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Des restaurations au triomphe des nationalités

Publié le 16/11/2011

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L'Europe du Congrès de Vienne.

Le milieu du XIXe siècle est tout entier absorbé par la lutte entre l'esprit de conservation et l'esprit de révolution. Celui-ci a soufflé en tempête pendant vingt ans à travers l'Europe. Il semble vaincu en 1815; les vieux trônes s~ relèvent, les traditions se rétablissent, les nationalités dont on n'a pas

tenu compte se réveillent; la grande industrie, en se développant, engendre le prolétariat; la question sociale se pose et le tout amène le triomphe de la révolution. Le premier grand règlement de compte du siècle est le congris de Vienne; il est dominé par lo! chancelier d'Autriche, METTERNICH; à l'Europe napoléonienne se substitue celle de la Sainte-Alllance qui s'efforce d'établir un équilibre entre les grandes puissances et qui pose le principe de la solidarité des trônes.

« confiance du tsar, seul souverain décidé à empêcher le démembrement de l'ancienne France.

Il fallut que Louis XVIII appelât au ministère le duc de RICHELIEU, ancien gouverneur d'Odessa au cours de l'émigra­ tion et hommr de confiance d'ALEXANDRE , pour obtenir l'indispensable protection de la Russie.

La France de la Restauration.

La révol;~tion vaincue, il ne pouvait pour­ tant être quez;tion pour le roi restauré de rétablir l'ancien régime.

Louis XVlll était un prince intelligent mais fier de su prérogatives; il refusa de se laisser imposer une constitution, mais octroya une charte qui, sans instituer le régime parlementaire, en accordait dans le fait les principaux avantages.

Cependant, le droit de suffrage était limité strictement aux plus impo~és, selon la méthode anglaise, et si la Chambre des Députés se laissait, par extraordinaire, entraîner à des mesures trop c libérales :t, la Chambre des Pairs était là pour faire contrepoids.

La vie politique de la Restauration, qui passionna la bourgeoisie et la jeunesse des Ecoles, fut une lutte perpétuelle entre la tradition de l'ancien régime que voulaieat rétablir les émigrés et l'esprit libéral qui tendait à reprendre doucement et progressi­ vement les avantages perdus depuis le réta­ blissement de la monarchie; les plus graves discussions tournaient autour des lois élec­ torales et des lois sur la presse qui, tour à tour et selon les circonstances, étendaient ou restreignaient la liberté d'expression.

Pen­ dant cinq ans, sous l'influence de son con­ seiller DECUES, Louis XVIII tenta la récon­ ciliation entre les deux France; l'assassinat du Duc DB Bl. »

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