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Confédérations québecoises

Publié le 14/01/2012

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Le développement économique Inégal du Canada et l'extension des multinationales d'origine américaine accentuent la pauvreté relative de la province du Québec. Avec l'influence que leur confère une importante tradition de lutte (les 5 mois de grève dans une industrie du textile à Lachute, 1947, en donnent un exemple) les syndicats québecois réagissent contre cette situation en suscitant aujourd'hui de nouvelles formes de solidarité ethnique que le libéralisme économique avait fait éclater.

« 4 Au sein de ces deux confédérations, des dirigeants syndicaux tentent actuellement de rejeter le syndicalisme d'affaires hérité des organisations américaines (caractère corporatif, rôle essentiel des conventions collectives, refus de toute action politique ouverte, idéologie de la collabora­ tion).

Ce type de syndicalisme cantonne les organisations québecoises au statut de groupe de pression, alors qu'elles aspirent , au moins en partie, à créer un véritable mou­ vement social présentant des revendications et des objec­ tifs à long terme , aussi bien politiques et culturels qu'économiques .

Même au sein de la FTQ, ce type de syndicalisme américain est en perte de vitesse , comme le montrent les grèves qui se sont prolongées de mars à octobre 1973 dans l'industrie du pneu à Québec, malgré l'intervention des Ouvriers unis du Caoutchouc dont le siège est aux Ëtats-Unis.

5 Cette volonté de transformer un syndicalisme d'affaires en un syndicalisme de combat correspond aussi à une volonté de se débarrasser de l'immixtion sur les lieux du travail de syndicats dirigés par des hommes du milleu (comme c'était le cas pour le syndicat du bâtiment pen­ dant la construction des installations olympiques de Mont­ réal en 1976) qui se créent ainsi de nouveaux fiefs et pré­ sentent, grèves à l'appui , des revendications salariales démesurées afin d'enca isser des cotisations qui, au Canada , sont perçues au prorata du salaire.

Mais ce chan­ gement a aussi rencontré l'hostilité de certains militants : 40 000 personnes de la CSN ont fait scission pour fonder la Confédération des Syndicats démocratiques.

De nom­ breux militants syndicalistes se retrouvent en bonne logique dans les rangs Indépendantistes, à l'exemple de René Lévesque actuellement premier ministre provincial de tendance séparatiste.. »

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