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Frances urbaines et Frances rurales

Publié le 01/12/2013

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Introduction : La multiplication des définitions en France - comme à l'international - de l'urbain - et ainsi du rural - nous montre la difficulté à harmoniser et à cerner l'objet d'étude. Or la définition stricte de l'urbain et du rural est ancienne et essentielle puisqu'elle est à la base des découpages actuels de la France, et donc de l'émergence de fractures socio-spatiales au sein du territoire depuis la moitié du XXème siècle C'est ainsi que l'espace urbain en France est défini selon l'INSEE comme un espace regroupant au minimum 2000 habitants et caractérisé par la continuité du bâti (moins de 200 mètres doivent séparer les constructions). Ainsi définie, la ville regrouperait près de 90% de la population en France. A contrario l'espace rural en France se définirait par l'ensemble des petites unités urbaines et communes rurales n'appartenant pas à l'espace à dominante urbaine. Cet espace est très vaste, il représente 70% de la superficie totale et les deux tiers des communes de la France métropolitaine, pour seulement 10% de la population. La France est en cela un des pays de l'Union Européenne qui présentent la répartition la plus inégale : les ¾ de la population sont concentrés sur 20% du territoire tandis que les espaces de faible peuplement (moins de 30 hab par km²) constituent les 4/5 de l'espace national. Ces 2 territoires de la France semble bien limités et marque une sorte de fracture au sein de la France d'où l'explication du pluriel au nom « France » renforçant le sentiment d'une rupture. Cependant on remarque depuis plusieurs années un renforcement de la périurbanisation impliquant une extension de la ville diluant la notion même de campagne ou d'espace rural. Autrement dit, le débat ne concerne désormais plus la distinction entre « espaces urbains » et « espaces ruraux », mais bien la définition des critères qui font la « ruralité » et la « citadinité ». Nous pouvons donc nous demander si cette distinction entre espace urbain et espace rural est-elle toujours aussi pertinente ? Doit-on penser le monde rural comme l'antithèse du monde urbain, à l'instar de la tradition géographique française ? Existe-t-il une séparation aussi nette qu'avant entre monde rural et monde urbain ? Et si non qu'en est-il aujourd'hui ? Ainsi nous étudierons successivement les espaces ruraux français puis les espaces urbains français pour en définir les différents types les composant, car la compréhension de ces milieux se fait par une approche typologique voir multiscalaire. I- Les espaces ruraux français Pendant longtemps l'espace rural a évolué en fonction des dynamiques de l'agriculture. Depuis 25 ans, l'espace rural évolue rapidement mais de façon contrastée en fonction de dynamiques extérieures à la ruralité. Ce sont les dynamiques urbaines en effet, qui commandent les espaces ruraux. Pour beaucoup le rural est devenu attractif : logique résidentielle ; logique récréative ; image de marque de la campagne française est devenue positive contrairement à celle de la ville. Les espaces ruraux en France se découpent ainsi en 2 : ceux sous influence urbaine et ceux qui sont isolés. a) Rural sous influence urbaine Le rural, qui représente 18 % de la population française, a connu depuis l'après-guerre une longue phase de déclin qui n'a pris fin qu'au cours des années 1980, on a donc assisté à un renversement de tendance à la fin du XXe siècle, et la population a légèrement augmenté dans les départements les plus ruraux. L'espace rural a cessé d'être marqué par l'exode et l'augmentation du nombre de néo- ruraux s'explique par le changement de perception de l'e...

« La population active qui occupe ces territoires représente 22 % du volume national.

Les résidents des espaces ruraux parcourent des distances supérieures aux urbains pour se rendre sur leur lieu de travail.

Cela peut s’expliquer par la polarisation des emplois au sein des aires urbaines, qui accueillent 34 % des actifs résidant dans le rural.

L’accessibilité aux équipements y est plus compliquée car les distances à parcourir sont plus longues.

Ainsi, pour accéder aux équipements, il faut 2 fois plus de temps que la moyenne nationale.

L’accessibilité moyenne des équipements reste assez faible comparativement à celle des villes- centres et des banlieues, mais s’améliore légèrement lorsque l’on prend en compte le trajet domicile-travail. Elles remplissent de plus en plus la fonction de résidence pour des ménages qui viennent de la ville, continuent d’y travailler et mènent un mode de vie urbain.

La périurbanisation transforme les paysages (construction de lotissements), revitalise les villages (rajeunissement démographique, création de zones d’activités, installation de services) et modifie leur composition sociale (actifs du tertiaire majoritaires).

→ Ces « campagnes périurbaines » sont donc les espaces ruraux les plus dynamiques, en particulier à la périphérie des grandes métropoles - Lyon, Marseille, Nantes, Toulouse, Montpellier, etc.

b) Rural isolé Le rural dit « isolé » ne concerne que ¼ du territoire national pour 2 millions de français, concernant ainsi seulement 4% des ruraux.

Souvent situés à la périphérie des départements, loin des villes, qui pourraient les dynamiser.

Ils se trouvent dans ce que l'on nomme la « diagonale du vide », des Pyrénées aux Ardennes, englobant l’essentiel du Massif Central.

Il s’agit d’un rural beaucoup plus « autarcique », dans le sens où ses liens avec les aires urbaines sont très restreints.

83 % de ses actifs travaillent en milieu rural.

53 % d’entre eux travaillent dans leur commune de résidence. De ce fait, le temps d’accès aux équipements est élevé : le temps d’accès aux services, par exemple, est le double de celui des deux autres classes rurales (60 minutes).

Ceci est du au fait que la population de ces communes est très dispersée, et ce peu importe si les personnes se rendent dans l’aire urbaine la plus proche ou dans une autre commune rurale, et au fait de la géographie de ces départements, traversés ou proches de massifs montagneux, ce qui ne facilite pas les déplacements. Peu peuplés, ils voient leur population baisser et vieillir.

Comme ces espaces sont délaissés par les jeunes, les activités s'y raréfient ; les équipements publics, services et commerces se réduisent.

De plus ces territoires sont caractérisés par un espace à dominante agricole souvent en difficulté ou bien à dominante ouvrière connaissant lui aussi un déclin marqué, et ce malgré les aides de l'Union Européenne et de l’État.

Ils cumulent les handicaps d’un niveau de revenus modestes et d’un déclin démographique et c'est en cela que les acteurs locaux cherchent à y promouvoir et valoriser le patrimoine naturel ou culturel de ce « rural profond » (tourisme, labels régionaux, industries utilisant les ressources locales).

→ En définitive, il n'existe pas un territoire rural mais une multitude de territoires ruraux qui se différencient par leur dynamisme, leurs activités, leur composition sociologique.

Dans tous les cas, le dynamisme de beaucoup de territoires ruraux est lié au débordement de la croissance des villes au-delà de l'espace urbain.

Ainsi ce sont la déprise et le peuplement qui accentuent la marginalisation de ces territoires.

II- Les espaces urbains français Une ville se caractérise par la concentration de la population, en France le seuil est de 2000 habitants agglomérés (les habitants ne doivent pas être à plus de 50 mètres).

En-dessous de 2000 habitants, l'espace est considéré comme rural.

La ville est également caractérisé par des fonctions urbaines spécifiques.

Par exemple des infrastructures de transport, des équipements de type éducatif/ sanitaire: lycée, université, hôpital, CHU..

Mais également des services administratifs et des services politiques: siège de la communauté de commune, préfecture...

Il y a également beaucoup de fonctions commerciales, la ville est avant tout un endroit de commerces.

L'espace commercial s'étend plus ou moins en fonction de la ville.

Mais également des fonctions de commandement (variant toujours en fonction de la taille de la ville) économique ou politique (par exemple siège d'une entreprise, sous préfecture).. »

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