Devoir de Philosophie

GÉOGRAPHIE DE L'AUSTRALIE

Publié le 03/11/2011

Extrait du document

australie

DOCUMENT DE 24 PAGES

Pour bien comprendre l'Australie, il faut préciser sa position sur le globe; elle est aux antipodes de l'Europe et 19 000 km séparent Melbourne de Liverpool en passant par Le Cap 17 700 par Suez. Ceci explique qu'elle ait été le continent qui fut découvert le plus tard (1606). Elle est également celui qui a été peuplé en dernier et le moins densément (moins de 1,6 habitant par km2) car, de surcroît, c'est

le Sud-Est, c'est-à-dire la région la plus lointaine, qui est la partie la plus accessible et la plus accueillante du pays. Autre trait de sa personnalité, ses dimensions et ses formes : 7 686 820 km2 font d'elle la plus grande des îles ou le plus petit des continents et le 6e pays du monde. Ses formes sont très trapues : on compte 3 200 km du Nord au Sud entre le cap York et le promontoire Wilson, et 3 850 entre le cap Byron et le cap Nord-Ouest. La pénétration des influences marines, aussi bien que celle .des hommes, sont gênées par ces dimensions. Elles le sont aussi par le manque de grandes indentations du littoral : si les iles et les presqu'îles représentent plus d'un tiers de la surface de l'Europe, elles ne font que 8 % de celle de l'Australie qui, suivant la définition d'Elisée Reclus, est « un bloc à peine dégrossi «.

australie

« secteurs de part et d'autre d'un seuil SSO-NNE jalonné par les monts Flinders, Broken Hill et le Gray Range.

La par'tie septentrionale, privée d'écoulement vers la mer, constitue le grand Bassin Artésien ; cette plaine molle­ ment ondulée est parcourue par des cours d'eau issus des Alpes australiennes et qui viennent se perdre au Sud-Ouest dans une série de lacs, vastes flaques d'eau dont le volume varie considérablement selon les saisons ; lac Tor­ rens, lac Frorne et surtout lac Eyre dont la surface est à - 12 rn.

Les couches sédimen­ taires alternativement perméables et imperméa­ bles dessinent une vaste cuvette relevée vers l'Est , ce qui met en pression les nappes d'eau et fait, de ce bassin, un des plus grands ensem­ bles artésien s du monde.

Les plaines méridio­ nales, drainées par le Murray et ses affluents la Darling et le Murrumbidgee envoient leurs eaux à l'océ an; les étendues alluviales qui accompagnent la Haute-Darling et surtout le Murray sont particulièrement plates.

L'Est du continent, sauf la péninsule d'York où l'on retrouve les terrains sédimentaires du Bassin Artésien, est occupé par un ensemble montagneux qui , au-delà du détroit de Bass, se poursuit en Tasmanie .

Il mesure près de 4 000 km de long et 300 km de large, soit trois fois les dimensions des Alpes tout entières.

On parle souvent de « cordillière » austra­ lienne, mais dans la toponymie locale, le mot « tableland » revient très souvent indi­ quant la prédominance du paysage de plateau, car il s'agit le plus souvent de fragments de pénéplaine primaire qui ont été disloqués el relevés et dans lesquels les rivi ères, descen­ dant vers le Pacifique, ont gravé des vallées d'autant plus profondes que l'ensemble est dissymétrique, opposant à un versant oriental abrupt une pente douce vers les bassins inté­ rieurs.

Cet ensemble montagneux n'est pas rec­ tiligne : grossièrement NO-SE dans sa partie septentrionale, il prend au Sud de Brisbane une direction NNE-SSO avant de devenir fran­ cherriënt E-0 ·dans l'Etat àe Victoria et les secteurs .

ne sont pas absolument identiques.

Au Nord de Brisbane, on a un vaste plan in­ cliné , .qui dépasse rarement 1 500 rn au-dessus du littoral tandis que, dans l'intérieur, il des­ cend vers le plateau d' Atherton.

Celui-ci, grâce à ses 600 rn d'altitude est, malgré la latitude, un secteur de colonisation blanche.

Au niveau du tropique , les plateaux sont surmontés par des reliefs volcaniques aux formes fraîches; les épanchements basaltiques couvrent 75 000 km2, ils ont provo qué la for­ mation de quelques lacs de barrage .

Dans ce secteur septentrion al, il est très rare que la montagne atteigne le rivage, elle s'en éloigne parfois de plus de 150 km , laissant apparaitre des plaines dont les plus importantes sont celles de Rockarnpton, de Maryborough et de Brisbane.

Au Sud de Brisbane, les reliefs serrènt la côte de beaucoup plus près, les plaines sont rares et peu étendues (plaines de Newcastle, de Syd- ney); la montagne est faite d'une marqueterie de fragments de pénéplaine plus ou moins soulevés : aussi, les aspects de plateaux sub­ sistent bien que la montagne soit plus large et plus haute, atteignant 2 233 rn au Mt Kos­ ciusko dans le bloc des Alpes australiennes (une route permet aux automobilistes de faire l' « ascension » du point culminant de l'Aus­ tralie) .

.

Cette montagne .méridionale qui fut, à l'ère quaternaire, occupée par de petits glaciers , porte aujourd'hui, dans la région de la Snowy River, les seuls champs de ski de l'Australie et quelques lacs occupent les fonds des anciens cirques glaciaires.

Au-delà des Alpes austra­ liennes, la montagne prend une direction Est­ Ouest, mais ici, entre la masse montagneuse principale située au Nord et un petit alignement de blocs en bordure de la côte (collines du Gippsland, chaîne d'Otway), s'allonge la grande vallée de Victoria bourrée de terrains volcani­ ques et que la mer a parti-ellement envahie pour donner la baie de Melbourne.

La Tasmanie.

- Au-delà du détroit de Bass, fossé un peu plus affaissé que la grande vallée mais dont la profondeur n'excède pas 100 rn, cette île triangulaire est limitée par des failles presque rectilignes.

Des montagnes, -séparées par de profondes .vallées, en occupent la majeure partie; elles culminent dans le Nord-Est au Ben Lomond (1 572 rn).

Les côtes.

- Si leur dessin d'ensemble est très massif, l'Australie est cependant moins défavorisée qu'il n'y paraît; elle possède un kilomètre de rivages pour · 491 km2 alors que l'Europe en compte un pour 125 mais que l'Afrique en a un pour 1 041.

Evhiernment cer­ tains secteurs, en bordure de la plaine de Nul.

larbor, sont pratiquement inabordables et l'accès des côtes du Queensland est rendu dif ­ ficile par l'existence du plus vaste amoncelle­ ment corallien du monde : la Grande Barrière longue de 1 930 km, large de 50 à 150, située à 150 km du rivage au large de Rockarnpton, s'en rapproche jusqu'à 2 km dans le Nord.

Mais · partout ailleurs, il est possible d'installer de bons ports; il y a même en Tasmanie méridio­ nale et dans le Sud-Est d'excellentes rades; or, par chance, ce sont ces régions que le climat rend le plus propices à l'installation des horn­ mes .

Le climat Le climat est caractérisé par la situation du continent : le tropique le traverse à peu près en son milieu si bien qu'aucun point n ''échappe complètement aux influences .

tropicales.

Ainsi s'expliquent les deux traits climatiques ma­ jeurs : la chaleur et la -sécheresse.

Seuls l'extrême Sud-Est et la Tasmanie enre­ gistrent des températures annuelles moyennes inférieures à 15• (Melbourne 14•6, Hobart 12 • 4); par contre, en de nombreuses stations du centre du continent le thermomètre reste chaque année au-dessus de 32•5 pendant 100 et même 150 jours consécutifs.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles