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En quoi peut-on parler de véritables mutations des sociétés en France du milieu du XIXème au début du XXIème ?

Publié le 24/04/2013

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MUTATIONS DES SOCIETES EN FRANCE DEPUIS 1850 En quoi peut-on parler de véritables mutations des sociétés en France du milieu du XIXème au début du XXIème ? I. La population active française, reflet des mutations économiques et sociales depuis 1850 A) Le passage d'une France rurale à une France industrielle La population augmente peu entre 1850 et 1939 en France, on veut limiter les naissances pour ne pas être à court de ressources. La France est massivement rurale et paysanne : + de la moitié de la population au milieu du XIXème est rurale, massivement agricole. Dans ces campagnes, les mutations sont lentes, la mécanisation progressive. L'exode rural va nourrir la révolution industrielle. Place de la bourgeoisie dans une société + urbanisée : la France s'urbanise, la physionomie des villes change (ex : le baron Haussmann, préfet de Paris, ouvre de grandes artères et rase les quartiers de « merde «), on construit des monuments, des gares, des halles, des grands magasins (Le bon marché, La Samaritaine ; Harrods à Londres ; les premiers gratte-ciel apparaissent aux U.S.A au début du XXème), des grands parcs : on aère la ville. Avec l'industrialisation, on va avoir différentes catégories de bourgeoisie : Une nouvelle élite composée d'entrepreneurs et de banquiers (Say sucre, Schneider, Krupp : ce sont de véritables dynasties). On va retrouver cette élite avec des membres de l'aristocratie, elle achète des terres, des châteaux .. Durant la 2ème moitié du XXème, on assiste à l'essor des professions libérales (avocat, médecin, journaliste ..) en même temps que l'administration. La bourgeoisie a des valeurs qui vont être partagées par la société : mérite par les études, réussite par le travail, enrichissement par l'épargne .. Les classes moyennes émergent grâce au développement du commerce, de l'industrie, de l'administration. L'école de Jules Ferry (1882) amène le savoir à tous (en 1936, 90% de la population sait lire, écrire et compter). Essor du monde ouvrier : les ouvriers à domicile sont toujours là (couturières, p.58), la classe ouvrière est très diverse. Nombre d'ouvriers en pleine augmentation (3 M en 1850 contre 6,5 M en 1950), maitres et contremaitres forment l'élite de cette classe. Le nombre de femmes à l'usine ne cesse d'augmenter tandis que celui des enfants baisse (1872 : interdiction du travail aux moins de 12 ans ; 1882 : Lois ferry ; 1892 : interdiction des journées de + de 10 heures de travail pour les enfants entre 13 et 18 ans). La condition ouvrière est difficile, on vit dans des taudis, sans hygiène .. Néanmoins, il y a des progrès&nbs...

« La ville s’affirme comme un espace de ségrégation spatiale et sociale. B) La France au travail : des 30 glorieuses à nos jours · Les sociétés sont bouleversées après 1945 : la France fait son entrée dans la société de consommation.

L’après guerre a été difficile, il faut reconstruire, il y a le problème du rationnement jusqu’en 1949 et celui des pénuries jusqu’en 1951.

Le plan Marshall est essentiel en 1947, ainsi que l’immigration.

De 1945 à 1975, la France connait malgré tout une croissance forte et fait son entrée dans la société de consommation et de la modernité : mutations industrielle (Fordisme), publicités, accès au crédit .. La consommation augmente grâce à la croissance démographique encouragée par l’Etat : c’est l’Etat providence qui protège la nation et réduit les inégalités avec la sécurité sociale, les allocations chômage, efforts dans la formation des jeunes (1959 : scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans), on crée l’A.N.P.E en 1967 (devenu pôle emploi en 2008).

Avec le baby- boom jusqu’en 1965 , le comportement nataliste des français soutenu par l’Etat préserve la forte croissance. On entre dans la modernité mais la femme reste associée à la ménagère.

De 1946 à 1976, la population française augmente de 13 M d’habitants, la population rajeunit donc (années 60 : 1/3 de la population a - de 25 ans, tandis qu’aujourd’hui, c’est moins de 25 %).

A la fin des années 60, la natalité baisse mais la croissance perdure.

· De la rupture de 1973 à nos jours : Consommation fluctuante en fonction des conjonctures.

La question du chômage se pose, il devient massif.

La précarité est en hausse à pâtir des années 1970.

Les salaires stagnent, les statuts des contrats sont hasardeux (C.D.D).

L’Etat va tenter de nouvelles stratégies avec la création : - des travaux d’utilités collectives (T.U.C) - des contrats emplois solidarité dans la fin des années 70 (C.E.S) - des emplois jeunes par Jospin dans les années 90 Mais cela ne suffit pas, il va falloir d’autres aides : Création du revenu minimum d’insertion (R.M.I) en 1988, qui devient le revenu de solidarité active (R.S.A) en 2009. La croissance subit les crises, elle diminue mais reste correcte (environ 2 %).

Mais la population vieillit, conséquence du baby-boom des années 50/60 : c’est maintenant le papy- boom.

Les questions des soins, des encadrements et du paiement des retraites se posent. Au cours de ses 2 phases, on est entré dans l’urbanisation (80 %), celle-ci s’étend spatialement : on construits des logements (habitats collectifs).

Les banlieues se développent, les « clodos » apparaissent .. · Un milieu du travail transformé : on a des actifs de + en + nombreux et productifs, ce qui engendre la réduction des durées d’activités.

1981 : congés payés, 5 semaines de vacances (contre 2 depuis 1930), on passe de 40 à 39 heures par semaine (puis 35 en 2000) La société française est particulièrement bouleversée par : · La fin des paysans (on passe d’1/3 à 4 % des actifs) : les agriculteurs sont désormais des chefs d’entreprises avec une bonne formation, les machines évoluent, mais les revenus baissent, et le problème de l’endettement apparait. · L’évolution de la classe ouvrière , une véritable identité dans la façon d’être (modestie, communisme), concentrés dans le nord de la France.. »

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