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Clotaire le rusé, devient roi des Francs

Publié le 06/04/2013

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Mais le règne de Clotaire ne va durer que trois ans. À la mort de Clotaire, qui a réussi à atteindre l'âge vénérable de 64 ans en 561, le royaume est à nouveau divisé entre ses quatre fils : Gontran, Charibert, Sigebert et Chilpéric. Chacun d'eux récupère exactement les mêmes capitales que celles qu'avaient prises quelque cinquante ans plus tôt leurs père et oncles. Le partage est devenu la base du droit héréditaire des Francs. L'histoire de la dynastie...

« UN SONGE PRÉMONITOIRE Une nuit que Childéric, le père de Clovis dormait, la reine Basine le réveilla pour lui demander de se rendre dans la cour et de lui rapporter ce qu'il y aura vu.

Childéric se lève et va dans la cour : il voit alors passer des lions, des tigres et des léopards.

Il retourne voir Basine pour lui raconter ce qu'il a vu.

Elle l'enjoint alors de retourner dans la cour pour observer de nouveau.

Cette fois, ce sont des lions et des ours qui défilent devant ses yeux.

La scène recommence.

La troisième fois, Childéric voit des chiens qui se battent et se lacèrent.

li raconte une fois encore à sa femme ce qu'il vient d'observer.

Celle-ci lui explique alors : « Ce que tu as vu arrivera en vérité.

Notre fils Clovis sera un lion.

Ses fils seront des tigres et des léopards .

Les fils de ses fils seront des loups et des ours.

Et les chiens que tu viens de voir ruineront le royaume ».

(D'après le récit qu'en fit Jacques Bainville).

de reproduire le modèle de l'ancien empire romain qui ré­ partissait les territoires entre deux Césars et deux Augustes chargés de gouverner en­ semble.

Les frères assassins Mais pour les quatre fils, l'idée d'un partage du pouvoir ne va pas sans difficultés.

Et en particulier pour Childebert et Clotaire qui entendent bien récupérer la part des autres .

Une première occasion se pré­ sente en 524 avec le décès de ~ Clodomir.

Aussitôt, Clotaire, ~ 6 complicité de son frère Chil­ debert, les fils de Clodomir.

Un nouveau partage en trois est à envisager .

Mais en 53 1, Thierry, l'aîné, qui n'est pas en reste, élabore à son tour une tentative d'assassinat de son frère Clotaire.

En effet, alors qu'il se rend chez Thierry, Clo­ taire aperçoit des pieds d'hommes cachés derrière un rideau .

Il appelle tout de suite son escorte qui accourt.

Il vient en fait d'échapper à une tentative d'assassinat organi­ sée par Thierry.

Quelques an­ nées plus tard, Clotaire re­ cueillera la succession de Thierry et sa capitale, Reims, à la mort de son petit-fils, Théo­ bald.

Quarante-quatre ans après la mort de Clovis, il ne reste plus que deux morceaux du royau­ me, celui de Clotaire et celui de Childebert.

que rien ne semble pouvoir ~ arrêter, fait assassiner avec la ..s: ------------ Clotaire ...

tue son fils Clotaire et Childebert sont fa­ ce à face.

555 : Childebert, par tactique, décide d'encourager la révolte que fomente Chra­ me, fils de Clotaire, contre son propre père.

Cette trahison exaspère le vieux roi qui pour­ suit son fils jusqu'en Bretagne et n'hésite pas à le faire brûler vif, avec sa femme.

Mais Clotaire doit encore at­ tendre un peu pour que son grand rêve se réalise : devenir à l'image de son père Clovis, roi de tous les Francs et rendre à Paris son rôle de ca­ pitale .

En 558, Childebert meurt.

Clotaire reste seul.

Le royaume franc est enfin réunifié.

Mais le règne de Clotaire ne va durer que trois ans.

À la mort de Clotaire, qui a réussi à at­ teindre l'âge vénérable de 64 ans en 561, le royaume est à nouveau divisé entre ses quatre fils : Gontran, Charibert, Sigebert et Chilpéric.

Chacun d'eux récupère exactement les mêmes capitales que celles qu'avaient prises quelque cin­ quante ans plus tôt leurs père et oncles.

Le partage est deve­ nu la base du droit héréditaire des Francs.

L'histoire de la dy­ nastie des Mérovingiens, de 511 (mort de Clovis) à 751 (avènement de Pépin le Bref) n'est qu'une succession de partages successoraux et de tentatives de réunifications.

Cependant, malgré cette divi­ sion, les royautés franques sa­ vent unir leurs efforts contre les ennemis du royaume : les Thuringiens et les Bavarois à l'est ; les Saxons et les Frisons au nord.

C'est qu'à la différen­ ce des royaumes anglo-saxons, les royaumes francs, nés des multiples partages qu'occa­ sionne la mort d'un souverain, conservent des institutions semblables et des caractères communs .. »

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