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Dagobert par Pierre Riché Professeur à l'Université de Paris Dagobert Ier est, après Clovis, le roi mérovingien le plus célèbre.

Publié le 05/04/2015

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Dagobert par Pierre Riché Professeur à l'Université de Paris Dagobert Ier est, après Clovis, le roi mérovingien le plus célèbre. On peut même dire que sa popularité est plus grande que celle du fondateur de la dynastie puisque les légendes et les chansons populaires ont gardé son souvenir. Pourtant son règne fut bref, à peine dix ans, sa vie fut courte puisqu'il mourut à 28 ans, son oeuvre ne fut pas durable puisque après sa mort le royaume franc se disloqua et qu'une période de troubles politiques s'ouvrit pour des décennies. Dagobert a-t-il laissé une telle renommée parce qu'il fut le dernier roi mérovingien puissant ? Cette explication est insuffisante et à travers les récits du chroniqueur presque contemporain, le pseudo-Frédégaire, il faut rechercher ce qui fit de Dagobert un homme d'État. Né en 610, il fut très jeune engagé dans la vie politique puisque son père Clotaire II lui confiait à dix ans le gouvernement de l'Austrasie, la partie orientale du royaume franc. Clotaire II régnait seul depuis sa victoire sur Brunehaut (613) et avait rétabli l'ordre dans un royaume que des années de guerres civiles avaient ravagé. Le concile de 614 et l'édit royal qui suivit ne marquent pas, comme on le dit trop souvent, la victoire de l'aristocratie mais le désir de rétablir partout la justice et la paix. Pour répondre au sentiment particulariste de l'Austrasie et empêcher que cette province orientale ne se détache du royaume réunifié, Clotaire eut l'habileté de confier à son fils aîné Dagobert le gouvernement de la province. Le jeune prince fut aidé par les représentants de l'aristocratie, Arnoul, évêque de Metz, et Pépin de Landen. A en croire le pseudo-Frédégaire, Dagobert montra bien vite ses qualités politiques. A quatorze ans, il fait tuer, malgré son père, un seigneur bavarois indiscipliné, à quinze ans il entre directement en conflit avec le roi Clotaire. En effet, ce dernier l'avait convié à Clichy, résidence royale, afin que, devenant majeur, il prît femme. Dagobert profita de l'occasion pour réclamer des terres austrasiennes que Clotaire avait cru bon de rattacher à la Neustrie, la Champagne et le Dentelin, à l'ouest de l'Ardenne. Il fallut un arbitrage de douze aristocrates pour régler la querelle : Clotaire dut restituer ces territoires et ne garda que les annexes austrasiennes en Aquitaine et en Provence. Ces premières années en Austrasie sont donc capitales pour l'apprentissage du jeune prince. Mais il aspirait à jouer un plus grand rôle. Lorsque Clotaire
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