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De 1970 à 1979 : Philippines

Publié le 29/11/2018

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Au pouvoir depuis 1965, réélu en 1969, le président Ferdinand Marcos doit faire face à partir de 1970 au développement de l’opposition dans les villes et à la recrudescence de la guérilla communiste et de l’insurrection musulmane.

Renforcement de la dictature

 

L’agitation conduit Ferdinand Marcos à suspendre temporairement les droits constitutionnels d’août 1971 à janvier 1972. Ne pouvant briguer un troisième mandat et prétextant un attentat attribué aux communistes, le président proclame la loi martiale le 21 septembre 1972, dissout les Assemblées, procède à l’arrestation de nombreux opposants et interdit toute activité politique. La concentration des pouvoirs entre ses mains permet au

« président Marcos d'appliquer son programme de «nouvelle société>>, mais les réformes en faveur de l'ordre , de la sécurité et de l'amél ioration des conditions de vie des paysans et des ouvriers se révèlent insuffisan tes.

Une nouvelle Constitution est promulguée le 17 janvier 1973 remplaçant le système présidentiel par un régime parleme ntaire.

Mais la mise en vigueur du texte n'est pas précisé e.

Pendant la période transitoire , le président Marcos cumule les fonctions de chef de l' É tat et du gouvernement et détient le pouvoir législatif.

L' approbation en juillet du nouveau texte constitutionnel par référendum permet à Marcos de rester indéfiniment au po)lvoir et de proroger la loi martiale .

A plusieurs reprise s, les électeurs sont invités à se prononcer par plébiscite pour la prolongation du mandat du prés ident .

Les élections générales d'avril 1978 , entachées d'irrégularité s, annulent tout esp oir de démocratisat ion.

Ces procé dures, d'apparence démocrati que, permettent au chef de l' exécutif de légitimer son pouvoir et de maintenir l'opposition , regroupée autour du sénateur libéral Benigno Aquino , en dehors des décisions .

Ce dernier est condamné à mort en novembre 1977 et se réfugie aux États-Unis .

Oppositions grandissantes L' opposition au régime de Ferdinand Marcos apparaît , d' une part, dans les vastes manifestations d'étudiants et de travailleurs contre la corruption des dirigeants , l' autoritarisme du régime et les privil èges accord és aux États-Unis dans l'arch ipel.

En effet, une loi de 1946 accorde aux Américains jusqu'en 1974 une parité absolue avec les Philippins pour l'activité économique et l'ex ploitation des ressources natur elles.

De plus , le maintien de bases militaires américaines, renouvelé en 1978 , suscite l'hostilité des partisans de l'indépend ance nationale .

D' autre part , le régime de Marcos est mis en difficulté par le mouvement de guérilla communiste (maoïste) du NPA (New People 's Arm y), actif dans l'île de Luçon (dans le nord de l'archi pel).

L'o pposition armée se renforce au cours de la décennie et étend son influence dans plusieurs îles malgré les succès remportés par la police et l' armée gouvernement ale.

L'insurrection armée des musulmans ( 40 % de la population totale) dans le sud de l'arch ipel, regroupés princ ipalement dans le MNLF (Moro National Liberation Front), reste la préoccupation majeure de Marc os.

Les rebelles luttent contre la discrimination dont ils sont l'objet de la part des colons chrétiens qui, peu à peu, les ont dépossédés de leurs terres.,Le MNLF demande la création d'un Etat musulman indépendant.

Le développement de l'insu rrection oblige Marcos à engager des forces militaires de plus en plus importan tes.

Les îles de Mindanao , de Basilan et l'archipel de Sulu sont le théâtre de violents aff rontements à partir de 1973 .

En 1974, le président Marcos se déclare prêt à négocier avec les chefs de la rébellion mais exclut la sécessi on.

La poursuite des offensives musulmanes et les représailles du gouvernement n'empêchent pas la tenue de pourparlers entre les deux parties en 1975 sous l'égide de la conférence islamique.

Grâce à la médiation libyenne, un cessez-le-feu est obtenu en décembre 1976 et un accord provisoire est conclu prévoyant un statut de semi-autonomie pour treize provinces méridionale s.

Un référe ndum , décidé par Marcos , se tient en avril 1977 .

Mais le MNLF , sachant que les musulmans ne sont majoritaires que dans cinq provinc es, rej ette la procédure et n'y participe pas .

Les négociations sont alors rompues et les combats reprennent.

L' économie de l'arch ipel bénéficie du rétabl issement de l'ordre permis par le maintien de la loi martia le.

Les investissements et la production agricole progressent mais la hausse des prix du pét role et des cours mondiaux des produits exportés ralentit le développement économique à la fin de la décenn ie.

L' expiration en 1974 de l' accord Laurel-Langley de 1954 qui régissait des liens commerciaux eriv ilégiés entre les Philippines et les Etats-Unis oblige l'archipel à trouver de nouveaux débouchés.. »

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