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Dagobert rénove et enrichit le sanctuaire de Saint-Denis

Publié le 01/09/2013

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Poursuivant l'oeuvre de sainte Geneviève, fondatrice de la première église de Saint-Denis au Ve siècle, Dagobert entreprend de rénover et d'enrichir ce sanctuaire. En outre, le roi a compris le profit politique qu'il peut tirer de la ferveur populaire dont jouit le martyr parisien. A sa mort, Dagobert reposera pour l'éternité auprès du saint. Et, désormais, Saint-Denis sera la nécropole des rois de France.

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« A l'époque de Dagobert, le lieu-dit de Saint-Denis regrou­ pe l'église érigée par Gene­ viève, un monastère bénédic­ tin - fondé vers 630 -, plu­ sieurs centaines de tombes et un hameau où résident les ar­ tisans de tous métiers qui ser­ vent la communauté des moines .

Cet embryon de villa­ ge est déjà mentionné en 620, dans un acte de Clotaire Il, pè­ re de Dagobert .

Partant de ces éléments pri­ mitifs, l'apport de Dagobert est double .

D'une part, en 627, il organise la translation des «Corps saints» depuis l'égli- se située à La Chapelle jus­ qu'à l'emplacement de la ba­ silique, dont le roi ordonne la 0 construction en 636.

Le sauve- ~ rain charge en outre saint Éloi, son ministre qui est aussi un orfèvre de grand talent, de réaliser un tombeau pour le saint .

D 'autre part, Dagobert cède à l 'abbaye de Saint-De­ nis plusieurs domaines des environs.

Parmi ceux-ci , cer­ tains viennent tout juste d'être confisqués à un haut fonctionnaire trop ambitieux ! Les enjeux politiques sous-jacents Cependant, la générosité de Dagobert n'est pas dénuée d'intérêt politique.

Le souve­ rain a fort bien compris le bé ­ néfice qu'il peut tirer du pres­ tige grandissant du saint mar­ tyr.

Dagobert sait que la reli­ gion est la clef de voûte de l 'unité du royaume franc.

Aus­ si, en 626, un concile réunis­ sant quarante-deux évêques se tient à Saint-Denis .

C'est également en ce lieu presti­ gieux que les Basques , récem­ ment soumis, viennent prêter allégeance à leur nouveau souverain .

Cette intuition se manifeste par des actions plus symbo­ liques que les donations et la translation des saints.

Dago­ bert reprend à son compte la tradition byzantine du taus per­ enis - « la louange perpétuel­ le » exprimée par quelques pauvres spécialement dési­ gnés -, destinée à aider le roi à obtenir la faveur divine.

En 638, Dagobert meurt à Saint­ Denis et il est inhumé, tout près du sanctuaire des saints martyrs .

Si Dagobert n'est pas le fon­ dateur du sanctuaire originel de Saint-Denis, il l'a néan ­ moins richement doté, l'a choisi comme lieu de sépultu­ re et a décidé qu'il serait la nécropole des rois de France .

Denis est ainsi élevé au rang de «bouclier céleste » des Mérovingiens et des dynasties suivantes .

Les exemptions d'impôts et l'immunité accor­ dées par les successeurs de Dagobert témoignent de l'in­ telligence politique de ce roi.

LES RICHES TRAVAUX D'ORFÈVRERIE DE SAINT ÉLOI Parmi les riches dons faits par Dagobert à Saint-Denis, les précieux travaux réalisés par son ministre des Finances, Éloi, figurent en bonne place.

Orfèvre de formation, Éloi fabrique pour l'abbaye un superbe mausolée « d'un merveilleux travail d'or et de pierres précieuses » .

Les balustrades sont couvertes d 'or, le pupitre et les portes d 'argent, le toit est fait de marbre.

Éloi est aussi le créateur du tronc en argent destiné à recevoir les dons des fidèles -tels les cent sous d'or versés chaque année par le Trésor royal.

On doit également à cet habile artisan une extraordinaire croix en or cloisonné de grenats et de cabochons.

Haute de plus de deux mètres , elle surmonte l'autel principal .

Malheureusement, il ne reste trace de ces joyaux.

Seule la croix magnifique est connue, grâce à un tableau anonyme datant de la fin du xvm · siècle.

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