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CULTURE ET CULTURES

Publié le 29/03/2014

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CULTURE ET CULTURES
I. — Définitions
• Au sens large, les sociologues considèrent que la culture englobe tous les domaines dans lesquels un individu ou un groupe peut exprimer son originalité et affirmer son identité. En ce sens, faire la cuisine, choisir un habit, construire une maison sont des pratiques culturelles.
• Au sens étroit, plus traditionnel, et que nous conserverons ici, la culture, c'est la connaissance, par contemplation, lecture, audition, des productions esthétiques de l'humanité. Ce second sens a une tonalité élitiste, pas toujours justifiée : on écoute Bach, mais aussi Jacques Higelin.
• Il y a d'autres distinctions possibles : on parlera de culture populaire, bourgeoise, aristocratique (distinguo social), de culture classique, moderne, e branchée « (distinguo chronologique), de culture littéraire, scientifique, technique, sportive (distinguo de contenu), de culture traditionnelle, folklorique ou urbaine (distinguo ville-cam¬pagne).



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« LA VIE CULTURELLE Ill.

- Culture et argent • La culture doit-elle être rentable ? Si l'on répond oui, cela condamne les œuvres de recherche, en avance sur leur temps, un peu dérangeantes ; si l'on répond non, on admet que les artistes qui n'ont pas de succès public puissent être entretenus durablement ( par mécénat privé ou, aujourd'hui, public).

• La réponse est dans la pluralité des pratiques : une partie des activités culturelles est rentable, c;t les artistes peuvent vivre de l 'argent procuré par le succès ; une autre partie ne peut pas l'être (opéras, trop chers ; premières œuvres cinématrographiques ·; musique classique moderne ), et le mécénat public s'impose alors.

La culture a besoin à la fois d'un secteur libre, soumis à la loi du marché, et d'un secteur aidé par l'État.

Le mécénat privé, celui des « sponsors » qui sont le - plus souvent des entreprises, a aussi son rôle à jouer et le joue de mieux en mieux dans les années 80.

IV.

- Problèmes mondiaux 1.

Mondialisation de la culture • Les échanges se multiplient, dans le cadre par exemple de communautés linguistiques (francophonie, monde arabe ...

).

Le rôle de !'Unesco est de favoriser ces contacts, en faisant connaître toutes les cultures.

• La vitalité culturelle des États-Unis, jointe à leur puissance dans le domaine des industries de la communication, aboutit à une hégémonie dans bien des domaines de la culture (musique de variétés, cinéma, feuilletons télévisés ).

2.

L'ide ntité culturelle européenne De Sophocle à Dostoïevsky, de Vivaldi à Wagner, l'Europe dispose d'un brillant passé artistique commun.

Mais elle ne peut se contenter d'être un continent-musée, charmant et suranné.

Pour ne pas être annihilés dans la course à la création culturelle mondiale de masse qu'États-Unis et Japon dominent actuellement, pour que l'Eu­ rope ne soit pas un continent consommateur d'images produites par d'autres, les pays de l'Europe des Douze doivent coopérer.

Ensemble ils apportent une aide aux créations originales (exemple : la mise sur pied d'un fonds commun d'aide aux coproductions audiovi­ suelles entre la RFA et la France ) ; ils tentent d'harmoniser leurs politiques industrielles (programme « Esprit » de coopération en électronique ).. »

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