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ÉTATS-UNIS DE LA PROSPÉRITÉ, ÉTATS-UNIS DE LA CRISE de 1929 (Histoire)

Publié le 28/01/2013

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histoire

Les distractions expriment donc aussi une civilisation de masse. La culture, au sens européen du terme, paraît absente. Cependant les États-Unis posèdent alors une brillante littérature, mais les écrivains constituent des cercles fermés, non conformistes, souvent accusés d'opinions subversives. Sinclair Lewis, dans Main Street (1920) dénonce l'atmosphère étouffante des petites villes, et dans Babbitt (1922) raille les travers des nouveaux riches; il est, en 1930, le premier Américain à recevoir le prix Nobel de littérature. John Dos Passos emprunte au cinéma un style nouveau : les retours sur le passé et la juxtaposition d'actions simultanées étroitement intégrées au récit. Faulkner, Hemingway et le Noir Richard Wright publient leurs premières oeuvres. Ces auteurs de la «génération sacrifiée« expriment leur désarroi devant une Amérique qui leur paraît déshumanisée à l'échelle de ses villes géantes et de son modernisme envahissant.

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« ÉTATS-UNIS LA PROSPÉRITÉ, LA CRISE 253 1 Les élections présidentielles de 1916 à 1944 Voix obtenues Nombre d'électeurs par les candidats dont disposent les candidats 1916 Woodrow Wilson (Dl 9 127 695 277 Charles Hugues (Rl 8 533 507 254 1920 Warren Harding (Rl 16 143 407 404 James Cox (Dl 9 130 328 127 1924 Calvin Coolidge (Rl 15718211 382 John Davis (Dl 8 385 283 136 Robert La Follette (Pl 4 832 289 13 1928 Herbert Hoover (R) 21 391 993 444 Al Smith(D) 15016169 87 1932 Franklin D.

Roosevelt (Dl 22 809 638 472 Herbert Hoover (R) 15 758 901 59 1936 Franklin Roosevelt (0) 27 752 869 523 Alfred Landon (Rl 16 674 665 8 1940 Franklin Roosevelt (0) 27 307 819 449 Wendel Willkie (Rl 22 321 018 82 1944 Franklin Roosevelt (D) 25 606 585 432 John Dewey (Rl 22 006 272 99 (D : démocrate ; R : républicain ; P : progressiste.

Nous n'avons pas mentionné les voix se portant sur d'autres candidats sans importance politique marquée.) 2 La politique économique des Républi­ cains : le retour au 11 rugged individua­ lism » Dans un discours prononcé à Naw York le 22 octobre 1928, lors de sa campagne élec­ torale, Herbert Hoover rappelle pourquoi les Républicains ont, en 1920, rompu avac la politique économique menée par Wilson : Après la guerre, quand le parti républicain prit en main l'administration du pays, nous nous trouvêmes confrontés avec le pro­ blème de la détermination de la véritable nature de notre vie nationale .

Pendant cent cinquante ans, nous avons bèti une forme de self-government et un système social qui nous sont propres.

Ce système se diffé­ rencie fondamentalement de tous les autres qu'on trouve dans le monde.

C'est le sys­ tème américain.

C'est un système politique et social qui se définit par des caractères tout aussi précis et positifs que tout autre système qui s'est développé sur terre.

Il est fondé sur l'idée que lesprit d'initiative et d'entreprise n'aiguillonnera la marche du progrès que si règnent la liberté et l'auto­ nomie dans le bon ordre, ainsi que l'égalité des chances pour tous les individus.

C'est en insistant sur l'égalité des chances que notre système a surpassé le reste du monde.

Pendant la guerre, nous avons dû nous tourner vers le gouvernement pour résoudre tous les problèmes économiques difficiles.

Le gouvernement ayant absorbé toute lénergie de notre peuple en faveur de la guerre, il n'y avait pas d'autre solution.

Pour la sauvegarde de lÉtat, le gouvernement fédéral est devenu un despotisme centralisé qui prit en charge des responsabilités sans précédent, assuma des pouvoirs autocra­ tiques et s'empara de certaines entreprises privées.

Dans une large mesure, nous enré­ gimentèmes temporairement tout notre peuple dans un État socialiste.

Pour justifiée qu'elle fOt en temps de guerre, cette poli- tique, si elle avait été poursuivie en temps de paix, aurait détruit non seulement notre système américain, mais en même temps notre progrès et notre liberté.

A la fin de la guerre, le plus important des problèmes qui s'est posé à la fois dans notre pays et dans le monde entier, a été de savoir si les gouvernements continueraient, comme en temps de guerre, à posséder et à gérer de nombreux moyens de production et de distribution.

Nous nous sommes trouvés, pour cette période de paix , face à un choix entre le système américain de !'Apre indivi- 3 ~ Les États-Unis de la Victoire et de la Paix L'accueil de Washington au Président Wil­ son à son retour de la conférence de la Paix (février 1919) .

dualisme et une philosophie européenne de doctrines diamétralement opposées -les doctrines du paternalisme et du socialisme d'État.

L'acceptation de ces idées aurait signifié la destruction du self-government par la centralisation du gouvernement.

Elle aurait signifié le sapement de l'initiative et de l'entreprise individuelle qui ont permis à notre peuple d'atteindre à une grandeur sans pareille.

Dès le début, le parti républicain a résolu­ ment pris ses distances à légard de ces idées et de ces pratiques du temps de guerre.

Quand le parti républicain a conquis complètement le pouvoir, il est revenu immédiatement et résolument à notre con­ ception fondamentale de l'État et des droits et responsabilités de l'individu.

Ainsi, il a rendu confiance et espoir au peuple améri­ cain, il a libéré et stimulé l'esprit d'entre­ prise, il a restauré le gouvernement dans sa position d'arbitre au lieu de joueur dans le jeu économique.

Pour ces raisons, le peuple américain est allé de l'avant et a progressé, tandis que le reste du monde a stagné ou même, dans le cas de certains pays, régressé.

Si on étudie les causes de la lente reprise en Europe, on trouvera qu'une bonne part est due aux entraves apportées à l'ini­ tiative privée d'une part, aux trop lourdes fonctions économiques confiées au gouver­ nement d'autre part.

( ...

) H.

S.

Commager, Documents of American History, t.

Il, p.222 .

4 Le système libéral américain vu par Herbert Hoover Extraits du discours prononcé à New York le 22 octobre 1928.

Ce ne peut être qu'un faux libéralisme qui prône la prise en charge par le gouverne­ ment des affaires économiques.

Chaque étape marquant la bureaucratisation de notre économie sème le poison sur les racines fondamentales du libéralisme, Il savoir l'égalité politique, la liberté de parole, la liberté de réunion, la liberté de presse et l'égalité des chances.

Ce n'est pas la route. »

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