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Composition sur les territoires ultramarins de l'Union Européenne et leur développement

Publié le 09/05/2013

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LEBOT Cassandre 633 Composition de Géographie : Les territoires ultramarins de l'Union Européenne et leur développement L'Union européenne est une union composée de 27 États depuis 2007, dont certains possèdent des territoires ultramarins. Ces territoires européens sont des îles (sauf la Guyane) se situant hors d'Europe géographique, dans tous les océans (les Antilles et les îles Canaries dans l'océan Atlantique, la Réunion et Mayotte dans l'océan Indien ou encore la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna dans l'océan Pacifique, les Terres Australes et Antarctiques françaises dans l'océan Antarctique,...). Ces territoires ont soit le statut de régions ultra-périphériques (RUP), comme les Açores et Madère (Portugal), les Canaries (Espagne), la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion (France), ou soit de Pays et Territoires d'Outre-mer (PTOM), comme le Groenland (Danemark), la Nouvelle-Calédonie, Mayotte (France), ou encore Sainte-Hélène (Royaume-Uni)... Ces territoires ultramarins doivent se développer pour assurer à leur population un bien-être matériel suffisant pour subvenir à leurs besoins. Ils ont pour cela de nombreux atouts, mais cela ne leur suffit pas pour leur développement. Ainsi, nous pouvons alors nous demander pourquoi ces territoires ultramarins de l'UE ont-ils besoin d'aides pour se développer, malgré leurs atouts ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps les atouts du développement ultramarin, puis ses fragilités, et ensuite le besoin d'une aide extérieure de ces territoires pour se développer. Tout d'abord, le développement ultramarin possède des atouts. Ils peuvent être touristiques. Par exemple, les RUP, qui font partie intégrante du territoire de l'UE et les PTOM, qui ne font pas partie intégrante du territoire de l'UE mais dont les habitants ont la citoyenneté européenne (ils ont un statut d'association avec l'UE) accueillent donc les touristes européens. Cela peut aussi s'expliquer par leur image idéalisée de paradis tropical. La culture de ces territoires constitue aussi un atout touristique. Ils possèdent en effet un héritage de l'histoire coloniale et les sociétés ultramarines sont le plus souvent multiculturelles, mêlant des populations autochtones (Kanaks de la Nouvelle-Calédonie par exemple), des descendants de colons européens (Caldoches en Nouvelle-Calédonie), des descendants d'esclaves africains (dans les Antilles) et des migrants d'origine diverse (souvent Indiens ou Chinois). Le métissage y est aussi important (comme par exemple les sociétés créoles des Antilles). Toute cette diversité de population est un exemple de multiculturalisme dans le monde. Tous ces atouts permettent donc à ces territoires d'accueillir de nombreux touristes. Ces atouts peuvent aussi être économiques. Par exemple, les territoires ultramarins de l'UE possèdent des réserves de biodiversité et des ressources maritimes. En effet, grâce à ses territoires ultramarins, l'UE possède une ZEE (zone économique exclusive) immense : 200 000 nautiques, ZEE de 25 millions de kilomètres carré, dont 10 millions pour la France (deuxième ZEE mondiale après celle des États-Unis). Ces réserves permettent l'aquaculture. De plus, l'agriculture sur ces ter...

« Les RUP et PTOM européens présentent aussi des avantages stratégiques.

Par exemple, la position quasi équatoriale de la Guyane en fait un pas de tir idéal pour les lancements spatiaux.

Mais surtout les territoires ultramarins présentent un atout politique et militaire : ils permettent à l'UE de conserver une présence sur tous les océans du globe.

Le contrôle des espaces maritimes demeure un enjeu stratégique et militaire. Malgré leurs atouts, les territoires ultramarins présentent certaines faiblesses. Les fragilités du développement ultramarin sont en effet la cause d'un développement difficile. Ces fragilités sont tout d'abord dues aux discontinuités géographiques (ruptures géographiques liées à la distance, à l'insularité, à une frontière...).

Celles-ci sont liées à la distance : par exemple, plus de 18 000 km séparent Paris de la Nouvelle-Calédonie, ou 8 000 km pour Mayotte.

Il y a donc plusieurs fuseaux horaires, et les temps de transport sont très élevés avec des liaisons aériennes coûteuses ( le vol Air France Paris-Papeete est à environ 2000 euros pour 22 heures de vol avec une escale à Los Angeles).

Les discontinuités sont aussi liées à l'insularité : la majorité des territoires ultramarins sont insulaires et de petite superficie, comme la Martinique avec une superficie de 1 110 km².

Les seules exceptions sont le Groenland (plus de 2 millions de kilomètres carré), mais il se situe en milieu polaire, et la Guyane (83 500 km²), mais on ne peut y accéder que par la région littorale, par voie aérienne ou maritime.

Les littoraux deviennent donc des interfaces vitales à cause de la littoralisation (forte concentration des hommes et des activités sur les littoraux), ce qui entraîne une fragilisation accrue de ceux-ci.

Le développement ultramarin est aussi fragile à cause des contraintes liées aux milieux et au climat : les territoires ultramarins sont majoritairement des îles tropicales exiguës d'origine volcanique, avec, donc, risques volcaniques et sismiques (le Piton de la Fournaise à la Réunion), cycloniques (Martinique), ainsi que risques d'inondations en saison des pluies et une forte érosion accentuée par la déforestation ou la destruction des mangroves (les padzas à Mayotte).

Certains territoires sont aussi situés en milieu polaire, comme le Groenland et les Terres Australes et Antarctiques Françaises.

Ces discontinuités et contraintes sont des obstacles au bon développement des territoires ultramarins de l'UE. Ces fragilités sont aussi dues aux économies faibles et dépendantes, ainsi qu'au chômage.

En effet, les différentes activités économiques sont précaires: le secteur tertiaire est hypertrophié (et l'emploi public y occupe un poids prépondérant), le secteur primaire est en crise à cause de la concurrence de pays producteurs qui vendent leurs produits agricoles à des coûts nettement inférieurs (la Martinique doit par exemple faire face sur le marché européen à la concurrence du Brésil et de l'Asie du Sud-est, grands producteurs-exportateurs de banane n'appartenant pas à la zone Afrique-Caraïbe-Pacifique), et l'industrie n'est quasiment pas développée (à l'exception de la Nouvelle-Calédonie, exportatrice de nickel).

Cela entraîne une forte dépendance vis-à-vis de la métropole.

Le développement du tourisme apparaît alors vital malgré l'impossibilité de développer un tourisme de masse dans des environnements fragiles et les faibles recettes que rapporte l'écotourisme, le tourisme à privilégier.

De plus, ces territoires ultramarins présentent un fort taux de chômage (plus de 25% à la Réunion et trois fois supérieur à celui de l'UE en Martinique) et un coût de vie élevé (à cause des importations en provenance de la métropole). Ce développement ultramarin est inégal, tout d'abord à cause de l'explosion urbaine sur les territoires : les principales métropoles sont le reflet de sociétés très inégalitaires (des quartiers d'habitat précaire apparaissent et s'agrandissent).

Il y a d'ailleurs des inégalités fortes entre les salaires relativement élevés, des emplois « protégés »(administration) et les emplois précaires, ainsi qu'avec la métropole, ce qui entraîne un malaise social, qui peut amener à d'importants mouvements sociaux comme aux Antilles françaises en 2009 (qui peuvent ensuite donner une mauvaise image de l'île aux touristes potentiels).

De plus, l'organisation territoriale montre ce développement inégal.

En Martinique par exemple, la ville de Fort-de-France est la plus peuplée de l'île en concentrant les deux tiers de la population (ainsi que les infrastructures de transport, comme l'aéroport international et le port maritime en liaison avec les îles voisines, la France, l'UE et le reste du monde): elle forme une conurbation avec les villes voisines en raison d'un fort étalement urbain au centre de l'île (périurbanisation).

Le sud de l'île est dynamique grâce aux activités touristiques mais le nord constitue une périphérie peu peuplée en raison de la présence de volcans : on voit ici ce développement inégal.

Ces fragilités du développement ultramarin obligent les territoires ultramarins de l'UE à lui demander des aides pour leur développement. Les territoires ultramarins ont donc besoin d'aides extérieures. Les RUP et PTOM de l'UE bénéficient d'aides de sa part à cause de leurs économies fragiles, principalement de l'industrie insuffisamment développée : par exemple, les industries de l'automobile, des biens de consommation et d'équipement, de bien intermédiaire sont inexistantes en Martinique, ce qui explique que. »

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