De 1970 à 1979 : Libye

La République arabe libyenne installée par le colonel Mouammar el-Kadhafi à la suite du coup d’État du 1er septembre 1969 poursuit son orientation socialiste et nationaliste, fondée sur le Coran.

La politique extérieure de Kadhafi

La politique extérieure apparaît la première préoccupation du dirigeant libyen. Stigmatisant les «impérialismes» de l’Est et de l’Ouest, Kadhafi souhaite assurer l’unité du monde arabe. En 1969, un accord de fédération est conclu avec le Soudan, l’Égypte et la Syrie, mais cette tentative d’unité n’aboutit pas. Les rapports avec le Caire se dégradent peu à peu, des incidents de frontières se produisent en 1977. La signature du traité de paix israélo-égyptien en 1979 précipite la rupture, Kadhafi menant les pays du Front de la fermeté. L’intransigeance libyenne à l’égard d’Israël conduit Kadhafi à fournir un 2 000 hommes en Ouganda afin de «défendre l’islam» et le régime d’Idi Amin Dada contre l’invasion tanzanienne, mais les troupes libyennes sont anéanties.

L’hostilité à l'Union soviétique et au marxisme affichée au début de la décennie par Kadhafi permet d’attirer la sympathie des États-Unis. Mais l’anti-impérialisme et les attaques virulentes de la Libye contre la politique américaine au Proche-Orient