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Flammes sur l'Islande Laki, 1783 (volcan)

Publié le 26/03/2012

Extrait du document

L'Islande, pays de glace et de feu, fut créée par ses propres volcans. C'est un pays qui, avec sa surface de 100 000 km2 représente à peu près trois fois celle des Pays-Bas. L'Islande constitue la pointe septentrionale de la dorsale nord-atlantique. A d'autres endroits, tout au long des chaînes sous-marines, les sommets des volcans pointent hors de l'eau. En Islande, c'est la chaîne elle-même qui dépasse le niveau de la mer. La grande fosse qui court au travers de la chaîne constitue une caractéristique attrayante du rude paysage islandais.

« L'éruption avait fait fondre une grande partie des gla­ ciers ; La vapeur du volcan s'était condensée en une pluie qui tombait dru.

Le canal de dérivation du Skafta étant bouché, l'eau ruisselait de tous côtés sur le pays.

Quanti­ té d'églises et de maisons qui avaient échappé au torrent de lave, furent anéanties par les inondations.

Au cours des deux mois qui suivirent, toute la région fut régulière­ ment plongée dans les ténèbres; à midi, en plein milieu de l'été, il était impossible de distinguer une feuille de papier blanc devant une fenêtre.

Après de nouvelles éruptions, le 13 août 1783, la lave apparut de nouveau.

Comme le lit du Skafta était com­ blé, la lave coula, en direction du sud-est, vers le Hver­ fisfljot.

Cette vallée fut également comblée, et le flot de lave continua sa route à une vitesse et avec une puissance effrayantes.

Lorsque le volcan se remit en sommeil, en août, la lave avait recouvert une surface de 570 km 1 • On évalua la quantité globale de lave à environ 10,3 km 3 • Personne ne fut tué par cette quantité impressionnante de lave, malgré sa vitesse d'écoulement et le nuage bleu qui l'accompagnait.

Cependant, les conséquences s'en firent A droite: Une partie de la crète centrale de l'Atlantique qui émerge de la mer: la brèche de La ki en Islande, longue de 24 km.

Une coulée de matières volcaniques provenant du manteau s'écoule par cette brèche et repousse latéralement les deux moitiés de l'Islande de 2 cm par an .

sentir pendant la durée d'une génération.

Les pluies de cendres, par exemple, avaient fait fuir tous les poissons des côtes.

Le nuage bleu, dont la présence fut constatée dans tout l'hémisphère nord, et qui, même en Italie, sem­ bla affaiblir le soleil, rendit gens et bêtes malades.

Par manque de rayons solaires pendant le mois d'été, le blé n'avait pas mûri en Islande.

Il en résulta que la moitié du bétail et les trois quarts des chevaux et des moutons moururent de faim.

La famine qui s'ensuivit et qu'on appela 'la famine du nuage', pro­ voqua le décès d'un quart de la population islandaise qui comptait quarante-neuf mille âmes.

Les gens mâchonnaient des peaux crues ou de petits mor­ ceaux de cuir.

Les moutons dévoraient réciproquement leurs toisons et les chevaux vivants mangeaient les che­ vaux morts.

Un projet fut même établi pour évacuer la population du Jutland ouest, au Danemark.

Ces projets n'aboutirent à rien.

Pour les survivants de l'éruption de Laki, les années qui suivirent 1783 comptent comme les plus sombres de la longue histoire de l'Islande.

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