De 1970 à 1979 : Italie

La fragilité de l’alliance de centre gauche au début de la décennie (Démocratie chrétienne, socialistes, sociaux-démocrates et républicains) se manifeste par des crises ministérielles fréquentes et une succession rapide des gouvernements. Cependant, une relative permanence apparaît dans le personnel politique. En effet, tous les

Premiers ministres de la décennie appartiennent à la Démocratie chrétienne: Mariano Rumor, Emilio Colombo, Aldo Moro, Giulio Andreotti, Francesco Cossiga.

Instabilité

La décennie ouvre une période difficile pour la DC. Les démocrates-chrétiens engagent en mai 1974 un référendum abrogatif sur la loi sur le divorce adoptée en 1970 tout en mesurant le risque politique à l’égard de leurs partenaires au gouvernement. Les électeurs refusent d’abroger la loi. La Démocratie chrétienne est également affaiblie en 1974 par le retrait des socialistes de l’alliance gouvernementale. Le motif le plus fréquent des crises ministérielles provient des divergences de vues sur la politique économique et sociale à adopter. Le PSI (Partito Socialista Italiano) quitte le gouvernement, refusant de cautionner une politique d’austérité, nécessairement impopulaire.

Les élections régionales et municipales de 1975 confirment le recul de la Démocratie chrétienne, affaiblie également par quelques scandales, et le déplacement de l’électorat vers la gauche. La distance entre le PCI (Partito Comunista Italiano) et la DC se réduit de 10 à 2 %, les démocrates-chrétiens ayant perdu de nombreux suffrages. Face à ces résultats, les socialistes ne souhaitent pas revenir à une alliance de centre gauche avec la Démocratie chrétienne mais envisagent une alternative à gauche et