De 1970 à 1979 : Hongrie

Une période de rénovation s’ouvre en 1968 avec la mise en place de réformes économiques visant à concilier la planification impérative et les aspects de l’économie du marché. Les entreprises bénéficient ainsi d’une plus grande autonomie dans leurs activités et leurs investissements, dans le cadre d’une planification plus souple. L’initiative privée est encouragée, notamment au sein des coopératives agricoles. L’accent est mis sur la rentabilité et l’exportation. De solides liens commerciaux sont établis avec les pays occidentaux, principalement avec la RFA. La première conséquence de ces réformes est une augmentation du niveau de vie supérieure à celle des autres pays du bloc de l’Est. Cette réorganisation économique est cependant ralentie au milieu de la décennie, au moment où la hausse des prix du pétrole et l’inflation à l’Ouest engendrent un déficit de la balance des paiements et de la balance commerciale et se conjuguent avec les difficultés intérieures. La libéralisation économique est reprise à partir de 1976 par l’établissement d’une politique des prix réels (non subventionnés) à la consommation et à la production. Les entreprises procèdent à une redistribution des revenus en fonction de la rentabilité, incluant l’intéressement aux bénéfices.

La Hongrie apparaît comme la plus «capitaliste» des démocraties populaires.

Jânos Kâdâr, secrétaire général du parti socialiste ouvrier hongrois, réélu sans interruption dans cette fonction,