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Formation, succès et difficultés de la construction européenne depuis 1945 (Histoire)

Publié le 27/02/2008

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La Seconde Guerre mondiale a consacré le déclin européen au profit de deux superpuissances (États-Unis et Union soviétique), par ailleurs, l'Europe est rapidement soumise aux effets de la bipolarisation du monde. Aussi le développement de l'idée de la construction européenne se fait en plusieurs étapes. Au lendemain immédiat du conflit, ce sont les Américains qui poussent à la construction européenne, pour des raisons économiques et politiques. C'est durant cette phase que se constitue la notion d'Europe communautaire, celle composée par les membres de la CECA ; jusqu'en 1957, l'Europe hésite entre une construction politique et une construction économique. À partir de cette date, et jusqu'en 1973, la construction européenne est résolument orientée vers l'économie. Dans la dernière période, de 1973 à nos jours, la construction économique a continué à s'approfondir mais la volonté de construire une Europe politique a été réaffirmée.
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« Paradoxalement, c'est le départ de Pan Monnet de la Haute Autorité dirigeant la CECA qui va permettre une nouvelleavancée de la construction européenne, bloquée après le rejet de la CED par la France et l'Italie.

En effet, lors de laconférence de Messine (1955) chargée de trouver un successeur à Jean Monnet, les Six décident, sur propositiondu Benelux, la création d'un Marché commun et la fusion de leurs économies.

Décision qui aboutit, en 1957, à lasignatures des traités de Rome. Deuxième partie : 1957-1975 : une construction économique avant tout Les traités de Rome : un nouveau départ À la conférence de Messine, les représentants des pays du Benelux ont proposé une relance de la constructioneuropéenne, en s'inspirant de l'union douanière qui les liait depuis 1945.

Il s'agit de mettre sur pied un Marchécommun fondé sur la libre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes, et l'abolition progressive desdroits de douane entre les États membres ainsi que l'élaboration d'un tarif douanier extérieur commun.

Ce projet estaccueilli dans un premier temps avec réserve par la France et la RFA.

Mais l'échec de l'expédition franco-britanniquede Suez en 1956 convainc finalement les Français de leur relatif déclin international.

Dans ces conditions, laconstruction européenne apparaît comme un moyen de retrouver une certaine influence dans le monde.

Trèsrapidement donc, les Six négocient le traité de Rome portant création de la Communauté économique européenne(CEE).

En même temps est signé un second traité sur l'Europe atomique, l'Euratom.

Le but est de développer unefilière nucléaire civile.

Il s'agit donc de contourner le monopole américain dans ce domaine.

Finale- ment ce secondprojet échoua mais cela n'empêcha nullement le développement du Marché commun. Les réalisations L'Europe des Six devient une Europe essentiellement économique.

Mais elle ne peut se réduire à une simple zone delibre-échange.

En effet, les Six se dotent d'instances de concertation et de décision.

C'est le rôle du Conseil desministres européens qui réunit, dans chaque domaine, les ministres concernés des États membres.

Ses décisionssont mises en appli- cation par la Commission européenne, composée de fonctionnaires des États membres.

UnParlement européen, au rôle consultatif seulement, complète le dispositif institutionnel de la CEE, ses membres sontdésignés parmi les membres des parlements nationaux.

La grand réussite de la CEE, c'est la poli- tique agricolecommune ou PAC.

Elle consiste en l'harmonisation, au niveau européen, des politiques de développement agricoledes pays membres.

Fondée sur une politique de subvention à la production, elle permet la rapide modernisation del'agriculture européenne.

En quelques années, la CEE devient la seconde puissance agricole derrière les États-Unis,notamment grâce au rôle joué par la France.Si l'Europe communautaire est surtout une Europe économique, elle n'est pas pour autant à l'abri de crisespolitiques.

C'est le cas notamment, en 1965, lorsque la France du général de Gaulle, partisan d'une Europe despatries dans laquelle chaque État conserverait sa souveraineté nationale, refuse l'extension du rôle de l'assembléeeuropéenne qui permettrait à la Communauté de devenir une Europe fédérale supranationale.

La France pratiquealors la politique de la chaise vide, c'est-à-dire qu'elle refuse de siéger dans les instances européennes tant que sonpoint de vue ne sera pas pris en compte par ses partenaires.

Un compromis est finalement trouvé en faveur de laposition française par l'instauration de la règle du vote à l'unanimité.

La France de de Gaulle par ailleurs s'oppose àl'élargissement de la CEE au Royaume-Uni par deux fois, en 1963 et en 1967, de Gaulle reprochant aux Britanniquesd'être le cheval de Troie des Américains en Europe. Transition Le départ du général de Gaulle en 1969 et le réalignement progressif de la politique extérieure française vers unepolitique plus atlantiste ouvre la voie à un élargissement de la construction européenne et à son approfondissementdans le domaine économique mais également dans le domaine politique. Troisième partie : depuis 1973, approfondissement de la construction européenne • Des élargissements successifsLe président Pompidou, qui a succédé à de Gaulle en 1969, ne peut s'opposer une troisième fois à l'adhésion duRoyaume-Uni à la CEE, qui a finalement lieu en 1973.

En même temps, le Danemark et l'Irlande rejoignent la CEE, quis'élargit donc vers l'Europe du Nord.

On est donc passé de l'Europe des Six à l'Europe des Neuf.

L'élargissement versl'Europe du Sud est retardé pour des raisons politiques.

En Grèce, en Espagne et au Portugal, les régimes politiquessont des dictatures.

Or, une des conditions d'adhésion est la nécessité d'avoir un régime poli- tique démocratique.La Grèce après la chute de la dictature des colonels peut adhérer en 1981, puis le Portugal avec la chute de ladictature en 1974 et l'Espagne avec la mort de Franco en 1975 entament leur processus d'adhésion qui aboutit en1986.

La CEE est alors constituée de douze pays.

L'élargissement vers le nord se poursuit en 1995 avec l'adhésionde la Suède, de la Finlande et de l'Autriche.

D'autres pays souhaitent adhérer : Chypre, Malte, la Turquie ou encoreun certains nombre de pays d'Europe orientale autrefois satellites de l'Union soviétique. • Des approfondissements successifsDans le domaine économique, la signature de l'Acte unique en 1986 a représenté un approfondissement important.L'Acte unique européen a consisté à prévoir un espace sans frontières intérieures et la suppression de tout obstacleaux échanges intracommunautaires en harmonisant les réglementations nationales.

Dans le domaine monétaire, unepremière étape a été franchie en 1972 avec l'instauration du « serpent monétaire européen », qui consistait à lier. »

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