DM Histoire : Étude d’un document iconographique Sujet : Les grandes transformations économiques et sociales de la France (1850-1914).

« Alexis Saulmier 1 ère 4 fabriquer de l’acier à faible coût.

Dans l’industrie textile, bien qu’elle soit dispersée et rurale, l’industrialisation s’accélère dans la filature et le secteur cotonnier.

Cette conjecture favorable à l’industrialisation est soulignée dans l’œuvre de Gustave Donjean.

Nous pouvons apercevoir des outils mécaniques, des roues dentées, des engrenages ainsi qu’un ouvrier qui travail le fer.

Observons également la présence du slogan «   Pax Labor   » (paix et travail) aux côtés de Marianne.

L’artiste a bien voulu nous montrer le caractère industriel de la France, deuxième puissance industrielle mondiale.

D’ailleurs, en 1855 et en 1889, la France accueillera les Expositions Universelles, qui sont pour «   la Ville Lumière   » (Paris)   , une véritable vitrine de la modernité industrielle et sociale.

Celle de 1889 fut l’occasion pour Gustave Eiffel de construire la Tour Eiffel ainsi que le Dome Central que l’on peut apercevoir à gauche de l’œuvre. Cette Exposition Universelle sera l’occasion pour l’entreprise Gustave Eiffel d’employer de nombreux ouvriers. Mais comme l’indique le livre La Vie de Rêve de Jean Marc Irles, ces ouvriers seront par la suite réquisitionnés pour d’autres projets comme la création du Viaduc sur le Vecchio en Corse de 1890 à 1894.

Tout ce développement industriel est favorisé par l’État.

En effet, Napoléon III va entamer un processus de modernisation économique.

Les grands travaux du Second Empire vont améliorer l’agriculture notamment en défrichant les forêt, en reboisant les montagnes.

D’autre part, grâce à une série de lois de libéralisations des société anonymes, l’État favorise la naissance du capitalisme français.

Désormais l’essor industriel s’accompagne d’un développement spectaculaire du système bancaire.

Comme le montre le document par la présence d’un train en bas à droite, l’État soutient le développement des moyens de transport et surtout le transport par chemin de fer.

Entre 1852 et 1869, la quantité de marchandises transportées a quasiment doublé, passant de 6,2 milliards de tonnes par kilomètre à 11,82.

Les transport de marchandises par chemin de fer est quant à lui passé de 0,6 tonnes par kilomètre à 6,22.

Le réseau ferré est passé de 3558 à 16994 km de lignes exploitées entre 1851 et 1869.

Dorénavant, les produits agricoles et manufacturés circulent plus rapidement.

Enfin, les ports, comme ceux du Havre ou de Marseille sont agrandis.

De nouveaux canaux sont construits dans toute la France, comme peut le souligner la présence d’eau dans le document.

L’Empereur Napoléon III est très influencé par des saint-simoniens comme Michel Chevalier, qui estiment que le bonheur de l’humanité se bâtit sur les progrès industriels, scientifiques et technologiques.

Sa politique encourage les exportations internationales facilitées par le développement de la marine marchande et la construction canal de Suez inauguré en 1869 qui permettra de raccourcir les trajets de navires et dynamiser les échanges. Le 23 janvier 1860, Napoléon III signe un traité de libre-échange avec l’Angleterre.

Cet accord bénéficie surtout aux industries exportatrices et peu concurrencées.

De 1848 à 1870, le volume du commerce extérieur est multiplié par 6,5.

Cette politique d’ouverture qui permet une forte hausse des exportations dans le monde est illustrée dans le document par un globe terrestre en bas à droite, ainsi que les nombreux drapeaux en haut du document.

Si ce document aux couleurs vives (illustrant un ciel bleu, l’abondance) présente cette période comme un moment de grande prospérité économique et industrielle, l’économie a toutefois connu un ralentissement à partir de la fin de XIX ème siècle.

Ce document ne présente pas le ralentissement de l’industrialisation.

L’industrie française est frappée de 1873 à 1896 par une période de récession économique en Europe causée par un manque de capitaux et de demande pour les innovations de la première industrialisation, mais surtout la concurrence des autres pays industriels européens, en particulier l’Angleterre et l’Allemagne.

C’est pourquoi, l’État va tenter de répondre à cette période dépression en lançant le plan Freycinet en 1878.

Les hommes d’État de la III e République vont mettre en place une politique de grands travaux publics (chemins de fer, canaux...).

Cette politique met fin à 30 ans de libéralisme avec l’instauration notamment la loi Méline en 1892 qui rétablit les droits de douane élevés.

Ce retour du protectionnisme enclenche un reprise d’activité.

Effectivement, la crise économique contraint l’industrie à se moderniser et à se concentrer pour faire face à la concurrence.

Les petites entreprises familiales et artisanales minières, métallurgiques ou textiles dispersées disparaissent au profit de grandes unités de production mécanisées. P 2 / 4. »