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Ère de Meiji

Publié le 27/02/2008

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  En 1867, le jeune shogun Keiki abdique en faveur de l'empereur-enfant Mutsuhito. Quelques jours plus tard, la défaite du dernier grand opposant, l'ex-shogun Toba-Fushimi, restaure la totalité des pouvoirs impériaux. La chute du shogunat des Tokugawa met fin à sept siècles de contrôle du pays par l'aristocratie militaire (shoguns et samouraïs). Ainsi débute l'ère de Meiji ou " gouvernement éclairé ". Si le shogunat est renversé, c'est parce qu'il s'est montré impuissant à résorber les intrusions étrangères. " Vénère l'empereur et expulse les Barbares " devient le maître-mot des Japonais. L'empereur est le symbole de l'unité nationale et le garant de la fierté d'un pays qui veut devenir l'égal des autres nations. Mutsuhito fait serment de quérir la connaissance en tous coins du monde ; le pays se lance dans la course à l'industrialisation et à la modernisation en copiant le commerce et le capitalisme américains, la marine anglaise ou l'armée et le parlement prussiens. Une assemblée nationale, doublée d'un ordre judiciaire indépendant, instaure un semblant de démocratie constitutionnelle. Mais l'assemblée s'apparente plus à un organe de conseil personnel qu'aux parlements européens dotés de pouvoirs souverains. L'empereur tient son pouvoir du divin ; son statut est défini par la religion nationale, le Shinto, qui renforce la dévotion envers le trône et la nation, inséparables. Vers 1900, le Japon a établi une zone d'influence puissante dans l'Asie du nord-est, obligeant les pays occidentaux à renégocier de nouveaux traités, plus équitables. Il a vaincu la Chine dans la guerre de Corée et annexé Formose (Taïwan). Ses rêves de conquête ne font que commencer.

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