CLOVIS
Publié le 27/02/2008
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«
Reims.
Noël 496 ou 498 ? Ce qui est sûr, c'est qu'il reçut le baptême et que cet acte va décider non seulement de
l'avenir de Clovis, mais aussi de notre histoire nationale.
Probablement influencée par la reine Clotilde (princesse
burgonde et catholique, épousée en 496), cette conversion place Clovis, le barbare païen, dans l'ordre religieux du
côté de ses sujets gallo-romains.
Quel meilleur parti pouvait-il prendre pour gagner la sympathie du peuple de la
Gaule et obtenir le soutien des évêques, alors seule force véritablement agissante ? D'ailleurs, l'évêque de Vienne,
Avit, n'écrit-il pas au nouveau baptisé : « Votre foi est notre victoire.
» Désormais, Clovis peut exploiter le
mouvement d'opinion en sa faveur et sa campagne décisive contre les Wisigoths va apparaître comme une croisade
pour la Chrétienté.
Plus que la neutralité du royaume des Burgondes, il obtient la participation de quelques
contingents de soldats ainsi que celle de troupes rhénanes.
Fort d'une puissante armée, et après une étape à Tours
où il se met sous la protection de saint Martin, il attaque le royaume wisigoth.
A Vouillé, près de Poitiers, il met en
déroute l'armée du roi Alaric II.
Alaric meurt dans la bataille (507).
Son peuple reflue vers l'Espagne, laissant les
villes de Bordeaux et de Toulouse aux mains de Clovis, qui s'empare bientôt de toutes les régions situées entre la
Loire et les Pyrénées (à l'exception du bas Languedoc, sous protectorat ostrogoth).
Revenu à Tours, Clovis y fait
une entrée triomphale, à la manière d'un général romain, reçoit les insignes royaux par l'empereur d'Orient, Anastase.
Son pouvoir est désormais légitimé.
Puis il remonte sur Paris, dont il fait, à la place de Soissons, sa capitale.
C'est là
qu'il engage la construction d'une basilique dédiée à sainte Geneviève et destinée à recevoir son propre tombeau et
celui de la reine Clotilde.
Dernier acte politique de son règne, Clovis fait réunir à Orléans un grand concile des
évêques de Gaule (juillet 511).
En échange de toutes sortes de largesses, il se voit reconnaître le contrôle des
ordinations.
A sa mort, le 27 novembre 511, Clovis était le maître de presque toute la Gaule.
Sa sagesse de ne pas avoir réduit
les vaincus en servitude, de ne pas les avoir spoliés de leurs terres, et son habileté à faire collaborer l'aristocratie
militaire franque avec l'élite gallo-romaine, civile ou ecclésiastique, avaient largement contribué à assurer son
autorité de roi des Francs.
Le royaume, qui sera longtemps considéré comme un bien patrimonial, sera partagé entre
ses quatre fils : Thierry, Clodomir, Childebert Ier et Clotaire Ier.
A cette époque vivaient:
BENOIT de NURSIE, Saint (480-547)
Fondateur de l'ordre bénédictin, il est le grand législateur des moines d'Occident.
La règle qu'il établit au Mont-
Cassin est rapidement adoptée par la plupart des couvents.
CHILDERIC Ier (v.
440-481)
Roi des Francs Saliens, il est le fils présumé de Mérovée et père de Clovis.
CLOTILDE, Sainte (475-545)
Princesse burgonde, elle épouse Clovis vers 493 et contribue à sa conversion au christianisme.
Elle sera canonisée
par le pape Pélage..
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