CLOVIS (v.
Publié le 23/10/2012
Extrait du document


«
Clovis.
En refusant le partage égal du butin à la mode
germanique, il impose à ses guerriers son pouvoir supérieur.
En
réservant un vase liturgique pour le restituer à l’évêque de Reims,
il s’assure l’alliance essentielle avec le haut clergé de Gaule.
Cette même intelligence politique fait choisir à Clovis de ne pas
poursuivre aussitôt sa conquête vers le sud, mais d’affermir ses
positions à l’est.
Luttes sanglantes, mais mal connues, pour
soumettre les autres tribus franques et les Thuringiens, pour
contenir la poussée des Alamans.
Ces derniers sont vaincus et
dispersés en 496 à la bataille dite de Tolbiac (Zulpich) et la partie
rhénane de leur royaume passe sous protectorat franc.
Après cette
victoire, il est convenu de situer le baptême de Clovis, avec 3 000
de ses guerriers, par saint Remi, évêque de Reims.
Noël 496 ou
498 ? Ce qui est sûr, c’est qu’il reçut le baptême et que cet acte va
décider non seulement de l’avenir de Clovis, mais aussi de notre
histoire nationale.
Probablement influencée par la reine Clotilde
(princesse burgonde et catholique, épousée en 496), cette
conversion place Clovis, le barbare païen, dans l’ordre religieux
du côté de ses sujets gallo-romains.
Quel meilleur parti pouvait-il
prendre pour gagner la sympathie du peuple de la Gaule et obtenir
le soutien des évêques, alors seule force véritablement agissante ?
D’ailleurs, l’évêque de Vienne, Avit, n’écrit-il pas au nouveau
baptisé : « Votre foi est notre victoire.
» Désormais, Clovis peut
exploiter le mouvement d’opinion en sa faveur et sa campagne
décisive contre les Wisigoths va apparaître comme une croisade
pour la Chrétienté.
Plus que la neutralité du royaume des
Burgondes, il obtient la participation de quelques contingents de
soldats ainsi que celle de troupes rhénanes.
Fort d’une puissante
armée, et après une étape à Tours où il se met sous la protection
de saint Martin, il attaque le royaume wisigoth.
A Vouillé, près de
Poitiers, il met en déroute l’armée du roi Alaric II.
Alaric meurt
dans la bataille (507).
Son peuple reflue vers l’Espagne, laissant
les villes de Bordeaux et de Toulouse aux mains de Clovis, qui
s’empare bientôt de toutes les régions situées entre la Loire et les
Pyrénées (à l’exception du bas Languedoc, sous protectorat
ostrogoth).
Revenu à Tours, Clovis y fait une entrée triomphale, à
la manière d’un général romain, reçoit les insignes royaux par
l’empereur d’Orient, Anastase.
Son pouvoir est désormais.
»
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