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géo-politique de l'espace Européen

Publié le 28/04/2014

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  Le programme porte sur l'Union européenne (UE), c'est-à-dire sur un ensemble de pays qui ont décidé de partager un même projet de partenariat politique et économique depuis les Traités de Rome (25 mars 1957) créant un marché commun (CEE) entre six pays fondateurs : Allemagne, France, Italie, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg. Si « l'idée européenne » est ancienne, les initiatives concrètes pour la constituer sont plus récentes.     Depuis, l'intégration européenne n'a cessé de se renforcer, donnant naissance en 1993 à l'Union européenne qui a remplacé la CEE, suite au Traité de Maastricht (1992). L'Union économique et monétaire, caractérisée par l'adoption d'une monnaie unique, l'Euro (mis en circulation en 2002), traduit cet approfondissement des politiques communes entre États membres. Les domaines d'action commune n'ont cessé de s'étendre. Parallèlement, l'UE s'est constamment élargie à de nouveaux États Membres, au nombre de 27 depuis 2007 carte 2 p.191 : « De la CEE à 6 à l'UE à 27 ».Néanmoins, l'espace communautaire n'est pas homogène et l'Europe comme continent fort d'une quarantaine de pays l'est encore moins. [Cf. Victor Hugo, dans « L'avenir de l'Europe » (Lettre aux membres du Congrès de la Paix, à Lugano, en 1872) : « Nous aurons ces grands États-Unis d'Europe, qui couronneront le vieux monde comme les États-Unis d'Amérique couronnent le nouveau. Nous aurons [...] aurons la généreuse fraternité des nations au lieu de la fraternité féroce des empereurs ; nous aurons la patrie sans la frontière, le budget sans le parasitisme, le commerce sans la douane, la circulation sans la barrière, [...] la jeunesse sans la caserne, le courage sans le combat, [...] la charrue sans le glaive, la parole sans le bâillon [...]. Il y aura sur le monde un flot de lumière. Et qu'est-ce que c'est que toute cette lumière ? C'est la liberté. Et qu'est-ce que c'est que toute cette liberté ? C'est la paix. » 1949 : fondation du Conseil de l'Europe ; 1951 : mise en oeuvre de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) instaurant le libre-échange de ces produits stratégiques. Cf. le rôle des « pères de l'Europe » Jean Monnet et Robert Schuman (« L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre ») -mais aussi A. de Gasperi, K. Adenauer, P.H. Spaak, etc.Affaires économiques et financières, agriculture et pêche, développement régional, environnement, emploi, formation et éducation, politique étrangère et de sécurité, recherche et innovation, transports, culture, aide au développement, droits de l'homme, etc.] Problématiques p.188, cartes enjeux p.190 à 193 - Problématiques : - Qu'est-ce que l'Europe ? Quelle identité européenne ? Qu'ont en commun les Européens ? Où les caractéristiques communes sont-elles les plus perceptibles ?- Quelles dynamiques d'élargissement ou d'approfondissement de l'Union européenne ? Quels débats ces questions suscitent-elles? Pourquoi l'UE est-elle à géométrie variable ? Quelle carte de l'Union européenne se dessine du fait des adhésions sélectives aux politiques communes ?- Quelles sont les disparités et inégalités socio-spatiales dans l'Union européenne ? Où et comment l'UE agit-elle pour les réduire ? Quels sont les résultats de son action ? I. Europe, Europes : un continent entre unité et diversité     Carte 1 p.190 : « Une géopolitique de l'Europe » + Cours 1 p.194 : « L'Europe, un continent entre unité et diversité » L'Europe n'est pas un continent à proprement parler définition p.194, mais un objet géographique difficile à définir, entre unité et diversité. De fait, le terme « Europe », hérité de la mythologie grecque doc.1 p.195 : « Un euro grec, « l'enlèvement d'Europe », est polysémique : il désigne aussi bien le « continent » (défini par des limites géographiques conventionnelles) ou l'Union européenne seule, que des notions qui leur sont liées : une civilisation, un projet politique... A. Les traits d'unité du continent européen 1. Un héritage historique et culturel commun     Le continent européen présente certains traits d'unité qui sont principalement issus d'un héritage historique et culturel commun :- un héritage judéo-chrétien, dû à l'influence prédominante des religions fondées sur la Bible ;- des valeurs aujourd'hui considérées comme universelles, issues de l'humanisme de la Renaissance (XVIe-XVIIe siècles), et poursuivies par la philosophie des Lumières (XVIIIe siècle) qui débouche sur la définition des droits de l'homme ;- l'invention de l'État moderne, démocratique et garant des droits des individus ; [Il s'agit des diverses religions chrétiennes (catholique, protestant...

« 1. Un héritage historique et culturel commun Le continent europ éen pr ésente certains traits d’unit é qui sont principalement issus d’un h éritage historique et culturel commun : ­   un h éritage jud éo­ chr étien, d û à l’influence pr édominante des religions fond ées sur la Bible ; ­   des valeurs aujourd’hui consid érées comme universelles, issues de l’humanisme de la Renaissance (XVI e ­ XVII e   si ècles), et poursuivies par   la philosophie des Lumi ères (XVIII e   si ècle) qui d ébouche sur la d éfinition des droits de l’homme ; ­   l’invention de l’ État moderne, d émocratique et garant des droits des individus ; [Il s’agit des diverses religions chr étiennes (catholique, protestante, orthodoxe) et du juda ïsme. Attention n éanmoins : en 2004, certains pays   de   l’Union   europ éenne   (la   Pologne   principalement)   avaient   souhait é  voir   mentionner   la   Chr étient é  comme   h éritage   commun   aux   États   membres dans le Trait é constitutionnel. Ce qui a  été refus é à la fois parce que certains  États sont attach és à la la ïcité (La France en premier   lieu)  et  parce  que  certains  pays situ és en  Europe  sont  majoritairement  musulmans  (Albanie,   Bosnie,  Kosovo),  et  qu’ à  cet islam  h érité  de   l’Empire Ottoman s’ajoutent des populations issues de l’immigration. Cf. les notions d’ État de droit et de s éparation des pouvoirs.] ­   d’autres innovations majeures li ées entre elles, n ées en Europe aux   XVIII e   et XIX e   si ècles : le capitalisme moderne (et sa contestation) ;   l’industrialisation ; l’expansion coloniale ; l’urbanisation contemporaine. 2. Des caract éristiques g éographiques communes Il r ésulte de ce d éveloppement  économique ancien certaines caract éristiques g éographiques : ­   un haut niveau de d éveloppement ; ­   une concentration de population, des densit és de population  élevées, un fort taux d’urbanisation (72 % en 2007), une moyenne d’ âge élevée ; ­   un espace profond ément transform é par une mise en valeur multis éculaire   doc.2 p.195 : « Un paysage europ éen ». B. Une grande diversit é naturelle, d émographique et culturelle 1. Diversit é naturelle Carte p.316­ 317 (Atlas) : « Le relief de l’Europe »   En latitude, l’Europe s’ étend entre le 35 e   et le 70 e   parall èle de latitude Nord, c’est­ à ­ dire sur des latitudes moyennes, mais pas seulement, car elle s’ étend au Nord au­ del à du cercle polaire. En longitude, l’Europe se situe   approximativement entre le 20 e   degr é de longitude Ouest et le 40 e   degr é de longitude Est. Avec une superficie de 10 millions de km ², c’est le   plus petit des continents.         Les g éographes classiques ont jadis soulign é les avantages d’une localisation dans une zone temp érée, à l’abri des temp ératures extr êmes   gr âce à une fa çade maritime ouverte sur l’ouest profitant des courants marins et des vents d’ouest adoucissant le climat. D’autres avantages   ont parfois  été mis en avant : l’importance des fleuves navigables, l’imbrication entre la terre et la mer auraient  été favorables aux  échanges...

  Ces conditions favorables auraient privil égié l’Europe, mais ces atouts ne valent cependant que pour une partie du continent, et il existe   ailleurs dans le monde d’autres r égions pr ésentant ces caract éristiques. Il serait donc maladroit de pr ésenter l’Europe comme un continent par   nature plus favorable au peuplement et au d éveloppement. [Les villes europ éennes ont concentr é précocement habitants, richesses, savoir­ faire et cultures : il existe bel et bien une « ville europ éenne   »   doc.4 p.195 : « P écs, capitale europ éenne de la culture » Cf. classement mondial de l’IDH (Indice de d éveloppement humain) : parmi les 50 pays en t ête de classement, on trouve 31  États europ éens. En d épit de son attractivit é migratoire, c’est la seule population du globe  à stagner  à l’échelle continentale ; elle pourrait m ême diminuer  . »

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