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De 1970 à 1979 : Liban

Publié le 29/11/2018

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La guerre civile au Liban est l’aboutissement de plusieurs facteurs qui se conjuguent : l’implication croissante dans le conflit israélo-arabe, la présence renforcée sur le territoire de Palestiniens chassés de Jordanie, les raids israéliens qui s’ajoutent à l’agitation sociale et aux conflits entre les communautés. Les musulmans, majoritaires (nationalistes arabes favorables aux Palestiniens), s’opposent de plus en plus aux milices chrétiennes (nationalistes libanais). En 1975, les conflits latents dégénèrent en guerre générale. Le gouvernement central ne parvient pas à maintenir son autorité. L’intervention de la Syrie et d’Israël dans le conflit intérieur accroît encore les tensions.

 

Tensions

 

Après l’élimination des organisations palestiniennes en Jordanie en 1970 et 1971, de nombreux groupes de résistants a rmés se réfugient au sud-est du Liban (Fatah Land) et lancent à partir de ce territoire des actions de commandos contre Israël. L’intensité des combats s’accroît aux frontières.

 

Les actions israéliennes de représailles et «préventives» se développent et ne se limitent plus seulement aux camps palestiniens établis au sud du Liban; elles touchent également le nord du pays et les environs de Beyrouth. Les Palestiniens trouvent un appui de plus en plus important auprès des musulmans libanais progressistes. Du côté des chrétiens figurent les Phalanges de Pierre Gémayel, le parti national libéral de l’ancien président Camille Chamoun et les partisans du président de la République Soleiman Frangié. Ces organisations, puissamment armées, s’opposent au renforcement de la position des Palestiniens dans le pays, renforcement qui non seulement trouble le fragile équilibre entre les communautés chrétienne et musulmane mais précipite aussi la radicalisation de la population la plus pauvre. À ce conflit larvé s’ajoutent des tensions sociales croissantes. Le président de la République Soleiman Frangié, élu le 17 août 1970, adopte initialement une politique libérale. La censure est levée, le parti communiste et les formations

d’extrême droite peuvent de nouveau agir publiquement. Mais les tensions entre communautés se développent, aggravées par les inégalités socio-économiques, correspondant en grande partie au partage religieux. Les partis islamiques de gauche, réunis dans le Front progressiste de Kamal Joumblat et soutenus par les Palestiniens, revendiquent une plus grande représentation de la communauté musulmane au sein des organes de l’État et une amélioration des conditions de vie des plus pauvres. À l’inverse, les partis chrétiens n’apparaissent pas disposés à renoncer à leur prééminence politique et économique. La dégradation de la situation économique conduit les plus défavorisés à mener l’agitation sociale et à organiser des manifestations de masse. Le conflit se politise peu à peu et aggrave les tensions interconfessionnelles. Malgré le soutien financier des pays arabes producteurs de pétrole et de la Banque mondiale, le gouvernement ne parvient pas à empêcher la progression de l’inflation et la détérioration de l’économie. Dès lors, les différentes

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