Egypte de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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Depuis 1996, l’Égypte est entrée dans une ère de profondes réformes économiques : plusieurs dizaines d’entreprises publiques sont restructurées avant d’être cédées au secteur privé ; les télécommunications et quatre grandes banques d'État (représentant 70 % des dépôts) sont partiellement privatisées ; les compagnies d’assurance sont mises en vente. La situation économique s’améliore : le PIB progresse, le déficit budgétaire diminue, l’inflation est maîtrisée, la balance des paiements est excédentaire, les indices de la production (industrie et secteur du bâtiment et des travaux publics) sont à la hausse ; on note également la nette augmentation du volume des investissements directs en provenance de l’étranger et du secteur privé, de même que de celui des réserves en devises et des dépôts dans les banques des pays membres de l'OCDE. Le tourisme, fortement atteint à la suite de l’attentat meurtrier de Louxor
(novembre 1997), prend un nouveau départ. Mais ces bons résultats sont obtenus au détriment de la politique sociale (éducation, santé, alimentation en eau potable, logement pour les plus démunis), et de la lutte contre le chômage, qui touche principalement les jeunes de moins de 20 ans (environ 3 millions). De plus, le capitalisme égyptien est pour l'essentiel le fait de spéculateurs et d'affairistes qui préfèrent exploiter les opportunités

«
Conférence
économique pour le
Moyen-Orient et l'Afrique du Nord
(MENA, Qatar, novembre 1997)
comme un acte de résistance de
l'Égypte face aux pressions
américaines, tout comme le seront les
réserves du pouvoir face à
l'éventualité d'une opération militaire
américaine contre Bagdad dans la
crise irako-américaine de février 1998.
L'examen de la situation des comptes
de l'Égypte par une commission du
Congrès américain (avril 1998),
assorti de menaces de suppression de
l'aide américaine sous prétexte d'une
persécution religieuse, est rejeté au
titre d'une ingérence inacceptable.
Mais la confrontation demeure entre le
pouvoir et certaines catégories de la
population.
Ainsi, dans le monde paysan,
1" entrée en vigueur, en octobre
1997, d'une loi libérant les baux
agricoles et à laquelle les islamistes
sont favorables, entraîne une vingtaine
de morts et près de 300 blessés.
Les
journalistes sont, quant à eux,
confrontés en mars .1998 à de
nouvelles mesures portant atteintes à
la liberté de la presse.
Sur le plan régional, le blocage du
processus de paix par l'administration
du Premier ministre Benyamin
Netanyahou s'accompagne de tensions
contrôlées entre l'Égypte et Israël.
Le
dévoilement au Caire de plusieurs
affaires d'espionnage menées par les
services israéliens, la tentative
israélienne d'assassinat à Amman, en
Jordanie, d'un leader du Hamas en
septembre 1997 (et que l'Égypte qualifie
de terrorisme d'État), mais
aussi les réserves émises par 1 'Égypte
au sujet des manœuvres militaires
turco-israéliennes, sont autant de
points de friction entre les deux États.
En revanche, on assiste au
rapprochement entre l'Égypte et le
Soudan, qui décident de régler les
contentieux accumulés depuis la
tentative d'assassinat du président
Hosni Moubarak à Addis-Abcba
(1996), commanditée, selon l'Égypte,
par le Soudan.
Le Caire esquisse une
ouverture plus réservée en direction de
Téhéran et distend ses relations avec
le Qatar.
En effet, cc dernier, accusant
I'É_gypte d'avoir soutenu le coup
d'Etat avorté de décembre 1996, a
expulsé en représailles ses travailleurs
immigrés égyptiens..
»
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