Devoir de Philosophie

FAUT-IL PARLER DU TIERS MONDE OU DES TIERS MONDE ?

Publié le 22/04/2011

Extrait du document

N.B. : Le candidat devra s'appuyer sur des exemples précis. CONSEILS PRATIQUES Ce sujet de synthèse permet d'analyser les transformations du tiers monde depuis son émergence au lendemain de la guerre. Après avoir donné une définition, on étudiera en particulier deux aspects : les caractères communs longtemps dominants, puis les divergences mises de plus en plus nettement en évidence par la crise.  

plan I. Naissance et affirmation du tiers monde. A. Une notion nouvelle. B. Son élargissement. C. Le tiers monde et la crise. II. Unité du tiers monde dans le sous-développement. A. Un monde pauvre en croissance démographique rapide. B. Une économie désarticulée et dépendante. C. Des régimes politiques instables. III. L'éclatement du tiers monde. A. Les facteurs de diversification. B. « Des « tiers mondes plutôt qu'un tiers monde.

« C.

Le tiers monde depuis la crise. Des résultats limités sont obtenus dans la décennie 1970, après le « coup d'état » pétrolier de l'O.P.E.P.

en 1973.

LaVIe Assemblée extraordinaire des Nations unies en 1974 énonce les principes qui doivent servir de base à la mise enplace d'un Nouvel Ordre Économique International (fin de l'échange inégal, renégociation de la dette...).

Depuis cetaccord le dialogue Nord-Sud piétine ; c'est l'enlisement malgré quelques progrès ponctuels : système despréférences généralisées en 1968, accords de Lomé en 1975 et 1980 entre la C.E.E.

et soixante pays A.C.P.,création du F.I.D.A.

en 1978... Les pays du tiers monde ont conscience que seule leur unité et leur solidarité peuvent obtenir des paysindustrialisés une évolution des rapports Nord-Sud, condition de leur développement économique. II.

Unité du tiers monde dans le sous-développement. A.

Un monde pauvre à la croissance démographique très forte. 1.

Tous les pays du tiers monde sont marqués par la pauvreté.

Le tiers monde est le monde de la faim.

De nombreuxpays se situent au-dessous du minimum de 2300 calories par jour (famines du Sahel africain ou du Bangladesh,malnutrition ou sous-nutrition plus insidieuses encore et qui provoquent notamment une surmortalité infantileimportante).

C'est aussi le monde de la maladie, qui attaque les organismes affaiblis, et de l'ignorance ;l'analphabétisme concerne encore 900 millions de personnes, notamment des ruraux et des femmes.

Les besoinsfondamentaux des populations du tiers monde ne sont pas satisfaits. 2.

Le tiers monde connaît une croissance démographique très forte, signe, cause et conséquence du sous-développement.

Le taux de croissance annuelle est bien supérieur à celui des pays industrialisés du Nord : de l'ordrede 2,4 %.

La transition démographique n'est pas terminée.

La natalité, même en baisse, reste élevée (30 à 40 °/oo); de même la mortalité infantile.

La population du tiers monde est très jeune (la moitié des habitants ont moins de20 ans), lourde charge pour un faible pourcentage d'actifs marqués par le chômage.

La misère pousse les rurauxvers les villes dont la croissance devient incontrôlable (ex.

: le gigantisme de la ville de Mexico, avec ses 14 millionsd'habitants) et l'équipement insuffisant (ex.

: la prolifération des bidonvilles à Calcutta, Rio de Janeiro...). B.

Une économie désarticulée et dépendante. 1.

Le tiers monde ne dispose que de 10 % de l'industrie mondiale. • Il souffre d'un marché intérieur trop étroit, d'un manque de cadres, de main-d'œuvre qualifiée, de capitaux, detechnologie.

Les infrastructures énergétiques sont insuffisantes.

Le réseau de transports mis en place par lescolonisateurs (ainsi aux Indes) n'est pas toujours adapté aux besoins de l'économie du pays. • C'est pourtant l'effort d'industrialisation qui a été privilégié par les États du tiers monde au détriment del'agriculture restée le parent pauvre (voir l'Algérie et les « industries industrialisantes »).

Mais ce développementindustriel considéré comme un critère d'indépendance est souvent resté plaqué sur les anciennes structures, soumisaux multinationales, condamné à l'exportation faute de débouchés intérieurs suffisants. 2.

L'agriculture, qui occupe pourtant la majorité des habitants (2/3 des actifs), nourrit mal la population. Un paysan indien ne nourrit que quatre personnes (un paysan américain soixante-dix).

Les structures agraires sontdéséquilibrées, les terres concentrées entre les mains des grands propriétaires (au Brésil 2 % détiennent 47 % dessuperficies).

L'élevage est mal intégré, les cultures vivrières sont concurrencées par les cultures d'exportation.

Latechnologie moderne (engrais, nouvelles semences, machines) permet certes des progrès, comme la « RévolutionVerte », en Inde, mais elle accroît les distorsions sociales et la dépendance envers l'extérieur. 3.

Les échanges extérieurs des pays du tiers monde sont déséquilibrés et vulnérables. • Les exportations sont constituées de produits bruts (denrées alimentaires, minerais, énergie...), les importationsde céréales, de biens d'équipement et de biens de consommation.

Seuls certains N.P.I.

(Nouveaux Pays Industriels)font exception. • Depuis dix ans, le désordre monétaire, l'inflation, le renchérissement du prix de l'énergie ont accru les déséquilibreséconomiques du tiers monde qui souffre d'un endettement croissant.

Le remboursement de cette dette devient unecharge insupportable pour les plus pauvres.

L'indépendance économique n'a pas suivi l'indépendance politique. C.

Des régimes politiques instables. • Au lendemain de la décolonisation, le socialisme est l'idéologie dont l'influence est la plus forte au sein du tiersmonde (Cuba, l'Algérie...).

Après 1970 cette influence diminue et la diversité des régimes s'accentue, mais des traitscommuns subsistent.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles