Entente cordiale

Dans les trente-cinq années qui précédent la Première Guerre mondiale, les principales puissances européennes tissent toute une série d’alliances qui, en cas de conflit, exigeraient l’action conjointe de plusieurs nations alliées. En 1879, l’Autriche et l’Allemagne signent une Double-Alliance qui, avec l’arrivée de l’Italie en 1882, se transforme en Triple-Alliance. Devant la menace d’une telle union en cas d’attaque, la France et la Russie s’allient en 1892 par la signature de l’Alliance Franco-russe. La Grande-Bretagne, qui avait longtemps favorisé une politique étrangère isolationniste, ressent alors la nécessité de se rapprocher d’une autre nation européenne. Une alliance avec l’Allemagne est hors de question depuis que cette dernière a manifesté sa sympathie pour les colons d’Afrique australe contre les Britanniques dans la Guerre des Boers (1899-1902). En 1904, l’Angleterre et la France signent un accord à l’amiable baptisé l’Entente cordiale. Trois ans plus tard, un pacte similaire est conclu avec la Russie, déjà alliée à la France, rapprochant les trois pays dans la Triple-Entente.

Dans la poudrière des Balkans, où le gouvernement des sultans turcs ottomans s’effrite, la Serbie rejoint la Grèce, la Bulgarie et le Monténégro en 1912 pour former la Ligue balkanique.

Ces alliances, conçues pour maintenir un équilibre des forces en Europe, entraînent une véritable réaction en chaîne. Lorsque l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie suite à l’assassinat de l’archiduc autrichien par un nationaliste serbe, le conflit se généralise rapidement à toutes les grandes puissances européennes, engendrant des batailles simultanées sur de nombreux fronts. Le conflit européen va entraîner une guerre mondiale.