Corée du Nord : dernier sursaut avant la chute

on peut penser que la multiplication des visites de délégations étrangères dans le pays, notamment en provenance du Japon, aura des effets quant à la pérennité du régime. Le courrier et certaines liaisons téléphoniques (pour les rares privilégiés) ont été rétablies pour la première fois depuis cinquante ans.

Pourtant, aucun des voisins de Pyongyang ne souhaite l’effondrement du régime. La Corée du Sud - en proie à des difficultés économiques et sociales que d’aucuns apparentent à une crise du modèle avancé par les « dragons » tant vanté ces deux dernières décennies - craint particulièrement un afflux de réfugiés et une gigantesque famine qui résulterait de la fin de la dynastie 

La République populaire démocratique de Corée (RPDC) reste contrôlée par un régime aux abois, dirigé par Kim Jong-il, le fils et successeur de Kim Il-sung. L’année 1997 a été l’occasion d’un rapprochement entre Pyongyang et Washington, en raison de la construction de deux centrales nucléaires financées par des fonds internationaux. Mais le pays connaît de graves difficultés économiques, qui se traduisent notamment par la famine pour la moitié de la population nord-coréenne.