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Espagne de 1995 à 1999 : Histoire

Publié le 24/12/2018

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La situation politique intérieure de l'Espagne est marquée, ces dernières années, par des bouleversements significatifs. Convergence et Union (CiU, droite), le parti de Jordi Pujol au pouvoir en Catalogne, devient une pièce clé du gouvernement de José Maria Aznar, issu des élections anticipées de mars 1996. En contrepartie, il exige - et obtient fréquemment - des avantages dans le

 

cadre de la poursuite du processus de décentralisation (proceso autonomico).

 

Après plus d'une décennie au pouvoir, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), principal parti d’opposition, se restructure. L’ancien chef de gouvernement, Felipe Gonzalez, cède la place, en juin 1997, à Joaquin Almunia, qui veut réformer le parti par une démocratisation

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« La victoire du Parti populaire met fin au • règne • des socialistes.

L 'arri11ée au potwoir d'wte droite rénovée, ayant rompu avec ses racines franquistes, prouve aussi que l'Espagne est définitivemem emrée dans l'ère des alternances.

© Daniel Be/rra/Gamma compris au Pays basque, comme en témoignent les gigantesques manifestations de protestation, telle cc!Jc organisée en juillet 1997 après l'assassinat du conseiller municipal d'Ermua, Miguel Angel Blanco.

Face à cette contestation croissante et à la suite de négociations secrètes menées par Herri Batasuna, vitrine légale de l'ETA, et par le PNV (Parti natjonaliste basque, modéré), l'organisation séparatiste proclame une trêve unilatérale le 17 septembre 1998.

De plus, la remise en cause de la politique de répression incontrôlée menée par les gouvernements précédents encourage éga leme nt un règlement pacifique du conflit, qui pourrait s'inspirer du cas de l'Irlande du Nord.

En effet, les procès intentés en 1998 à l'encontre d'anciens responsable socialistes du gouvernement Gonzalez, accusés d'avoir financé et appuyé les GAL (groupes antiterroristes de libération), responsable d'assassinats de membres de la mouvance de l'ETA dans les années quatre-vingt, ternissent considérablement ] 'image du PSOE.

José Barrionuevo, ancien ministre de 1 'Intérieur, et Rafael Vera, ancien directeur général de la Sécurité, sont ainsi condamnés à dix ans de prison.

Si d'autres attentats sont commis par des irréductibles en janvier 1998, et si 1 'accord passé en mai 1999 entre nationalistes modérés et radicaux pour le gouvernement de la province basque suscite de virulentes critiques de la part des autres partis politiques espagnols, cette nouvelle stratégie visant à mettre fin au terrorisme marque sans conteste un tournant.

Les résultats du scrutin régional d'octobre 1998 (55% des voix en faveur des partis nationalistes, et 45 %pour les partis non nationalistes) traduisent d'ailleurs une volonté de paix de la part des électeurs basques.

Toutefois, la DOt;NÉES DÉMOGRAPIDQUES ET ECONOMIQUES Nombre d'habitants (en milliers) Produit national brut (en dolla rs US/habitanl) Ptn en volume (en% de varialion par rapport à l'a nn ée précédente) Part du PIB réalisée (en%) par l'agriculture tïndusuic lesserviœs Balance commerciale (solde en milliards de dollan) Solde financier des administrations publiques (excé dent ou d�licit en� du PIB) Indices des prix A la consommation (en% de var ia ti o n par rappon à l'année précéden te ) Taux de chômage ( en% de la population active) Taux d'intüê t à court terme Taux dïntén!l à long terme volonté d'indépendance ne faiblit pas, et l'ETA inclut dans ce processus à la fois la Navarre et les provinces basques françaises, ce qui ne peut que provoquer 1 'hostilité à la fois du gouvernement français et de certajns secteurs navarrais.

Ces perspectives s'inscrivent dans une période de transition nouvelle : après les premie rs transferts de compétences, les partis nationalistes modérés du Pays basque, de Catalogne et de Galice entendent aller plus en avant dans la > ct la reconnaissance par l'Etat de chacune des nations qui composent l'Espagne, tout en prônant, dans le cas des Catalans, de Convergence ct Union notamment, une plus grande intégration à l'UE.

Lors des élections européennes de juin 1999, l'électorat espagnol confirme le rapport des forces sur l'échiquier politique ibérique en donnant la majorité de ses suffrages au PP (Parti populaire ), qu i conserve ses positions avec 39,7% des suffrages et 27 sièg es, et au PSOE, qui progresse de presque 5 points (35,3% des voix et 24 sièges) par rapport à 1994.

1995 1996 1997 1998 39011 39 260 39 509 39759 13580 14 350 14510 14 600 2,7 2,3 3,4 3.5 -- 3 - - - 33 - - - 64 - -11.6 -14,9 -13.4 -14.2 -6.5 -4,7 -2.6 -2.2 4,7 3,4 2.5 2.2 2 2.7 22.2 20,8 19,6 9.4 7 ,5 5,4 4.0 11.3 8,7 6,5 5.3 Source: Banque mondiale (Atlas mondial).

OCDE (PerspeCIÎl'tJ k011omiqut-s).

De leur côté, les formations nationalistes se majntiennent.

Des contrastes économiques L'économie espagnole confirme ses bons résultats.

La stabilisation des prix et l'amélioration des équilibres macroéconorruques confortent le gouvernement du Parti populaire dès la deuxième année de son mandat.

Mais la principale préoccupation reste la faiblesse du taux de croissance, insuffisant pour influer significativement sur l'emploi : a tteign ant plus de 20 %, le taux de chômage reste l'un des plus élevés des pays de l'OCDE.

Le secteur du tourisme, première industrie du pays, connaît, quant à lui, une croissance satisfaisante.

L'Espagne renforce son intégration au sein des organismes supranationaux de l'Union européenne, mais les relations ave.c Bruxelles ne sont pas toujours faciles, comme en témoignent les grèves des mineurs dans les Asturies contre la baisse programmée de la production et des effe.ctifs Ganvier 1998), et celle des producteurs d'huile d'olive, organisée en mai 1998, pour protester contre le mode de calcul des subventions par la Commission européenne.

Le Conseil européen réuni à Bruxelles en mai 1998 confirme l'adhésion de l'Espagne, à compter du l" janvier 1999, à la zone euro, de même que celle de dix autres pays de l'UE.

Les principales difficultés auxquelles l'Espagne est confrontée sont directement liées aux restrictions imposées par les échéances européennes.

Les efforts de rigueur budgétaire provoquent un mécontentement social.

En 1998, s'appuyant sur la croissance économique et la relance de la consommation, le gouvernement fait voter un budget moins austère.

Il s'expose toutefois au mécontentement populaire en décidant de mesures portant atteinte à l'État-providence (non-remboursement de certains. »

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