Egyptomania chez les Romains

« éternelle.

Mieux, malgré les mesures de rétorsion, ils se propagent de plus belle dans les couches populaires.

Autre élément, la découverte pro­ gressive de cette civilisation si riche et si ancienne.

Octa­ ve, devenu Auguste, pour­ tant à l'origine de ces me­ sures d'interdiction, attise la curiosité de ses concitoyens en 10 avant Jésus-Christ en faisant ériger en plein cœur de Rome deux obélisques ar­ ra,chés à Héliopolis.

Objets, decors et motifs égyptiens deviennent alors une mode relayée cette fois par les mi~ lieux aisés, qui se prennent de passion pour la vallée du Nil.

Les maisons sénatoriales s~ tapissent de frises égyp­ tiennes et sont encombrées d'objets égyptiens.

Les riches matrones s'entourent de mé­ decins, de conseillers, d'as­ trologues et de servantes ve­ nus d'Alexandrie.

Les poètes romains, si féroces à l'égard DIEUX IMPÉRIAUX Après les Flaviens, leurs successeurs non seulement ne dérogent pas à la règle, mais accentuent encore l'influence égyptienne à Rome.

En quelques décennies, les divinités égyptiennes deviennent des dieux impériaux aussi importants que Jupiter ou Apollon.

En souvenir de son favori Antinoüs, qu'il déifie, Hadrien fait bâtir un mausolée égyptien sur le Palatin.

Marc Aurèle fait élever un temple orné de bas-reliefs égyptiens pour marquer sa victoire sur les Quades en 172.

Enfin, Caracalla fait construire au Ill" siècle un des plus grands temples de Rome dédié à Sérapis, qui devient dieu impérial .

de Cléopâtre, de l'Égypte, de ses dieux et de ses coutumes, sont obligés à leur tour de sa­ crifier leurs vers sur l'autel de l'~gyptomanie .

C'est ainsi que Tibulle, l'un des plus véhé­ ments, trousse quelques stro­ phes idylliques sur Osiris .

Malgré quelques soubresauts égyptophobes et des tenta­ tives de persécution sans len­ demain (les adeptes des. »