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Ferdinand de Lesseps : le rêve réalisé

Publié le 30/11/2014

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lesseps

Né en 1805, mort en 1894 dans l'Indre, Ferdinand Marie, vicomte de Lesseps, est d'abord un diplomate de premier plan. Fils d'un diplomate lui-même en poste en Égypte, le jeune homme débute sa carrière au Caire puis à Alexandrie comme consul de France. C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec Said, le prince héritier, et qu'il s'intéresse au projet de ce qui deviendra le canal de Suez.

Ministre plénipotentiaire à Madrid à

quarante-trois ans, il est ensuite chargé

des négociations entre le pape et la toute jeune République romaine. L'arrivée au pouvoir de Seo`, en 1854, marque son retour sur le sol égyptien. Après s'être illustré dans la construction du canal et fort de sa notoriété, il fonde une société pour le percement de l'isthme de Panama. Mais le scandale politico-financier qui s'ensuit atteint le vieil homme, qui est poursuivi pour abus de confiance et escroquerie. Condamné à cinq ans de prison et à trois mille francs d'amende, il est épargné par la justice, qui casse le jugement. Lesseps, dont la santé mentale s'est dégradée dès la

banqueroute, meurt dans son château de

la Chênaie sans connaître la nouvelle.

Au début de l'année 1850, concrétisant une idée qui remonte à l'An­tiquité, Ferdinand de Lesseps couche sur le papier son monumental projet d'un canal reliant la Méditerranée et la mer Rouge, le futur canal de Suez. Seul contre tous, il livre un combat acharné pendant près de dix ans, avant de diriger de bout en bout les travaux de percement.

lesseps

« 66 Mes études et mes réflexions sur le canal des deux mers se présentaient clairement à mon esprit.

..

" riété future du monarque qui accepterait de le pro­ mouvoir .

Saïd s'inquiète des réactions du roi de Constan ­ tinople, dont il est le vassal, et du gouvernement britan­ nique, protecteur de l'Égyp­ te.

Lesseps balaie ses craintes avec brio.

Selon lui, tous les gouvernements y trouveront leur compte, et bien fou celui qui refuserait de voir s'ouvrir une route maritime nouvelle évitant de contourner l'Afri­ que .

Après deux heure s d'en­ tretien , le vice-roi est conquis et convoque son état-major pour l'en aviser .

Ré actions fri leu ses en Euro pe D ix jours plus tard , lors d'une cérémonie qui se déroule devant les consuls généraux des puissances occi­ dentales, Saïd annonce à l'as­ sistance médusée son ambi ­ tion de lancer le percement d'un canal reliant la Méditer­ ranée à la mer Rouge et d'en confier la responsabilité à Ferdinand de Lesseps.

Celui-ci devra constituer une compagnie privée qui perce­ ra le canal puis en détiendra la concession pendant qua­ tre-vingt dix-neuf ans, à compter du jour de son ou ­ verture à la navigation .

La compagnie recevra 75 % des bénéfices nets, le gouverne­ ment égyptien 15 % et les membres fondateurs 10 %.

Enfin, le droit de passage se­ ra identique pour tous les pays .

Selon une première évaluation, le coût des tra­ vaux s'élèvera à 200 millions, pour un revenu annuel de 29 millions.

Lesseps se démène pour ob­ tenir l'accord des capitales occidentales, mais les ré-. »

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