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De 1970 à 1979 : IRAN

Publié le 29/11/2018

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iran

Pétrole et développement

 

Sous le règne du chah Mohammed Réza Pahlévi, le pays connaît un rapide développement économique grâce à l’augmentation des prix du pétrole et au concours de ses protecteurs occidentaux. Le chah engage l’économie vers la modernisation, sur le modèle occidental. En 1978, l’Iran est, après l’Arabie Saoudite, le plus gros exportateur de brut du monde. À partir de 1973, les revenus pétroliers de l’Iran sont multipliés par quatre. Ces disponibilités financières nouvelles permettent d’adopter un plan quinquennal ambitieux (1973-1978) prévoyant un taux de croissance économique annuel de 15%. Des accords de coopération économique sont conclus avec plusieurs pays occidentaux, notamment la France, le Japon et l’Afrique du Sud. Mais l’essor ne profite pas à tous. Les petites entreprises et le commerce (les bazars) affrontent la concurrence étrangère. Les crédits et subventions publiques sont alloués en priorité aux grandes entreprises. Les succès de la «révolution blanche» engagée en 1960 restent limités. La productivité dans le secteur agricole stagne. La répartition des revenus est inégale et profite aux détenteurs du pouvoir économique. À la fin de l’année 1976, les exportations de pétrole diminuent en raison de la récession mondiale et des politiques de limitation de la consommation énergétique engagées dans les pays industrialisés. L’inflation occidentale porte atteinte au pouvoir d’achat des pays en développement. Le gouvernement de Jamshid Amouzegar, mis en place en août 1977, lance un plan économique de lutte contre l’inflation et de nombreux projets sont interrompus en raison de la diminution des revenus.

 

Suprématie régionale

 

La politique extérieure est animée par la volonté du chah d’assurer la suprématie du pays dans le golfe Persique. Une part importante du budget iranien est consacrée à la défense. Le pays dispose d’armements modernes fournis par les États-Unis et

iran

« monarchie se heur te à une opposition grandissante .

La contestation est vive dans les milieux intellectuels et estudiantins et dans les courants nationalistes ou de la gauche radicale.

La répression est sévère : arrestatio ns, exécutions sommaires témoignent de la violence du régime .

Le regain de l'islamisme au milieu de la décennie suscite une nouvelle opposition radicale.

Les chefs religieux chiites dénoncent l'o rientation occidentale du régime, la moder nisation économique , la corrupt ion, la dictature et l' asservissement aux intérêts américains .

Ces critiques trouvent un écho croissant au sein de la population et celle-ci se mobilise pour exiger le dép art du chah .

Les premiers graves affr ontements se produisent en janvier 1978 dans la ville sainte de Qom, entre forces de l'ordre et partisans de l' ayatollah Khomeiny .

Celui-ci organise , de son exil en Irak puis à partir d'octobre 1978 depuis Neauphle­ le-Châte au, en France , la résistance contre le régime du chah .

Au cours de l'année 1978, des centaines de personnes trouvent la mort dans de violentes émeutes.

Le chah cherche à désamorcer l'opposition en limogeant le chef de la Savak (police secrète ), en promettant l'organisation d'élections libr es, la reconstitution des part is, l' abolition de la censur e et la libération des prisonniers politiques.

Le Premier ministre Amouzegar est remplacé en août par l'ancien président du Sénat Dj aafar Charif Imani, chargé de la libéralisation du régime .

Mais , à la suite de nouveaux désordres, le chah proclame la loi martiale en septembre et met en place en novembre un gouver nement militaire pendant que se renforce l'opposition intransigeante au régime autour de l'a yatollah Khomeiny.

Le même mois, une grève dans le secteur pétrolier paralyse le pays.

Dans une dernière tentative pour sauver la monarchie , le chah appelle l'opposition modérée à participer à un nouveau gouver nement .

Chapour Bakhtiar , membr e du Font national , est chargé de la constitution d'un nouveau cabinet en janvier 1979.

Le chah est cependant contraint de quitter le pays le 16, convaincu par le Premier ministre et par Washington.

Révolution islamique Le l" février 1979, l' ayatollah Khomeiny est accueilli triomphalement à Téhéran par la population .

Le chef des chiites charge Mehdi Bazargan de former un gouvernement provisoire et demande la démission de Chapour Bakhtiar.

Le pays est dès lors engagé dans la révolution islamique.

Le pouvoir civil s'effondre , cédant la place au pouvoir religieux.

Les groupes politiques marxistes comme les Fedayin et les Moudj ahidin sont évincés ainsi que les chefs religieux modérés protestant contre les abus .

Le pouvoir appartient aux mollahs conser vateurs disposant de la force des Gardiens de la révolution (Pasdaran).

Les tribunaux islamiques conduisent l'é puration : procè s, condamnati ons, exécutions de partisans ou dignitaires de l'ancien régime se succè dent.

Le nouveau régime s'affirme anti­ impérialiste et de nombreuses mesures sont prises immédiatement contre les intérêts américains.

Le 4 novembre 1979 , des étudiants islamiques occupent l'ambassade américaine à Téhéran et prennent en otage le personnel diplomatiq ue.

Après l'échec d'u ne tent ative américaine héliportée de libérer les otages en avril 1980, des négociations longues et difficiles aboutiront à leur libération le 20 ja nvier 1981 grâce à la médiation algér ienne .

Pendant que s'installe la République islamique, des troubles violemment réprimés éclatent en 1979 dans le Kurdistan , la Turkm énie, le Khouzistan et en Azerba ïdjan, qui revendiquent leur autonom ie.

La lutte pour le pouvoir se poursuit et Ba zargan est démis de ses foncti ons, qui sont désormais assumées par le Conseil de la révolution où domine le clan intégriste de la hiérarchie relig ieuse .

Le véritable détenteur du pouvoir demeure l'imam Khomeiny .

La volonté de balayer l'ordre politique et idéol ogique du régime précédent domine les débuts de la révolution islamique et la consolidation du régime s'ef fectue par l'élimination de toute velléité d'oppositi on.

Dans le même temps , les relations avec l'Irak se dégradent et engageront les deux pays, à partir de 1980, dans une longue guerre .. »

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