Géographie: LA CORSE

début des années 1980, le nombre de continentaux venus sur l’île s’intensifie. Entre 1982 et 1990, l’accroissement de population est en moyenne de 0,5% par an. En conséquence, la population corse est passée de 170 000 personnes en 1955 à 253 000 en 1993.

Malgré cela, la Corse appartient à ce que l’on nomme communément la «France du vide». C’est la région française qui a la plus faible densité de population: 29 hab./km2 en 1990. La structure de sa population fait apparaître que, depuis vingt ans, le vieillissement de sa population s’est accentué: les plus de 60 ans représentent aujourd’hui 23,4% de la population, alors que les jeunes de moins de 20 ans n’en représentent qu’un quart.

Le peuplement est inégal, car 53% des Corses habitent en ville, alors que les montagnes, et plus généralement l’intérieur du territoire, connaissent une désertification qui s’intensifie. Ce sont les périphéries d’Ajaccio, de Bastia et les villes moyennes du littoral qui ont profité de la croissance démographique.

Le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale. Au troisième trimestre 1996, il atteint les 13,7% alors qu’il est de 12,6% pour l’ensemble de la France.

Une agriculture subventionnée

Jusque dans les années 1950, l’agriculture ne cesse de décliner. En 1957, un programme d’action régionale est mis en œuvre pour la redévelopper. La mission est alors confiée à la Somi-vac. L’agriculture, initialement fondée sur la viticulture et la production d’agrumes, évolue progressivement.

Aujourd’hui, la Corse connaît des types d’exploitation divers, allant de l’agriculture traditionnelle d’élevage (ovins, bovins, caprins, porcins) à la polyculture associée (élevage-céréales, viticulture-cultures fruitières et maraîchères). Elle tente en outre de développer de nouvelles pro

ductions telles que le kiwi et le clémentinier. Cependant, les difficultés sont nombreuses. La vigne subit la politique d’arrachage conduite par l’Union européenne, ramenant le vignoble corse de 32 000 ha en 1980 à 8 000 aujourd’hui.

L’élevage bovin est largement subventionné, celui des porcs est insuffisant et nécessite des importations du continent pour satisfaire la demande. Seul l’élevage ovin présente quelques espoirs, avec l’utilisation du lait pour la fabrication de roquefort et de fromages locaux. Le nombre des exploitations a fortement diminué, passant de 12 000 en 1955 à 4 300 en 1992. Les pertes concernent essentiellement les petites exploitations.

La pêche n’assure que 20% de la consommation. Les espèces pêchées sont diverses: poissons de sable (daurades, rougets-barbets), poissons de roche (rascasses, bars, mulets) et crustacés. Étangs, lacs et rivières présentent également un large choix: anguilles, truites, sandres et soles. Mais c’est du côté de l’aquaculture (huîtres, moules) que l’espoir se porte.

place, ou évitent tout simplement l’île certaines années, notamment lorsque les autonomistes du FNLC n’hésitent pas à plastiquer hôtels et clubs de vacances. En outre, l’impact du tourisme sur l’économie locale est relatif; en effet, 44% des dépenses touristiques concernent des produits importés, du continent ou de l’étranger.

Les étudiants, au nombre de 4 000, disposent depuis 1981 d’une université. Installée à Corte, en plein cœur de l’île, elle n’attire pas autant d’étudiants que prévu, car ceux-ci préfèrent encore traverser la Méditerranée afin d’y poursuivre des études supérieures.

Les transports

Le relief accidenté de la Corse est une entrave au bon développement des voies de communication ferroviaires et routières. 60% des routes sont encore des chemins départementaux, et le train, limité à une seule voie, est peu utilisé.

Les transports maritimes de passagers sont assurés par la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM), pour les liaisons avec le continent, tandis que la compagnie Corsica Ferries assure