Conspirations contre le roi et envoûtements

l'ennemi de la création. On possède des manuscrits expli­quant comment, lors de telles cérémonies, les officiants cra­chaient sur les figurines d'en­nemis et les piétinaient avant de les incinérer.

Mais l'État pouvait aussi pro­céder à un envoûtement à grande échelle en vue de pro­téger le pays des agresseurs étrangers et des Égyptiens re­belles au roi. Cet envoûte­ment d'État est attesté dès la fin de la VI' dynastie, particu­lièrement sous le Moyen Em­pire. Les figurines ou les vases brisés utilisés pouvaient être inscrits de la formule de ré­bellion, donnant la liste des souverains étrangers qui de­vaient se soumettre au joug du pharaon, mais aussi le nom de certains Égyptiens défunts. On possède quel­ques-uns de ces lots, que l'on a retrouvés enterrés aux fron­tières égyptiennes, comme à Mirgissa en Nubie, ou dans les grands cimetières mem-phites tel celui de Gizeh.