux périodes de crues annuelles, liées à la fonte des neiges (mars-avril) et à la mousson (juin à septembre), les digues peuvent se rompre, donnant lieu à de graves inondations. Le Xi jiang (2 100 km), dont le bassin hydrographique couvre une superficie de 448 000 km 2, est le plus grand fleuve de la Chine du Sud. Il prend sa source dans les montagnes du Yunnan et arrose le Guangxi et le Guangdong. Il se jette dans la mer de Chine méridionale, sous le nom de Zhu jiang (ou rivière des Perles), en aval de Canton, par un vaste delta aux sols alluviaux très fertiles, sillonné par de multiples bras et canaux. Ses principaux affluents sont le Xiang, le Kuai, le Bei et le Dong. Navigable sur la quasi-totalité de son cours, le Xi jiang constitue l'une des plus importantes voies de communication de la Chine. La Chine occidentale, fortement marquée par l'aridité, est faiblement drainée. Les rivières sont rares et se caractérisent par un écoulement endoréique (elles ne se jettent pas dans la mer). Elles alimentent les bassins arides de l'ouest et du nord, où elles s'évaporent ou s'infiltrent pour former de profondes nappes aquifères. Le plus important de ces cours d'eau est le Tarim (2 000 km). Il draine, avec ses affluents, une superficie de 198 000 km 2. Il prend sa source dans le Karakorum, puis traverse le désert du Taklamakan, avant de se perdre dans la cuvette marécageuse du Lob nor. De nombreux cours d'eau temporaires viennent alimenter les oasis du désert du Taklamakan lors de la fonte des neiges dans le Tian shan et les monts Kunlun. La quasi-totalité du réseau fluvial chinois est soumise au régime de la mousson d'été, à l'origine d'inondations récurrentes. Les autorités chinoises mènent depuis très longtemps de gigantesques travaux visant à développer l'irrigation, à réguler les crues (endiguement, barrages-réservoirs, dérivations), à favoriser le transport fluvial (dragage, canaux) et, plus récemment, à développer l'hydroélectricité. C'est ainsi que le Grand Canal (1 900 km), voie fluviale artificielle creusée à partir du Ve siècle av. J.-C. et achevée au XIIIe siècle apr. J.-C., relie Pékin à Hangzhou. Il constitue le plus long système de canaux du monde. Récemment, 140 000 km de canaux ont été créés dans les plaines septentrionales, dont le canal de la Victoire du Peuple, qui évacue une partie des eaux du Huang He. En 1955, un plan d'aménagement du Huang He prévoyait la construction de 46 barrages, dont certains ont vu le jour (San Men, Liujiaxia, Sanmenxia, Qingtongxia). Ce fleuve est également régulé par des bassins de retenue, comme celui de Longmen qui possède une capacité de 35,4 milliards de m 3 d'eau. Il en existe plus de 2 000 dans le pays. Ceux du Yang-tseu-kiang (lacs de Dongting hu et de Poyang hu) s'ajoutent à d'importants lacs de barrages hydroélectriques, comme à Ghezhouba. 2.2.2 Les lacs La Chine possède un grand nombre de lacs, dont beaucoup sont situés dans les bassins intermédiaire et inférieur du Yang-tseu-kiang, notamment les trois plus grands lacs d'eau douce du pays : le Dongting hu (3 700 km²), le Poyang hu (2 780 km2) et le Tai hu, dans le delta du Yang-tseu-kiang. En été, durant la saison des pluies (mousson), le Dongting hu et le Poyang hu servent de réservoir naturel, ce qui entraîne une augmentation de leur superficie (5 000 km 2 pour le Poyang hu). Le plateau tibétain comporte de nombreux lacs salés datant du pliocène, souvent de taille considérable. Le plus vaste d'entre eux est le Qinghai hu ou Koukou nor (4 400 km2). Le nord-ouest aride et les marges mongoles comportent également plusieurs grands lacs, le plus souvent salés. Les principaux sont le Lob nor et le Bosten hu, à l'est du bassin du Tarim, et le Hulun nur, à l'ouest du Grand Hinggan, en Mandchourie. 2.2.3 L'urgence écologique La Chine souffre d'une pollution fluviale d'envergure. Près de 35 milliards de tonnes d'eaux usées, d'origine domestique, agricole ou industrielle, sont déversées chaque année. Ces rejets, dont 90 p. 100 ne sont pas traités, sont chargés de métaux lourds, de pétrole ou de produits chimiques, et souillent 47 000 km de fleuves et de rivières avant de rejoindre la mer. Ce phénomène a des conséquences sur la santé, ainsi que sur l'environnement. Le volume de la pêche fluviale aurait ainsi diminué de moitié entre 1960 et 1980. Les lacs, rongés par le sel et la pollution, disparaissent. L'envasement des fleuves et des lacs augmente, entraînant une diminution de la capacité de certains lacs-réservoirs et augmentant les risques d'inondations. Ainsi, en perdant 60 p. 100 de sa capacité, le Dongting hu ne parvient plus à réguler convenablement le Yang-tseu-kiang qui, aujourd'hui, supplante le Huang He en matière d'inondations. 2.3 Climat En raison de son extension latitudinale, la Chine recouvre plusieurs aires climatiques : la Chine septentrionale est comprise, dans son ensemble, dans la zone tempérée, avec des nuances hypercontinentales et arides au nord-ouest ; le plateau du Tibet connaît un climat de montagne ; la Chine du Sud appartient à la zone subtropicale, tandis que le climat devient tropical sur l'extrême sud du pays. Si les températures estivales présentent une relative uniformité sur la majeure partie du pays, les hivers en revanche se caractérisent par de très forts écarts thermiques entre le nord et le sud du pays. La moyenne des précipitations annuelles est d'environ 650 mm, mais n'a que peu de signification en raison de l'ampleur des contrastes régionaux. En effet, l'immensité du territoire et la disposition des reliefs introduisent de nombreuses nuances climatiques, renforcées par la forte variabilité annuelle des précipitations et des températures. Le climat de la Chine est toutefois marqué par deux phénomènes majeurs : la continentalité et la mousson d'été. La continentalité, liée à l'immensité, se traduit par l'accroissement des amplitudes thermiques annuelles vers l'intérieur des terres et vers le nord du pays, situé plus haut en latitude, accompagné d'une diminution des précipitations. Elle se caractérise par des hivers froids (jusqu'à - 30 °C en Mandchourie) et secs, et des étés chauds, voire torrides (jusqu'à + 45 °C dans la dépression de Turfan ou dans la région du Poyang hu). D'une manière générale, en hiver, l'anticyclone de Sibérie centrale souffle en direction du sud-est des vents froids et secs. Ceux-ci provoquent une chute des températures dans l'ensemble des régions situées au nord du Yang-tseu-kiang et entraînent sur la majeure partie du pays une longue sécheresse qui se traduit par une pénurie chronique en eau douce. La sécheresse de 1981, particulièrement sévère, obligea les autorités chinoises à détourner les eaux du Luan he sur 234 km (entre 1982 et 1983), sans pour autant pourvoir aux besoins de la ville de Tianjin. Le monde chinois appartient à l'Asie des moussons, c'est-à-dire aux pluies d'été (70 p. 100 des précipitations annuelles) apportées par les masses d'air chaud et humide en provenance du Pacifique et souvent précédées par les « pluies des prunes « (mi-juin - début juillet). Ce phénomène climatique de la mousson (alizé austral ayant traversé l'équateur) est capital pour l'agriculture chinoise, dominée par la riziculture intensive. Les vents de mousson remontent très haut en latitude, ce qui explique la forte humidité des étés en Mandchourie, phénomène très rare à une telle latitude. La mousson d'été apporte d'abondantes précipitations sur toute la moitié orientale du pays. Celles-ci diminuent rapidement vers l'intérieur des terres. La barrière orogénique de l'Himalaya, ainsi que les Qin ling, font en revanche obstacle à la remontée du flux de mousson vers l'ouest et le centre-nord de la Chine, marqués par l'aridité. La mousson s'accompagne parfois de typhons, cyclones tropicaux souvent dévastateurs. Venant du sud-est, ils frappent les côtes méridionales entre mai et octobre, et surtout de juillet jusqu'en septembre. On en compte en moyenne une dizaine par an. La région la plus touchée est le Guangdong. Le Fujian, abrité par l'île montagneuse de Taïwan, est moins exposé. Depuis très longtemps, les Chinois ont bâti des digues afin de protéger les littoraux. Le climat subtropical concerne la Chine du Sud-Est, au sud du bassin du Yang-tseu-kiang. Il devient tropical à l'extrême sud du Yunnan et sur l'île de Hainan. Dans cette région, la moyenne des températures estivales atteint 26 °C, mais dans certains endroits, comme autour du Poyang hu, la moyenne du mois de juillet est supérieure à 30 °C. Les étés sont toutefois plus frais en altitude. Protégée, grâce aux barrières montagneuses, des vents froids venus du Nord sibérien, la région connaît des hivers doux. La température moyenne des mois d'hiver varie entre 17 °C dans le sud tropical et environ 3,9 °C le long du Yang-tseu-kiang. Le bassin du Sichuan, où les cultures s'étalent sur onze mois, se caractérise par son humidité et sa forte nébulosité. Les précipitations, essentiellement estivales, dépassent 1 000 mm par an dans toute la Chine méridionale pour atteindre plus de 2 500 mm sur la côte est du Guangdong. La Chine de l'Est, au nord du Chiang jiang, connaît un climat tempéré, à fortes nuances continentales vers l'intérieur des terres, notamment sur les hauts plateaux loessiques. Ces derniers étant exposés aux flux d'air polaire sibérien (mousson d'hiver), les hivers y sont froids et secs. Les températures moyennes de janvier s'échelonnent de 3,9 °C au sud à environ - 10 °C au nord de Pékin. Celles de juillet dépassent généralement 26,1 °C et approchent même les 30 °C dans la Grande Plaine du Nord. La majeure partie des précipitations tombent en été, au cours de la mousson. Elles sont en moyenne inférieures à 760 mm et diminuent vers le nord-ouest (entre 100 et 600 mm par an) où la végétation devient steppique. La Chine du Nord-Est, la Mandchourie, connaît un climat continental. Les hivers y sont très froids (jusqu'à - 30 °C). Les températures moyennes du mois de janvier sont de - 17,8 °C sur la plus grande partie de la plaine mandchoue et celles du mois de juillet dépassent généralement 22,2 °C. Les précipitations annuelles sont encore abondantes dans l'est de la Mandchourie, qui bénéficie des flux de la mousson d'été. Elles sont supérieures à 1 000 mm et atteignent 2 500 mm sur les montagnes du Jilin. Elles diminuent rapidement vers l'ouest (environ 300 mm à l'ouest du Grand Hinggan, sur les marges du désert de Gobi). La Chine du Nord-Ouest et les marges mongoles (Mongolie-Intérieure) connaissent un climat continental désertique. La moyenne des températures de janvier est partout inférieure à - 10 °C, à l'exception du bassin du Tarim. Les températures moyennes du mois de juillet dépassent en général 20 °C. Elles sont supérieures à 30 °C dans la dépression de Turfan, véritable fournaise en été. Il tombe moins de 250 mm de pluie par an et beaucoup de régions reçoivent moins de 100 mm. Le plateau tibétain connaît, en raison de l'altitude, un climat montagnard à caractère fortement aride, coupé des pluies de la mousson d'été par la barrière himalayenne. Les températures de juillet restent inférieures à 15 °C. L'air est clair et sec pendant toute l'année et le total annuel des précipitations n'atteint presque jamais 100 mm, à l'exception de l'extrême Sud-Est himalayen (plus de 4 000 mm) et de la haute vallée du Brahmapoutre, directement exposés aux flux de mousson. 2.4 Végétation et faune 2.4.1 Végétation La Chine compte plus de 7 000 espèces de plantes ligneuses dont 2 800 arbres de futaie. En raison de l'étendue du pays et de la diversité des domaines bioclimatiques, la couverture végétale est très variée. Cependant, des siècles de défrichage et de cultures intensives ont partiellement transformé la végétation naturelle. Aujourd'hui, les couvertures végétales dominantes sont les forêts de conifères ou de feuillus, la prairie (de plaine ou d'altitude) et la steppe. Après des siècles de défrichage, le manteau forestier ne couvre plus que 1 972 900 km², soit 20,6 p. 100 du territoire. Les forêts denses tropicales se localisent au sud de la vallée du Xi jiang et le long de la frontière indienne, entre le Bhoutan et la Birmanie. Elles sont constituées principalement d'essences sempervirentes à larges feuilles, d'une hauteur dépassant parfois 50 m, mélangées à des palmiers. Une vaste zone de végétation subtropicale s'étend, au nord, jusqu'à la vallée du Yang-tseu-kiang et, à l'ouest, jusqu'au plateau tibétain. Cette zone est particulièrement riche sur le plan botanique : chêne vert, ginkgo, épicéa, pin du Yunnan, teck, palissandre, santal rouge, camphrier, ébénier, azalée, camélia, etc. On y trouve également des forêts de lauriers et de magnolias, avec une sous-végétation dense de buissons et de bambous. En altitude dominent les conifères et les plantes de montagne. La majeure partie de la Grande Plaine du Nord et des hauts plateaux loessiques était jadis recouverte de forêts d'arbres à feuilles caduques, dont il reste aujourd'hui diverses espèces de chênes, de frênes, d'ormes et d'érables. Les réserves forestières les plus importantes se trouvent dans le nord-est de la Chine, en Mandchourie, et plus précisément sur les versants des Grand et Petit Hinggan. Ces massifs, ainsi qu'une partie de la plaine mandchoue, sont le domaine de la taïga, vaste forêt de conifères (mélèze, sapin rouge, etc.), comprenant également quelques espèces d'arbres feuillus (bouleau blanc, tilleul, chêne, peuplier, orme, etc.). Les prairies couvrent environ 400 000 km2 (4,1 p. 100 du territoire). Elles forment une diagonale de plus de 3 000 km depuis le nord-est (Heilongjiang) jusqu'au sud-ouest (Tibet), incluant une partie de la Mongolie-Intérieure. La plupart sont situées en altitude. Une steppe à graminées s'étend sur les plateaux du Shaanxi, du Ningxia et de l'Ordos, et dans le Qinghai. Des aires de végétation steppique et xérophyte existent également dans le Xinjiang et en Mongolie-Intérieure. Cette végétation naturelle a été en partie anéantie par les troupeaux (mouton, cheval, etc.) et par l'érosion des sols. Depuis 1949, 15 000 km2 de forêts ont disparu chaque année, en raison notamment d'une démographie galopante et de constructions mal maîtrisées. Les autorités chinoises ont dû intervenir, car le manteau végétal n'assurait plus un bon drainage de l'eau. Mais la Chine reste toujours confrontée au grave problème de la déforestation (environ 10 000 km2 par an). Dans le sud, les forêts sont attaquées par des pluies acides issues de la pollution industrielle, responsables de la destruction de plusieurs milliers d'hectares de forêts de pins. Les conséquences sont multiples. L'érosion des sols (lessivage, surpâturage, déboisement), qui touche depuis 1949 près de 1 500 000 km2, s'accentue, de même que la désertification. Les déserts, qui couvrent une superficie de 1 300 000 km 2, progressent d'environ 2 000 km2 chaque année (provinces du Gansu et du Shaanxi). En hiver, Pékin est régulièrement exposée à des tempêtes de sable. Une politique de reboisement s'est donc imposée dès le début des années 1980. Des plantations massives d'arbres ont été effectuées dans des régions marécageuses et dans des plaines. Pour enrayer la progression du désert, un vaste programme appelé « Grande Muraille verte « a été lancé en 1978. Il visait à planter des « coupe-vent « (plantes xérophiles) sur 7 000 km de long, depuis le Xinjiang, au nord-ouest, jusqu'au Grand Hinggan, au nord-est. Environ 100 000 km 2 ont ainsi été plantés d'arbres, le plus souvent en vain, faute d'entretien. 2.4.2 Faune La diversité climatique et végétale explique la présence d'une faune très variée, allant des espèces sibériennes de Mandchourie jusqu'aux espèces tropicales de Chine méridionale. Le pays abonde en espèces sauvages. On en compte 1 103 pour les oiseaux, 400 pour les mammifères, 290 pour les amphibiens et 340 pour les reptiles. Certaines d'entre elles ne subsistent qu'en Chine : spatule du Yang-tseu-kiang (Psephurus gladius), alligator du Yang-tseu-kiang, takin, salamandre, hydropote (que l'on trouve également dans la péninsule coréenne), sans oublier le fameux panda géant, emblème du pays, qui vit dans les montagnes situées aux confins du Sichuan, du Gansu et du Shaanxi. Le sud tropical est la zone d'habitat naturel de nombreux primates, tels que le gibbon et le macaque. Les grands prédateurs, comme l'ours, le tigre et le léopard survivent dans les régions périphériques isolées. Plusieurs espèces de panthères se répartissent entre la Mandchourie septentrionale, le Tibet (panthère des neiges) et l'extrême sud (panthère longibande). En revanche, les petits carnivores comme le renard, le loup, le chien viverrin et la civette abondent partout. L'antilope, la gazelle, le chamois, le cheval sauvage, le cerf et les autres ongulés peuplent les hautes terres et les bassins de l'ouest, tandis que l'élan habite le nord de la Mandchourie. Il faut signaler l'importance de certains animaux semi-domestiques comme le buffle d'eau, dont le rôle d'animal de trait est important dans le sud ; le chameau, utilisé dans les régions arides du nord et de l'ouest ; le yack, utilisé sur les hauts plateaux du Tibet. À signaler enfin l'existence de près de 3 milliards de rats, qui transmettent une fièvre hémorragique, et la présence du paludisme dans les plaines marécageuses, maladie véhiculée par un moustique, l'anophèle. En 1994, afin de protéger la faune et les espèces menacées, comme le panda, la Chine a créé 763 réserves naturelles réparties sur l'ensemble du pays et couvrant 661 800 km2 (6,9 p. 100 du territoire). Dix d'entre elles sont rattachées au réseau mondial de la protection de l'Homme et des êtres vivants. Six autres figurent parmi les grandes zones marécageuses de la planète, propices aux palmipèdes et échassiers. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie Depuis la proclamation de la République populaire, le pays a connu trois recensements de population : il y avait ainsi 582,6 millions d'habitants en 1953, 1 milliard en 1982 et 1,15 milliards d'habitants en 1990. En 2008, le pays, avec une population estimée à 1,33 milliards d'habitants (environ 21 p. 100 de la population mondiale), est le plus peuplé de la planète. Depuis le début des années 1970, les autorités chinoises ont lancé une politique de contrôle des naissances, avec pour objectif une stabilisation de la population à 1,2 milliard d'habitants en l'an 2000. Depuis le recensement de 1982, le taux de croissance de la population a ainsi connu une diminution spectaculaire. 3.1.1 La croissance démographique La Chine a connu, dans la seconde moitié du XXe siècle, une transition démographique accélérée. La première phase, amorcée au début des années 1950, s'est traduite par une explosion démographique. Entre les recensements de 1953 et de 1990, la population a doublé (+ 615 millions habitants), malgré la crise démographique dite des « années noires « (1959-1961), ayant provoqué un déficit de naissances évalué à 60 millions d'individus. L'indice synthétique de fécondité était alors entre 5 et 6 enfants par femme (5,8 en 1970). L'entrée dans la deuxième phase de la transition démographique, marquée en Chine par une baisse rapide de la fécondité, s'est amorcée vers la fin des années 1970. L'indice de fécondité est tombé à 3,26 entre 1975 et 1980 puis à 2,4 entre 1985 et 1990. Il s'élevait, en 2008, à 1,77 enfant par femme. Le taux d'accroissement naturel, de l'ordre de 2 à 3 p. 100 par an durant la première phase de la transition démographique (2,6 p. 100 en 1969), est retombé à 1,1 p. 100 par an entre 1990 et 1995. Il est estimé à 1,02 p. 100 pour la période 1995-2000. Le taux de natalité est passé de 45 p. 1 000 en 1953 à 21 p. 1 000 en 1990, pour atteindre 13,70 p. 1 000 en 2008. Dans le même temps, le taux de mortalité serait tombé de 22,5 p. 1 000 à 7 p. 1 000. Cette faible mortalité s'explique par la jeunesse actuelle de la population. En 2008, 25,8 p. 100 de la population chinoise avaient moins de 15 ans, 67,6 p. 100 entre 15 et 65 ans et 8 p. 100 (2008), seulement, plus de 65 ans. La population est masculine à 51,45 p. 100. Grâce aux progrès de la médecine et au développement des soins (0,94 médecin pour 1 000 Chinois contre 0,71 en 1975), notamment en milieu rural (« médecins aux pieds nus «), l'espérance de vie à la naissance, de l'ordre de 35-40 ans au début des années 1950, a fortement augmenté et atteint désormais 73,2 ans (2008). Ce phénomène, conjugué au régime de basse natalité, devrait entraîner un vieillissement progressif de la population, sans doute l'un des grands problèmes auxquels sera confrontée la Chine du 3.1.2 XXIe siècle. Les inégalités sont toutefois très fortes selon les provinces (jusqu'à 12 ans d'écart). Le contrôle des naissances Le très net ralentissement de la croissance démographique est le résultat de la politique de limitation des naissances développée par les autorités chinoises à partir du début des années 1970. Celle-ci prit une tournure fortement incitative et contraignante en 1979 avec la politique de l'« enfant unique «. En septembre 1982, la direction du Parti communiste chinois annonça que la nation devait limiter sa population à 1,2 milliard d'habitants pour la fin du siècle, et que cet objectif nécessitait une intensification des efforts de contrôle démographique. Ce chiffre, déjà dépassé en 1994, a dû être révisé à la hausse et il apparaît que la population chinoise ne devrait réellement se stabiliser qu'aux alentours de 2050. Les politiques antinatalistes s'accompagnèrent d'un renforcement continu des services de santé publique, chargés de l'information sur le contrôle des naissances et de la distribution gratuite ou à faible prix de moyens contraceptifs. En 1984, on estimait à 24 millions le nombre de couples s'étant engagés à ne pas avoir plus d'un enfant. La limitation de la natalité est aujourd'hui entrée dans les moeurs. La contraception est largement diffusée : près de 90 p. 100 des femmes mariées en âge de fécondité y ont désormais recours. L'élévation de l'âge du mariage (22-23 ans, l'âge légal étant de 20 ans) et la légalisation de l'avortement ont également joué un rôle important dans la baisse de la fécondité. Toutefois, la politique de l'enfant unique se heurte à de nombreuses résistances, notamment dans les campagnes où l'immense majorité des Chinois restent pauvres et peu informés. De fortes pressions sociales s'exercent sur les femmes ayant déjà au moins un enfant pour qu'elles interrompent leur grossesse. Un des effets de la libéralisation des moeurs et de l'évolution économique de la Chine est l'augmentation du nombre de divorces ; le taux de divorces est passé de 0,35 en 1980 à 1,5 p. 100 en 1995. 3.1.3 La répartition de la population La densité moyenne atteint 143 habitants au km², mais elle masque de très fortes disparités régionales. La répartition de la population montre en effet une opposition majeure entre la Chine de l'Ouest, où la densité moyenne n'excède pas 10 habitants au km² (Tibet : 1,8) et la côte orientale, du Liaoning au Zhejiang, très densément peuplée, avec plus de 360 habitants au km² (près de 2 200 à Shanghai). Ainsi, 43 p. 100 des habitants vivent sur 18 p. 100 de la superficie totale du pays. Il s'agit des régions côtières orientales où se concentrent les richesses, les grandes villes et les grandes plaines agricoles : Hebei avec Pékin et Tianjin ; Fujian ; Guangdong ; Hainan ; Heilongjiang ; Jiangsu avec Shanghai ; Jilin ; Shandong ; Zhejiang ; Liaoning avec Shenyang. Environ 44 p. 100 de la population occupent les provinces du centre de la Chine (Anhui, Guizhou, Hubei, Henan, Hunan, Jiangxi, Shaanxi, Shanxi, Sichuan) qui représentent 20,6 p. 100 du territoire. Enfin, 13 p. 100 seulement résident en Chine occidentale et sur les marges mongoles (Gansu, Guangxi, Mongolie-Intérieure, Ningxia, Qinghai, Tibet, Xinjiang, Yunnan) qui couvrent 61,4 p. 100 du pays. La population chinoise, encore fortement rurale (59 p. 100), reste donc essentiellement concentrée dans les 19 provinces historiques de la Chine. L'entassement humain de la Grande Plaine du Nord et du bas Yang-tseu-kiang, massivement peuplés par les Han, contraste singulièrement avec les rares îlots de peuplement de la Chine de l'Ouest (oasis, haute vallée du Brahmapoutre). Ce déséquilibre est l'expression du modèle de peuplement et d'occupation de l'espace développé par les Chinois (Han), pour lesquels on peut parler de civilisation agricole de plaine, reposant sur la riziculture intensive. À l'inverse, la Chine occidentale et, d'une manière plus générale, les montagnes sont longtemps restées le domaine des nombreuses minorités que compte le pays. La politique de colonisation de fronts pionniers, développée depuis 1949 dans les provinces les plus reculées (Heilongjiang, Xinjiang, Mongolie-Intérieure, Qinghai, Tibet), n'a guère modifié les déséquilibres existants. Enfin, la Chine est, depuis très longtemps, un pays d'émigration. On estime à 50 millions le nombre de Chinois, appelés Huaqiao, ayant émigré à l'étranger dont 2,57 millions en Amérique du Nord, 0,59 million en Europe et 0,16 million en Océanie. L'essentiel de cette émigration concerne en fait l'Asie, et principalement Taïwan (21 millions), l'Indonésie (6,15 millions), la Thaïlande (4,8 millions), la Malaisie (4,1 millions), Singapour (1,85 million), et, jusqu'à un passé très récent, Hong Kong (5,7 millions) et Macao (0,27 million). 3.1.4 Composition ethnique de la population La Chine est une « République socialiste unitaire et multinationale «. Dans cet État pluriethnique, les Han constituent l'immense majorité de la population (92 p. 100 en 1990), les 8 p. 100 restants regroupant 55 minorités ethno-linguistiques. Les Han se caractérisent davantage par une culture et une civilisation commune, principalement agricole, que par des traits physiques communs. La majorité d'entre eux vit dans les bassins des cours moyens et inférieurs du Huang He, du Yang-tseu-kiang et du Zhu jiang et dans la plaine du Nord-Est (Mandchourie). Un certain nombre se sont récemment implantés dans les provinces périphériques, dans le cadre de la colonisation des zones pionnières. Il s'agissait, pour la plupart, de migrations forcées. Les Han constituent aujourd'hui la majorité de la population dans 28 provinces sur 30, à l'exception du Xinjiang et du Tibet. En Mongolie-Intérieure par exemple, ils représentent 84,5 p. 100 de la population. En 1949, les Han représentaient à peine 5,5 p. 100 de la population du Xinjiang. Aujourd'hui, ils en constituent 38 p. 100. En dépit de leur faible poids démographique, de leur diversité ethnique et de leur dispersion spatiale, les minorités revêtent une importance géopolitique certaine, dans la mesure où elles occupent plus de 60 p. 100 du territoire et où certaines aires d'habitat constituent des zones particulièrement sensibles. Dix-huit de ces peuples comptent plus de 1 million d'individus. D'autres, au contraire, n'en comptent que quelques centaines, comme les Luobas. L'ensemble se répartit en cinq groupes : Altaïque (Ouïgours, Mandchous, Mongols, Coréens, Kazakhs), Hui (Huis), Sino-Thaï (Zhuangs, Buyis, Dongs, Lis, Dais), Tibéto-Birman (Yis, Tibétains, Bais, Hanis, Lisus) et Miao-Yao (Miaos, Tujias, Yaos). Bien que partout présentes, les minorités se localisent principalement dans les régions périphériques frontalières du Nord-Est, du Nord, du Nord-Ouest, de l'Ouest, ainsi que dans les provinces du Sud. Les Zhuangs (15,49 millions en 1990) vivent à 92 p. 100 dans la région autonome du Guangxi. Une grande partie d'entre eux sont fortement assimilés. Les 8,6 millions de Huis, ou musulmans chinois, sont regroupés dans la région autonome Hui du Ningxia, au Gansu et au Qinghai. Les Ouïgours (environ 7,2 millions), turcophones, peuplent la région autonome du Xinjiang, dont ils constituent la moitié de la population. Les Yis (environ 6,5 millions) sont largement sinisés et vivent surtout au Sichuan, au Yunnan et au Guangxi. Les 7,4 millions de Miaos peuplent le Guizhou, le Hunan et le Yunnan. Les Tujias (5,7 millions) vivent principalement dans le Hubei, le Hunan et le Sichuan. Les Tibétains (près de 6 millions) vivent dans la région autonome du Tibet, au Sichuan et au Qinghai. Enfin, 4,8 millions de Mongols se partagent un espace qui comprend la Mongolie-Intérieure, le Gansu et le Xinjiang. Parmi les autres minorités figurent les Coréens (environ 2 millions) du Jilin, les Mandchous (9,8 millions) du Liaoning et du Heilongjiang, fortement assimilés, ou encore les Buyis (2,5 millions) du Guizhou. Le Xinjiang regroupe une douzaine d'ethnies, pour la plupart d'origine turque et de religion musulmane (Ouïgours, Kazakhs, Kirghiz, Ouzbeks, Tatars). Quant à la Chine du Sud-Est, elle est une véritable mosaïque ethnique. Elle abrite de nombreux peuples (Thaï, Miao, Yao, Lisu, Hani, Bai, Yi, etc.), refoulés au fil des siècles par les Han lors de leur progression vers le sud, et qui se sont réfugiés, pour la plupart, dans les montagnes méridionales (Yunnan, Sichuan, Hunan, Guangxi) délaissées par les Chinois, voire au-delà des frontières actuelles. Jusqu'en 1964, la croissance démographique des min...
chine

« la partie nord du plateau de l’Ordos, ils sont recouverts d’un fin limon d’origine éolienne, le lœss.

Peu compact, le lœss, épais de 200 m, est très sensible à l’érosion(ravinement), la surface des plateaux étant incisée par de nombreux ravins aux parois verticales. Débordant sur le Xinjiang, la Mongolie-Intérieure et le Gansu, le désert de Gobi est un désert de sable et de pierres de type continental.

Il s’étend sur le plateau Mongol,situé entre 800 et 1 200 m d’altitude.

La végétation devient steppique sur ses marges. La chaîne du Grand Hinggan, au nord-est, couverte de forêts, s’étend sur 1 200 km du nord-est au sud-ouest et culmine à 2 091 m d’altitude. Plus au sud, le Qin ling s’étend d’ouest en est sur près de 1 500 km.

D’une altitude moyenne de 2 000 m, il culmine au sommet du Taibai shan (3 767 m).

Ce massifmarque, avec la moyenne et la basse vallée du Yang-tseu-kiang, la frontière naturelle entre le nord et le sud de la Chine. Région de collines relativement isolée, vouée à la riziculture intensive, le bassin intramontagneux du Sichuan (« Bassin rouge ») sépare les plateaux lœssiquesseptentrionaux des plateaux calcaires de la Chine du Sud.

Très érodés, ceux-ci se caractérisent par leur relief karstique.

Le plateau du Yunnan-Guizhou est bordé à l’ouestpar une succession de chaînes montagneuses séparées par des gorges profondes et abruptes (vallées du Salouen et du Mékong).

L’est du Guizhou et le Guangxi (région deGuilin notamment) comporte certains des plus beaux paysages du monde (karst à tourelles). 2.1. 3 La Chine orientale et insulaire Les hauts plateaux de la Chine centrale dominent à l’est un ensemble de collines (au sud-est) et de plaines alluviales (au nord-est et à l’est), caractérisé par de largesvallées, d’une altitude moyenne de 500 m. Au nord-est se trouve la Mandchourie (provinces du Heilongjiang, du Jilin et du Liaoning), ensemble de plaines (350 000 km 2) aux sols noirs très fertiles (tchernoziom), bordées par les massifs du Grand Hinggan, à l’ouest, du Petit Hinggan, au nord, et des Changbai shan, au sud-est, et qui se prolongent, au sud, par les collines de lapéninsule du Liaodong.

La taïga y est le paysage végétal dominant.

Mal connue jusque dans les années 1950, cette région est la plus grande réserve forestière de la Chine.Le Petit Hinggan (ou Xiao Hinggan ling) est un massif peu élevé d’une altitude moyenne de 600 à 800 m.

Les Changbai shan, qui forment une partie de la frontière avec laCorée du Nord, constituent un système montagneux dominé par le volcanisme.

Ce vaste plateau basaltique (500 km sur 250 km) supporte le volcan le plus élevé de laChine du Nord-Est, le Paektu shan (2 744 m). Au sud de la Mandchourie s’étend la Grande Plaine du Nord (provinces de Hebei, Henan, Shandong, Jiangsu, et Anhui), la plus vaste plaine de Chine, construite par lesalluvions du bas Huang He.

Cette plaine alluviale, aux sols très fertiles (lœss, limons), est occupée par des cultures intensives.

On distingue au nord le bassin du Hai he, aucentre la plaine et le vaste delta du bas Huang He, qui se jette dans le golfe de Bohai, et au sud le bassin de la Huai.

À l’est s’élèvent les collines de la péninsule duShandong, à une altitude comprise entre 400 et 1 000 m. Plus au sud, la plaine centrale, formée par la vallée du bas et du moyen Yang-tseu-kiang (Jiangsu, Zhejiang, Anhui, Hubei), est une succession de bassins aux sols alluviauxfertiles.

Ces basses terres sont drainées par de nombreux cours d’eau naturels et artificiels, et parsemées de lacs, comme dans le Hubei. Au sud du Yang-tseu-kiang, la Chine du Sud-Est présente un relief accidenté de collines, entaillées par des vallées étroites et encaissées.

On distingue plusieurs chaînesmontagneuses de faible altitude (Nan ling, Wuhi shan, Donggang shan), d’orientation nord-est / sud-ouest.

Parallèles à la côte, elles se caractérisent par un relief de typeappalachien. Au sud des Nan ling, fortement déboisées et érodées, s’étend le bassin du Xi jiang et le large delta du Zhu jiang (la rivière des Perles), faisant face à l’île de Hainan.

La côteméridionale, très accidentée, est découpée, jusqu’à la hauteur de Shanghai, par de nombreuses baies et bordée par une multitude d’îles et d’îlots. 2.2 Hydrographie 2.2. 1 Les fleuves La Chine possède 5 000 fleuves et rivières dont 1 500 ont un bassin hydrographique d’une superficie supérieure à 1 000 km 2.

La longueur du réseau fluvial chinois atteint, au total, 220 000 km dont 95 000 km de voies navigables.

Le débit total est équivalent à celui de l’Europe, soit 2 700 milliards de m 3. La plupart des grandes rivières chinoises prennent naissance sur les hauteurs du plateau tibétain et s’écoulent vers l’est ou vers le sud, délaissant les espaces arides de laChine occidentale. Les quatre plus grands fleuves de la Chine, par l’importance de leur bassin de drainage, sont le Yang-tseu-kiang, l’Amour, le Huang He et le Xi jiang. Le Yang-tseu-kiang (ou Chang jiang) est le plus long fleuve d’Asie (6 300 km).

Il draine un bassin gigantesque de 1 800 000 km², soit 18,8 p.

100 du territoire chinois.Navigable sur près de 941 km, il constitue une importante artère de communication entre Shanghai et le Sichuan.

Il prend sa source sur le plateau tibétain, dans les montsKunlun, puis traverse le centre de la Chine.

Ses principaux affluents sont le Min jiang, le Jialing jiang, le Xiang jiang et le Han shui.

Son débit moyen (34 000 m 3/s à son embouchure) est très supérieur à celui du Huang He.

Son cours moyen et inférieur connaît des crues parfois catastrophiques, en avril et en septembre, malgré d’importantstravaux d’endiguement.

Lors de sa traversée du bassin du Sichuan, où il se charge d’alluvions rouges, sa turbidité devient très forte, avec une charge moyenne alluviale de1 090 g/m 3.

Il se jette dans la mer de Chine orientale, à proximité de Shanghai, par un vaste delta qui, sans cesse alimenté par les dépôts de boues et de sédiments (plus de 170 millions de m 3 par an), gagne progressivement sur la mer. L’Amour (4 416 km), ou Heilong jiang en chinois (« fleuve du Dragon noir »), est le quatrième plus long fleuve d’Asie et le plus septentrional de la Chine.

Il draine, avec sesaffluents, une superficie de 1 620 000 km 2.

Il constitue, sur presque 1 600 km, une grande partie de la frontière nord-est avec la Russie.

L’Amour naît de la confluence de l’Argoun, qui prend sa source dans le Grand Hinggan, et du Chilka, venant de Mongolie.

Il se jette en Russie, sur la côte orientale de la Sibérie, dans le détroit de Tatarie(mer d’Okhotsk).

Son principal affluent en Chine est le Soungari (1 850 km), qui draine la plaine mandchoue. Berceau de la civilisation chinoise, le Huang He (5 464 km) est le principal fleuve de la Chine du Nord.

Comme le Yang-tseu-kiang, il naît sur le plateau tibétain, dans lesmonts Kunlun.

Son bassin hydrographique couvre une superficie de 750 000 km 2.

Son tracé sinueux le conduit jusqu’au golfe de Bohai, dans la mer Jaune.

Lors de sa traversée des plateaux lœssiques, il se charge d’alluvions d’où son surnom de « fleuve Jaune ».

Ses principaux affluents sont le Fen he et le Wei he.

Son débit irrégulier(1 500 m 3/s en moyenne, jusqu’à 20 000 m 3/s en période de crue) en fait un fleuve capricieux et dangereux.

Le Huang He est en effet réputé pour ses inondations dévastatrices qui ont régulièrement frappé le pays au cours de l’istoire et qui lui ont valu le qualificatif de « Chagrin de la Chine ». Le bas Huang He a souvent changé de cours à la faveur de grandes inondations.

Au début du XIXe siècle, il se jetait dans la mer Jaune, au sud de la péninsule de Shandong. Il retrouva son cours actuel (abandonné au XIVe siècle) en 1851.

Son taux de turbidité, très élevé, est responsable de l’envasement et de l’exhaussement du lit du fleuve, qui s’élève dangereusement à parfois plus de 10 m au-dessus de plaines surpeuplées.

Aujourd’hui, le Huang He est endigué dans son cours inférieur.

Cependant, lors des deuxpériodes de crues annuelles, liées à la fonte des neiges (mars-avril) et à la mousson (juin à septembre), les digues peuvent se rompre, donnant lieu à de gravesinondations. Le Xi jiang (2 100 km), dont le bassin hydrographique couvre une superficie de 448 000 km 2, est le plus grand fleuve de la Chine du Sud.

Il prend sa source dans les montagnes du Yunnan et arrose le Guangxi et le Guangdong.

Il se jette dans la mer de Chine méridionale, sous le nom de Zhu jiang (ou rivière des Perles), en aval de. »

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