De 1970 à 1979 : Madagascar

Le régime pro-occidental du président Philibert Tsiranana, chef du parti social-démocrate PSD, est combattu par l'opposition de gauche et une partie croissante de la population, qui proteste contre l'autoritarisme, la dégradation de la situation économique et l'alignement de la politique étrangère sur les orientations de la France. De violentes émeutes en 1972 contraignent le président à accorder les pleins pouvoirs au général progressiste Gabriel Ramanantsoa et à démissionner. Le nouveau chef de l'État engage une politique radicalement différente. Les liens amicaux avec l'Afrique du Sud sont rompus, cependant que des contacts étroits sont noués avec les régimes communistes, parmi lesquels celui de la Chine. Même les relations avec Paris

sont modifiées. Les bases militaires françaises doivent être évacuées et une partie des intérêts français dans le pays est nationalisée. En juin 1973, Madagascar quitte la zone franc. Ramanantsoa ne réussit pas à mettre fin à la crise économique et aux manifestations contre la malgachisation. La balance des échanges reste déficitaire et la production agricole ne suit pas l'évolution démographique, ce qui nécessite des importations de produits alimentaires. En 1974, des troubles éclatent entre les tribus côtières et les Mérinas des hauts plateaux. Le

31 décembre, un coup d'Etat fomenté par le colonel Rajaonarison échoue, et des mutineries éclatent dans la police. Les désordres croissants en 1975 entraînent un changement à la tête du